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Bernard Stiegler est mort. Il ne dissociait jamais réflexion théorique, production conceptuelle, engagements internationaux et expérimentations locales. Le 26 juin dernier, il présidait l’Assemblée générale de l’IRI (Institut de Recherche et d’Innovation). Il avait mille projets. Comme à l’accoutumée, il s’était exprimé avec clarté et conviction. Dans la suite de l’association Ars Industrialis, il venait de créer l’association des Amis de la Génération de Greta Thumberg et de publier un livre Bifurquer (*), fruit des travaux d’un collectif de chercheurs en provenance de diverses régions du monde et de multiples disciplines académiques. Le livre offre un cadre théorique au soin qu’il faut prendre de la biosphère comme de la technosphère. Les dix chapitres dessinent « des voies de transition à la fois soutenables, solvables et désirables ». JMG Le Clézio y exprime son soutien et Alain Supiot y livre une réflexion sur l’inscription territoriale des lois et la nécessité de civiliser la globalisation.

En 2016, au commencement de l’expérimentation Territoire Apprenant Contributif en Seine Saint-Denis, je l’avais rencontré. Sa disparition est pour moi une tristesse et une très grande perte. Nous republions l’article issu de nos échanges (septembre 2016). Son œuvre, une des plus originales et des plus fortes de notre époque, continuera à nous nourrir. Elle ne doit pas s’interrompre.

Jean-Marie Bergère.

– A lire en parallèle avec l’article « Plaine Commune, un laboratoire social » –

L’idée de revenu universel renvoie le plus souvent à des politiques globales menées au niveau d’un Etat, voire à des propositions concernant l’Europe toute entière. Mais on voit que c’est aussi avec des acteurs locaux et des territoires que des propositions voisines peuvent être expérimentées. C’est notamment le cas sur le territoire de l’intercommunalité Plaine Commune en Seine-Saint-Denis : Jean-Marie Bergère s’en est entretenu ave le philosophe Bernard Stiegler puis avec le chef d’entreprise Francis Dubrac, le Président de Plaine Commune Promotion.

Une expérimentation de revenu contributif à Plaine Commune

Il faut prendre au sérieux l’affirmation selon laquelle l’expérimentation d’un revenu contributif n’est pas menée sur le territoire de Plaine Commune, mais bien avec le territoire. Programmée sur plusieurs années, elle s’inscrit comme une étape dans le travail philosophique de Bernard Stiegler, mené depuis une trentaine d’années en son nom et au nom de l’association Ars Industrialis qu’il préside. Mais elle ne pourrait pas avoir lieu si elle ne répondait pas aussi avec force à la demande inquiète et impérieuse des élus du territoire de Plaine Commune de « faire quelque chose », quelque chose qui donne de l’espoir et du courage à ceux qui y vivent et que « l’empêchement de rêver peut rendre fou au point de devenir criminel » comme l’écrit Bernard Stiegler dans son dernier livre Dans LA disruption – Comment ne pas devenir fou.

J’ai découvert le travail de Bernard Stiegler grâce à son livre Aimer, S’aimer, nous aimer – Du 11 septembre au 21 avril, publié en 2003, après qu’en mars 2002, Richard Durn ait assassiné huit membres du Conseil municipal de Nanterre et qu’en avril 2002 le candidat du Front national ait été présent au second tour de l’élection présidentielle. La profondeur et l‘originalité de l’analyse qui y était développée pour tenter de comprendre, et donc d’agir, contre le mal-être, le « dégoût de soi » et la violence criminelle, et contre l’exploitation politique qui en était faite, m’avaient frappé. On n’y parlait pas d’un possible revenu contributif, mais je retiens cette phrase qui en indique l’ambition : « Il ne s’agit pas plus de s’adapter que de résister : il s’agit d’inventer. Et une telle invention ne peut être qu’un combat, qui ne peut lui-même être qu’une critique radicale ».

