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La séance 5 du séminaire « Le développement territorial d’aujourd’hui et de demain : postures, ingénierie et savoir-faire » sera organisée autour des présentations de Jean-Marie Bergère et Martin Richer, tous deux membres du Comté de rédaction de Metis, co-organisateur du séminaire.

Mercredi 15 mai 2019, de 14 h à 17 h
MSH Paris Nord – Amphithéâtre
20 avenue George Sand,
93 210 La Plaine Saint-Denis
Pour s’inscrire, envoyer un mail à pascal.petit@univ-paris13.fr

Le projet, l’écosystème et le « milieu capacitant »

Jean-Marie BERGERE

Les initiatives locales les plus récentes semblent avancer sans modèle préalable. A
Castres, à Grasse, à Colombelles, dans le Gers ou la Seine-Saint-Denis, des
configurations d’acteurs et d’activités originales et foisonnantes s’inventent et
agissent. Les promoteurs de ces expérimentations, qu’elles s’appellent Territoire Zéro
Chômeur de Longue Durée, Les Ateliers, Coopérative d’activités et d’emploi ou
Territoire Apprenant Contributif, sont autant guidés par leur insatisfaction face à
l’existant que par des idéaux mêlant manières de vivre et de travailler, valeurs
éthiques et réflexions politiques.

Sont-ils en train d’écrire une nouvelle page dans la courte histoire du développement
local, qui nous ferait passer des projets de territoire aux « milieux capacitants » en
passant par le développement endogène, le bottom-up, les pôles de compétitivité ou
de coopération, l’économie résidentielle, les circuits courts et les
écosystèmes territoriaux ? Quelles compétences ont ceux qui animent ces initiatives ?
Quelles relations avec les pouvoirs publics ?

A partir de son expérience personnelle et de réflexions théoriques sur l’action
publique ou collective, Jean-Marie Bergère cherchera à restituer la teneur et
l’influence des débats auxquels il a pu participer et à formuler ce qui justifie
aujourd’hui l’importance des initiatives décentralisées et caractérise la posture de
ceux dont le métier est de contribuer dans la durée au développement des
territoires.

Le territoire, espace de responsabilité sociétale et environnementale

Martin RICHER

Jusqu’à récemment, la RSE (responsabilité sociétale et environnementale) n’avait que
faire de la notion de territoire… qui le lui rendait bien. C’était le temps de la RSE hors
sol, celle qui se développait dans la proclamation, sans incidence sur le réel, à l’abri
de la direction de la communication. Mais aujourd’hui, la RSE devient une ressource
organisationnelle dont les entreprises se saisissent ; elle provoque une
transformation de leur offre produits, de leur stratégie, de leurs facteurs de
différenciation compétitive et va jusqu’à remettre en question leur modèle d’affaires.
Elle devient un objet de dialogue social et d’appropriation par les managers et les
salariés. C’est donc le moment, pour la RSE, de partir à la découverte de ses
territoires…

Dans cette intention, je propose quatre principes de structuration pour une politique
de RSE territoriale :
1 – Poser le territoire comme espace de responsabilité
2 – Travailler avec les parties prenantes territoriales
3 – Comprendre la RSE comme un échange avec les ressources du territoire
4 – Etre attentif à l’intensité de la relation avec les parties prenantes

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