Mine, Amazonie, armes, austérité…
publié le 2013-04-08
Chine: accident meurtrier dans une mine au Tibet
Plus de 80 travailleurs ont perdu la vie dans une mine au Tibet le 29 mars dernier, suite à un glissement de terrain. Les accidents de ce type sont fréquents dans ces régions reculées et géologiquement instables. La majorité des mineurs étaient des travailleurs migrants originaires de villages pauvres du Gansu et Guizhou. Le même jour, près de 30 autres mineurs perdaient la vie suite à une explosion dans une mine de charbon du Nord-Ouest du pays. Selon les chiffres officiels, 1384 mineurs sont décédés en 2012 en Chine.
Source(s):
(En anglais) http://www.clb.org.hk/en/content/more-80-killed-tibet-mine-disaster
Royaume-Uni : les principaux syndicats envisagent d’organiser la première grève générale depuis 1926
Une fuite a révélé l’intention du principal syndicat britannique (Unite) d’organiser une grève générale de 24h, la première du genre en près de 90 ans. Avec ses 1,5 millions d’adhérents, Unite estime qu’il s’agit d’une option « désirable » pour faire face à l’austérité mise en oeuvre par le gouvernement conservateur de David Cameron. Il a d’ailleurs reçu le soutien du second plus gros syndicat du pays, Unison, qui compte quant à lui 1,3 millions d’adhérents. Le mouvement pourrait donc concerner près de 3 millions de travailleurs, du public comme du privé. Mais des incertitudes juridiques quant à la légalité d’une telle action incitent pour le moment les syndicats à faire preuve de prudence. Le droit de grève est strictement encadré au Royaume-uni. Il doit notamment concerner un litige explicitement commercial entre employeurs et travailleurs, ce qui ne serait pas le cas d’une grève antigouvernementale telle que celle qui est envisagée.
Source(s):
(En anglais) http://www.dailymail.co.uk/news/article-2303792/Unions-ask-3million-workers-walk-protest-austerity-measures-general-strike-1926.html
(En anglais) http://www.bbc.co.uk/news/uk-politics-22029895
Colombie : les assassinats politiques se multiplient sur fond de négociations tendues entre les FARC et le Gouvernement
Alors que les négociations de paix entre le Gouvernement colombien et la guérilla des FARC buttent sur la question sensible de la réforme agraire, au moins trois activistes paysans ont été retrouvés morts ces dernières semaines à travers le pays. Historiquement explosive en raison de la forte concentration agraire qui caractérise la campagne colombienne, la question de la distribution des terre l’est devenue encore plus suite aux nombreux déplacements de population qui ont accompagné les décennies de violence en Colombie. Le pays est d’ailleurs régulièrement pointé du doigt pour le taux élevé d’assassinats politiques qu’on y enregistre chaque année, souvent en lien avec la question agraire. L’année dernière, ce sont pas moins de 69 militants des droits de l’Homme qui ont été assassinés en Colombie.
Source(s):
Nations-Unies : adoption d’un traité historique sur le commerce des armes
Lancé officiellement en 2006 après des décennies de lobbying de la part d’ONG et d’anciens prix nobel de la paix, le processus visant l’adoption d’un traité international réglementant le commerce des armes a abouti au vote d’un texte jugé « historique » le 2 mars dernier aux Nations-Unies. 155 États se sont prononcés pour, 3 contre (Iran, Syrie, Corée du Nord) et 23 se sont abstenus (dont la Chine et la Russie). Le Traité obligera notamment les États « à évaluer le risque que les armes, munitions ou composants transférés dans d’autres pays ne soient utilisés pour commettre ou faciliter de graves violations du droit international humanitaire et relatif aux droits humains ».
Source(s):
Brésil : un tribu amazonienne menace de déclarer la guerre au gouvernement
Les conflits se multiplient au Brésil autour des différents projets de barrages hydroélectriques en Amazonie. Le dernier en date oppose la tribu Munduruku au gouvernement dans l’État du Para. Les indigènes ont menacé de lui déclarer la guerre après l’envoi de l’armée pour superviser les travaux d’évaluation d’impacts environnementaux préalables à la construction du barrage controversé sur la rivière Tapajos. Hostiles à un projet dont ils craignent les répercussions sur leur milieu de vie, les Munduruku exigeaient une consultation préalable à toute étude de faisabilité. Le gouvernement a donc décidé de passer en force, un choix condamné par de nombreux observateurs qui craignent que la situation ne dégénère.
Source(s):
(En anglais) http://www.guardian.co.uk/environment/2013/apr/03/brazil-dam-activists-war-military
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