Bernard Stiegler a publié une trentaine de livres, une multitude d’articles, de conférences et de cours. Lorsqu’il me reçoit dans les bureaux de l’Institut de Recherche et d’Innovation qu’il dirige, je lui propose dans un premier temps de préciser quelques idées qui constituent autant de portes d’entrée dans une œuvre nourrie d’une vaste érudition philosophique, pas avare de néologismes et de termes spécialisés, et souvent difficile d’accès.

Tous prolétaires

Prolétaire n’est pas un néologisme, c’est plutôt un terme tombé en désuétude. La disparition des prolétaires aurait suivi le déclin du travail en usine et la fin de la croyance dans le rôle révolutionnaire du prolétariat promu au rang de sujet de l’Histoire. A rebours de cette pensée lénifiante, la prolétarisation constitue pour Bernard Stiegler un phénomène actuel et une cause essentielle du mal-être et du désespoir qui nous atteint. La prolétarisation n’est pas réservée aux ouvriers. Alan Greenspan, président de la Réserve fédérale américaine de 1987 à 2006, lorsqu’il explique à propos de crise des subprimes que « s’il n’a rien vu venir, c’est parce que tout passait par des machines automatisées », se décrit lui-même « comme un prolétaire d’un nouveau genre » (L’emploi est mort, vive le travail. Bernard Stiegler. Entretien avec Ariel Kirou. 2015). Il était lui aussi « affecté par l’automatisation et la modélisation algorithmique », une force de travail privé de tout savoir singulier. Nonobstant son salaire considérable, « c’était un employé de la bureaucratie financière mondiale, prolétarisé comme le sont tous les employés ».

S’il faut craindre la prolétarisation et lutter contre elle, c’est parce qu’elle est fondamentalement un processus de privation de savoirs, de savoir-faire, de savoir-vivre, de savoir concevoir. Si Bernard Stiegler écrit de façon très radicale que « depuis très longtemps on ne travaille plus dans notre société », c’est en raison de la haute idée qu’il a du travail : « Le travail c’est ce par quoi on cultive un savoir, quel qu’il soit, en accomplissant quelque chose ». Mais plutôt que regarder avec nostalgie du côté du travail des artisans, Bernard Stiegler trouve son inspiration dans le travail des ingénieurs et développeurs du logiciel libre : « il m’a fallu quelques mois et quelques voyages, notamment à Berlin, pour forger ma conviction que le logiciel libre correspondait à un modèle économique non seulement viable, non seulement durable, mais extraordinairement gratifiant pour ceux qui le pratiquaient et qui, bien qu’il s’agisse d’un travail industriel, et parce qu’il est fondé sur le développement et le partage de responsabilités et des capacités, ne conduisait pas à la prolétarisation, mais, tout au contraire, installait la déprolétarisation au cœur d’une nouvelle logique fondée sur la valorisation et le partage des savoirs ».

Le travail contributif, condition posée pour percevoir un revenu contributif, devra répondre à ces conditions et installer la « déprolétarisation ». Il a plus à voir avec le mouvement des makers qu’avec l’obligation d’accepter un emploi comme contrepartie à toute allocation. Il ne s’agit pas de lutter contre l’assistanat et ses effets délétères, mais d’engager un processus « d’individuation psychique et collective, processus par lequel se constituent et ne cessent de se transformer les individus et, avec eux, les sociétés qu’ils forment » (Réenchanter Le monde. La valeur esprit contre le populisme industriel. 2006).

Poison et remède

L’idée selon laquelle toute technologie est à la fois poison et remède est présente tout au long des livres de Bernard Stiegler. Le pharmakon est une puissance destructrice et curative. La pharmacologie tente d’appréhender « par le même geste le danger et ce qui sauve » (site Ars Industrialis. Vocabulaire). L’expérimentation menée avec le territoire de Plaine Commune et une partie de sa jeunesse, ne vise pas à trancher dans l’opposition entre technophiles et technophobes, optimistes et pessimistes, travail de la main et travail abstrait : « La question n’est pas de choisir entre automatiser ou ne pas automatiser. C’est de choisir, par un processus de désautomatisation des idées reçues qui s’appelle penser, entre une automatisation mise au service de la prolétarisation généralisée, d’un côté, et une automatisation mise au service de la déprolétarisation, de l’autre » (L’Emploi est mort, vive le travail, déjà cité).

