Le livre Que sait-on du travail ?, une somme importante composée de multiples articles a donné lieu à une note de lecture de Martin Richer. Metis a souhaité poser à certains des auteurs quelques questions complémentaires et prospectives.
Philippe d’Iribarne a marqué les univers de la sociologie et de la gestion en avançant le concept original et durable, de « la logique de l’honneur » à la française. À l’occasion de la sortie de son dernier ouvrage, Le grand déclassement (Albin Michel, 2022), il a accordé à Metis un entretien retraçant son parcours d’enquêtes et de recherches. Il les confronte à la montée du mal-être dans les organisations de travail d’aujourd’hui.
Dans Voisins de passage. Une microhistoire des migrations, Fabrice Langrognet, choisit « d’observer le passé à une échelle très serrée ». Il décrit de façon détaillée la vie de celles et ceux qui habitent entre 1882 et 1932 dans les immeubles mitoyens des numéros 96 à 102, rue de Paris à Saint-Denis. Plus de 500 personnes d’origine provinciale, étrangère ou coloniale, y louent, pour des durées très variables, de minuscules appartements. Les usines alentour embauchent.
« Que sait-on du travail ? » La Bible utilise le même mot pour "connaître" et pour "faire l’amour". Alors, ce livre roboratif publié en octobre va-t-il contribuer à nous faire aimer le travail ? Oui, certainement, car il invite à reconsidérer le reconsidérer comme facteur d’épanouissement pour les salariés et levier d’action pour apporter du progrès dans nos entreprises, trop longtemps aveuglées par l’omnipotence de l’emploi.
Des entreprises accueillent dans leurs locaux des personnes sans domicile, à la rue. Incroyable, non ? C’est pourtant le cas.
D’emblée, l’éditeur nous prévient, cet Éloge du bricolage : « n’est pas un livre de bricolage ». Pourtant son titre n’est pas une simple provocation, un contrepied malicieux à l’injonction qui nous est faite de « cesser de bricoler ». Il dit précisément l’objet du livre de Fanny Lederlin. Philosophe, auteure en 2020 d’un remarqué Les dépossédés de l’open space, elle nous propose de prendre au sérieux les manières de faire du bricoleur, sa capacité à « s’arranger avec les moyens du bord », ses « pratiques buissonnières », son « souci des choses », au travail comme dans le monde social et politique.
Jean-Marie Luttringer s’est trouvé un nouvel ami, l'IA conversationnelle ChatGPT, avec qui il a échangé sur les différences entre transition professionnelle et reconversion professionnelle (ou changement radical de métier). Voici le résultat de leur dialogue : l’auteur y cherche les voies juridiques et les moyens financiers d’un véritable droit à la reconversion professionnelle.
Le travail ne se laisse pas saisir par une seule discipline. Il faut multiplier les points de vue pour espérer appréhender ses mutations. Aux regards des sociologues, des psychologues, des économistes, des juristes et autres spécialistes du travail, Anne Monjaret, ajoute celui des anthropologues.
En 2015, une jeune journaliste, Inès Léraud, part en Bretagne enquêter sur les maladies professionnelles d’agriculteurs et d’ouvriers agricoles. Des pesticides seraient en cause. Très vite une autre actualité la rattrape. Malgré les alertes multiples et les PLAV, Plans de lutte contre les algues vertes qui se succèdent depuis 2010, ces algues prolifèrent dans plusieurs baies peu profondes proches de Saint-Brieuc. Elles représentent un risque mortel pour les animaux et les hommes.
Le développement du télétravail est décidément la révolution de ces dernières années. Plébiscitée par les salariés, le plus souvent encouragée par les entreprises, cette nouvelle manière de travailler ne concerne pas tout le monde, mais a pris une place essentielle. Jean-Pierre Bouchez, directeur de recherche à l’Université Paris-Saclay, s’interroge sur son impact sur la performance économique à travers deux critères principaux : la productivité (article 1) et l’innovation, objet de cet article.
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