EDITO

Danielle Kaisergruber
Apprendre / Travailler
Deux choses que nous faisons tous dans la vie ordinaire. Et tous les jours, et tout au long de la vie. Avec bien sûr des dominantes : apprendre en travaillant ou travailler pour apprendre lorsque l’on est élève ou étudiant. Travailler sans apprendre lorsque l’on exerce un métier répétitif. Ou un travail que l’on n’aime pas ou plus, et dont on aurait plutôt envie de se débarrasser (penser au refus de l’âge de départ en retraite à 64 ans). Ou bien apprendre en ayant un emploi, en travaillant, parce que chaque jour il y a des situations nouvelles, des problèmes nouveaux à résoudre. Ou parce que l’entreprise dans laquelle on travaille s’est organisée pour être apprenante, pour favoriser les occasions d’apprendre par la mobilité, par la prise de responsabilité, par le dialogue aussi.
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Pour un développement raisonné de l’apprentissage dans les lycées professionnels
À l’heure où la ministre de l’Enseignement et de la formation professionnelle Carole Grandjean et ses équipes mettent la dernière main à leurs propositions, attendues dans les semaines qui viennent, il est intéressant de revenir sur les travaux engagés depuis 2 ans sur la question du développement de l’apprentissage dans les lycées professionnels, principalement par l’association française pour le développement de l’enseignement technique (AFDET), mais aussi par l’association des inspecteurs de l’éducation sans frontière (IESF), et d’en rappeler les principaux messages. Jean-Raymond Masson fait le point après s’être entretenu avec Philippe Dole et Roland Kastler, Président et Vice-Président de l’AFDET, ainsi qu’avec Jean-Claude Bellanger, ancien Secrétaire de l’Association ouvrière des Compagnons du devoir et du Tour de France et fondateur du cabinet INDICOM qui intervient auprès des CFA.
Dialogue social et travailleurs indépendants
Le développement de l’achat en ligne et son corollaire la livraison à domicile, ou au bureau, dans des délais de plus en plus courts font partie des évolutions des modes de consommation notables et récentes. Le sujet de la livraison à domicile concerne un grand nombre de travailleurs. Son organisation est en pleine structuration, notamment pour ce qui concerne le dialogue social, moyen choisi par l’administration française pour améliorer les conditions de travail. L’Autorité des Relations sociales des Plateformes d’Emploi (ARPE) a été créée le 21 avril 2021. Joël Blondel, qui en a été nommé directeur général par décret du 29 novembre 2021, revient sur la mise en place d’un dialogue social hors norme. Il répond aux questions de Fanny Barbier.
La consommation responsable à l’épreuve des crises
Responsable du mécénat de Terra Nova et auteure de plusieurs études sur les mutations de la consommation, Suzanne Gorge nous montre que la consommation, ancrée dans les usages et les pratiques sociales, ne change pas aussi vite que nous le pensons… et que nous le souhaiterions. Propos recueillis par Martin Richer.
Cinéma
Cinéma, écologie et responsabilité sociale
Monique Barbaroux, administratrice générale honoraire au ministère de la Culture, était cette année membre d’un des trois Jurys d’un festival mal connu, le Deauville Green Awards, Festival International du film responsable. Pour Metis, elle en parle avec Jean-Marie Bergère
Le travail des cadres est-il cinématographique ?
Ambre Cabanis est une cinéphile convaincue. Etudiante, elle a fait un stage à la CFDT Cadres. Avec le concours de Jean-Marie Bergère, autre cinéphile convaincu, elle livre quelques réflexions sur la place des cadres au cinéma.
« El buen Patrón » de Fernando Leon de Arranoa avec Javier Bardem
Les autorités de la Province — nous sommes en Espagne — vont remettre un Prix d’Excellence pour récompenser une entreprise exemplaire. Juan Blanco, patron de l’entreprise familiale « Basculas Blanco » est confiant. C’est la phase finale, elles ne sont plus que trois en compétition. Il est temps de briefer l’ensemble des salariés.
Bibliothèque
Redonner du sens au travail, une aspiration révolutionnaire — À propos du livre de Thomas Coutrot et Coralie Perez
Pandémie, dérèglement climatique, épuisement des ressources : autant de crises grosses de dangers, mais qui ont au moins cette vertu de rendre brusquement aigus et palpables des problèmes qui sans elles resteraient la préoccupation de quelques penseurs, groupements et lanceurs d’alerte, condamnés à prêcher dans le désert du déni collectif. Ainsi en va-t-il du travail : les alertes n’ont pas manqué sur ses dérèglements, mais il aura fallu la pandémie pour que la « Grande démission » donne à la question son ampleur et son urgence. C’est tout l’intérêt du livre, Redonner du sens au travail, que publient Thomas Coutrot et Coralie Perez que de s’en saisir.
Pour un travail social indiscipliné
Le livre de Jean-Louis Laville et Anne Salmon, Pour Un travail social indiscipliné. Participation des citoyens et révolution des savoirs, est composé de deux parties titrées respectivement « Agir sur les publics » et « Agir avec les publics ». C’est un livre engagé qui ne se contente pas de décrire deux options possibles, ad libitum.
Le care : en 1974 déjà ! A propos du livre de Madeleine Riffaud, Les linges de la nuit
En 1974, Madeleine Riffaud se glissait dans la peau d'un agent hospitalier. Dans Les Linges de la nuit, elle faisait le récit de cette immersion incognito. Cinquante ans après, le livre est réédité chez Michel Lafon.
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