C’est l’utilisation qui est faite des technologies qui peut être addictive et nous appauvrir. Google appauvrit le langage, les algorithmes privilégient la moyenne et le mimétisme des comportements, la puissance de calcul des ordinateurs sert le marketing ou le trading haute fréquence. Le Web peut fonctionner comme un système informationnel sans produire aucun savoir et nous laisser perdus, « désaffectés ». Mais il ne tient qu’à nous que ces technologies numériques soient le support de controverses entre pairs et productrices des savoirs que les producteurs, les consommateurs et les citoyens s’approprieront tout en y contribuant.

Bernard Stiegler fait siennes les analyses qui prédisent une destruction massive d’emplois : « L’automatisation, liée à l’économie des data, va déferler sur tous les secteurs de l’économie mondiale. Dans vingt ans, pas un n’aura été épargné. Les hommes politiques sont tétanisés par cette transformation imminente, qui va marquer le déclin de l’emploi – et donc du salariat. Faut-il s’en alarmer ? N’est-ce pas aussi une vraie bonne nouvelle ? » (L’Emploi est mort, vive le travail). Il ajoute un autre danger, celui des processus de prolétarisation eux aussi produits par la généralisation dans tous les domaines des dispositifs d’automatisation. Fidèle à ses convictions, il ne propose ni de s’adapter, ni de résister, mais d’inventer.

Les contributions à inventer ne devraient pas être seulement des « bonnes actions », des manifestations d’engagement citoyen, ni se transformer nécessairement en emplois. Elles s’inspireront des logiciels libres, de l’open source, des wiki, pour faire de Plaine Commune un territoire inventif, collaboratif, le prototype d’un territoire « capacitant » en référence à l’œuvre d’Amartya Sen. En ce sens l’objet de cette expérimentation est « une réinvention intégrale de l’éducation et des apprentissages élémentaires sous toutes leurs formes ». Elle s’adressera à des jeunes, bien avant leur entrée dans l’âge adulte, à l’âge où il est vital de développer ses savoirs et ses capacités, et de croire en un avenir possible.

Pour faire de la politique, il faut rêver

Dans son dernier ouvrage Dans La disruption – Comment ne pas devenir fou, Bernard Stiegler développe une troisième idée, celle de la « fonction politique du rêve ». A l’imaginaire qui domine nos sociétés, celui de la révolution numérique où l’ordinateur, sa puissance de calcul, les algorithmes, sont incontournables au point de nous faire craindre le « rêve cybernétique de mise en pilotage automatique des affaires humaines » (la mise en garde est d’Alain Supiot), il faut opposer la faculté de rêver ensemble, de « rêver pour faire corps ». Lorsque Martin Luther King proclame en 1963 « I have a dream », la réalisation de son rêve est improbable pour qui voudrait la déduire de calculs, inespérée. C’est un rêve « thérapeutique », car c’est l’empêchement de rêver qui « peut rendre fou au point de devenir criminel ». Pour faire face à « l’énergie mortifère du désespoir qui s’accumule partout » (Dans La disruption. Comment ne pas devenir fou), le motif de l’espoir ne peut être que « l’avenir comme possibilité improbable ». Ce que Bernard Stiegler appelle « un rêve réalisable », l’imagination étant une forme spécifique de la connaissance.

La disruption, ce n’est pas l’invention de rupture prônée par quelques start-ups, c’est le phénomène d’accélération de l’innovation qui « prend de vitesse les organisations sociales ». Cette accélération inédite et « foudroyante » provoque des « courts circuits » quand nous avons besoin de circuits longs et d’attention pour envisager la possibilité même de se projeter dans l’avenir, pour penser l’inattendu et produire les savoirs indispensables. La disruption nous laisse, nous et les pouvoirs publics, impuissants, dans un état de sidération, de « tétanisation ». C’est la « débandade », « l’incurie », la citoyenneté est remplacée par le consumérisme et « l’institution en tant que telle arrive toujours trop tard ».

