EDITO

Danielle Kaisergruber
2023 : une année pas si nouvelle
Une nouvelle année : nul ne résiste aux comparaisons. Sera-t-elle meilleure (ce que l’on se souhaite tous) ou pire (ce que chacun redoute) ? Eh voilà la boite à malices ouverte, la boite à larmoyances diverses, des plus importantes (la guerre) au plus anecdotique (les éventuels délestages d’électricité).
Derniers articles
Transformations d’hier et d’aujourd’hui en Suède
La Suède, un pays qui a bien changé ! Pour apporter des éclairages sur quelques aspects de la situation économique et sociale suédoise et de ses évolutions, Metis a posé des questions à Annie Jolivet, économiste au CEET (CNAM) et associée à l’IRES. Elle fait le point sur la question de l’immigration et sur les mesures prises, sur les privatisations importantes depuis de nombreuses années dans les secteurs de l’école et de la santé ainsi que sur les transformations de l’assurance chômage et de la syndicalisation.
Du télétravail au travail hybride, transformer l’essai
Terra Nova, qui considère depuis longtemps le télétravail comme un « levier majeur d’amélioration des conditions de travail » , se devait de remettre le sujet sur l’établi après la crise sanitaire et les confinements qui ont vu se déployer le télétravail à une échelle inconcevable auparavant. Metis a interviewé Martin Richer qui a présidé le groupe de travail à l’origine du rapport : « Comment les nouvelles organisations du travail transforment l’entreprise : pour un travail hybride socialement responsable ».
Les réformes de l’enseignement professionnel en Europe : quelles leçons pour la France ?
Une réforme de l’enseignement professionnel est en préparation. Afin de mieux situer la France par rapport à d’autres pays en Europe et sans aborder l’ensemble des thèmes d’une récente recherche du CEDEFOP, cet article de Jean-Raymond Masson reprend ceux qui semblent les plus pertinents. Il s’agit de s’intéresser aux relations de l’enseignement professionnel avec l’enseignement général, l’enseignement supérieur, la formation des adultes et le marché du travail, à la mise en œuvre d’actions de formation en situation de travail, au développement d’approches individuelles, et à l’autonomie des établissements.
Cinéma
« Rien à foutre » de Emmanuel Marre et Julie Lecoustre, une autre façon de faire un film
Cassandre, l’héroïne du film Rien à foutre, incarne le travail pris sur le vif, en situation réelle, d’une jeune hôtesse de l’air récemment embauchée dans une compagnie low cost. Elle est encore en apprentissage d’un « métier de rêve/de merde », selon le regard que l’on porte dessus. Yves Baunay est un des animateurs de l’Institut de recherche de la FSU, de l’association Travail et Politique, des Ateliers Travail et Démocratie… qui l’aident à « transformer son regard sur le travail et sur le monde ». Il analyse le film.
Un autre monde
Dans Un autre monde, Stéphane Brizé instruit à nouveau le procès des licenciements. Vincent Lindon, après avoir incarné Thierry, quinquagénaire chômeur peinant à trouver un emploi dans la Loi du marché, puis Laurent, leader syndical combatif et finalement défait dans En guerre, est cette fois Philippe, le directeur d’un site industriel, 550 salariés, en majorité des ouvrières.
Ouistreham de Emmanuel Carrère
Dans Le parlement des invisibles, Pierre Rosanvallon exposait son projet : « Il répond au besoin de voir les vies ordinaires racontées, les voix de faible ampleur écoutées, la réalité quotidienne prise en compte ». Le livre Le Quai de Ouistreham publié en 2014 a imposé le thème de l’invisibilité en le liant à l’attente de reconnaissance, professionnelle et personnelle, dont l’absence « redouble la dureté des conditions de vie » et contredit l’aspiration à une société plus juste.
Bibliothèque
Les paroles de plainte au travail
Que faire des paroles de plainte ? Sont-elles le signe avéré d’une propension à honorer notre réputation de vivre dans un pays d’éternels râleurs, peuplé de salariés jamais contents et, qui feraient mieux d’aller « voir comment ça se passe ailleurs », ou au contraire, un signal qui doit nous alerter sur la souffrance de celui qui s’exprime et nous contraindre à lui répondre en urgence ? Sont-elles rituelles ou une incitation à agir ?
Dossier « Les travailleurs du quotidien » : quelques lectures et films
Dans le Parlement des invisibles, Pierre Rosanvallon rappelle le rôle des grands romans du XIXe siècle : « Balzac, Hugo, Flaubert ou Zola, pour ne mentionner que les géants, ont mêlé l’exploration de l’intime et la saisie du collectif, dépassé l’opposition entre le registre de la fiction et celui de la pensée ». La collection Raconter la vie, maintenant arrêtée, avait l’ambition, non seulement de raconter les vies ordinaires, mais aussi, grâce à ça, d’ouvrir la voie « à la définition de nouvelles catégories d’analyse permettant de mieux saisir les problèmes et les potentialités de la société ».
Le vigile et la société de consommation – À propos du livre de Gauz : « Debout payé »
Paru en 2014, le livre de Gauz porte la mention « roman ». Comme de nombreux écrits et récits d’aujourd’hui, il raconte la vie, plus exactement la vie des agents de sécurité ou vigiles, ceux qui travaillent « debout » juste pour être payés. Et tout ce qui se passe à côté, comme une sorte de docu-fiction, car « debout payé » on observe le monde, les boutiques, la consommation et la ville.
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