En référence à la théorie des systèmes, Bernard Stiegler nomme entropie ce qu’il faut combattre. L’anthropocène désigne cette période pendant laquelle les activités humaines ont un impact négatif sur l’écosystème terrestre. Ce sont également les systèmes sociaux qui sont désorganisés, incapables de produire la moindre idée critique, devenant fous, à moins que nous n’opposions d’autres activités humaines. Ces activités doivent être productrices de néguentropie (d’entropie négative) c’est-à-dire productrices de nouvelles capacités, productrices de savoir-faire, de savoir-vivre et de savoirs théoriques. A l’opposé de la promesse « d’une fin de la théorie » (voir Metis : « A quoi rêvent les algorithmes ») seuls ces savoirs peuvent permettre de « penser le calcul par-delà le calcul – comme ce pouvoir de bifurquer qui constitue la fonction de la raison », et pourront former une « véritable culture digitale », celle d’un nouvel être moral, déprolétarisé, praticien plutôt que consommateur.

L’économie et le travail contributifs sont investis de la lourde mission de développer les usages « déprolétarisant » des technologies, d’inventer « un Web néguentropique », et ce faisant d’initier les processus d’individuation psychique et collective seuls en mesure de nous donner espoir et courage. Ce serait un miracle – Bernard Stiegler emploie le terme – mais avons-nous vraiment le choix ?

Une expérimentation avec le territoire de Plaine Commune

Dans L’Emploi est mort, vive le travail, Bernard Stiegler écrit « Il y a des réalités techniques qui ne sont accessibles que par l’expérimentation de leur fonctionnement ». Cette phrase permet de comprendre pourquoi cette expérimentation en est bien une et qu’il ne s’agit pas de mettre en œuvre un projet stabilisé comme d’autres proposent de mettre en œuvre leur programme politique ou leur doctrine.

Plaine Commune compte plus de 410 000 habitants dans 9 communes, dont Saint-Denis, Aubervilliers et Saint Ouen. C’est peu de dire qu’il est caractérisé par une situation objective très difficile. Deux chiffres : le taux de pauvreté y est de 35% contre 13% en Ile de France et le taux de chômage de 22% pour les 16-64 ans contre 9% pour la région. Le territoire est caractérisé aussi par la capacité d’initiative des élus et des responsables socio-économiques, de l’économie sociale et solidaire (ESS) et associatifs. L’enquête menée préalablement au lancement de l’expérimentation l’a confirmé. Le renouvellement économique est porté par la tertiarisation de l’économie en lien avec l’émergence du Grand Paris. Le territoire a fait l’objet de travaux d’aménagement, le plus emblématique étant celui du Stade de France et de ses alentours. Il accueille 45 000 étudiants dans les deux Universités de Paris 8 et Paris 13.

Le revenu contributif doit être versé à une centaine de jeunes vivant dans les communes de l’agglomération, deux cents peut être, afin de faire de Plaine Commune un territoire d’avenir grâce notamment à l’appropriation « raisonnée et délibérée » des technologies numériques. Il s’agit d’expérimenter de nouvelles architectures de réseaux et de nouvelles pratiques productrices de savoirs (savoir-faire, savoir-vivre et savoirs conceptuels), sans s’interdire aucune des contributions au bien commun qui pourront être imaginées au cours de l’expérimentation.

L’engagement dans ce « travail contributif » doit dans le même mouvement aider à construire l’avenir professionnel et la conscience citoyenne de ceux qui bénéficieront du « revenu contributif ». C’est l’expérimentation qui permettra de qualifier les activités qui entrent dans ce cadre et qui peuvent donner lieu à rémunération. La source d’inspiration est le mode de rémunération des intermittents du spectacle. Celle-ci est calculée en fonction de leur participation effective aux spectacles produits. Ils perçoivent entre temps une allocation justifiée autant pas la nécessité de leur assurer un revenu permanent que par celle de leur laisser des temps d’apprentissage, de préparation, de répétition, des temps qui les rendent capables de participer aux spectacles, cette participation étant la part visible de leur travail. 

La chaire de recherche contributive

Le volet « chaire contributive » est là pour accompagner la mise en œuvre et assurer le suivi de l’expérimentation. Les doctorants, dans le cadre de la Maison des Sciences de l’Homme Paris-Nord qualifieront et valoriseront ces contributions productrices de néguentropie qu’il faudra comptabiliser et labelliser. Un appel à candidatures est actuellement en ligne pour une cinquantaine de thèses financées dans les disciplines académiques les plus diverses : juristes, économistes, mathématiciens, physiciens, ingénieurs, sociologues, anthropologues, psychologues, philosophes, informaticiens, télé-communicants, designers, artistes, etc.

La mise en réseau avec des acteurs internationaux mobilisés par des problématiques semblables permettra de confronter les travaux d’une quarantaine d’établissements de recherche d’Asie, d’Amérique et d’Europe réunis au sein du Digital Studies network créé par l’IRI. Elle permettra « également les échanges et le transfert d’expériences, ouvrant de nouvelles perspectives d’avenir ».

Le projet est porté par Ars Industrialis et l’IRI avec la Communauté d’Agglomération de Plaine Commune et la Maison des Sciences de l’Homme de Paris Nord (MSH/CNRS). Il a le soutien du ministère de l’Economie, de l’Industrie et du Numérique, du secrétariat d’Etat à l’Enseignement supérieur et de celui chargé de la Réforme et de la Simplification, ainsi que celui de la Fondation de France, d’Orange et de Dassault Systèmes. Une partie du financement reste à trouver. Faisons confiance à la force de conviction de Bernard Stiegler, de Patrick Braouzec, président de Plaine Commune, et à leurs partenaires et alliés pour rendre ce « rêve réalisable ».

Revenu d’existence et revenu contributif

Une précision importante. Ce revenu contributif ne se substitue pas au revenu d’existence dont Bernard Stiegler défend le principe par ailleurs. Il est complémentaire. Il obéit à une autre logique. L’expérimentation Plaine Commune ne porte pas sur la question de la rationalisation des aides publiques, ni sur celle d’un filet de sécurité pour tous. Elle a en commun avec ces autres projets et expérimentations de chercher des voies de distribution des revenus et de participation à la vie collective qui ne soient pas basées sur l’emploi et la croyance dans le retour maintes fois annoncé du plein emploi. Elle est en revanche à l’opposé de la logique d’une contrepartie obligatoire censée lutter contre l’assistanat et ses effets délétères. C’est le travail qui occupe la place centrale, en tant qu’il fait de nous des êtres « non-inhumains » et qu’il rend le monde durablement habitable et désirable.

Sources

Aimer, S’aimer, nous aimer. Du 11 septembre au 21 avril. Bernard Stiegler. Galilée. 2003
Réenchanter Le monde. La valeur esprit contre le populisme industriel. Bernard Stiegler et Ars Industrialis. Flammarion. 2006
L’Emploi est mort, vive le travail. Entretien avec Ariel Kirou. Mille et une nuits. 2015
Dans La disruption. Comment ne pas devenir fou. Bernard Stiegler. Les liens qui libèrent. 2016
• Le site Ars Industrialis
• L’entretien avec Bernard Stiegler a eu lieu le 7 juillet 2016
• Photo de Stéphane Lavoué / Pasco pour L’Express

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Directeur d’une Agence régionale de développement économique de 1994 à 2001, puis de l’Association Développement et Emploi, devenue ASTREES, de 2002 à 2011. A la Fondation de France, Président du Comité Emploi de 2012 à 2018 et du Comité Acteurs clés de changement-Inventer demain, depuis 2020. Membre du Conseil Scientifique de l’Observatoire des cadres et du management. Consultant et formateur indépendant. Philosophe de formation, cinéphile depuis toujours, curieux de tout et raisonnablement éclectique.