L’atelier du tripalium. Non, travail ne vient pas de torture !
S’il fallait prouver l’extrême difficulté à définir ce qu’est le travail, il suffirait de mettre côte à côte ce qu’en dit un économiste, un sociologue, un ergonome, un anthropologue, un philosophe, un moraliste, sans oublier un politique, un syndicaliste et le travailleur lui-même. Chacun nous ouvre les yeux sur une dimension du travail, des plus utilitaires aux plus existentielles. À juste titre nous nous méfions de la prétention à prendre un aspect particulier pour le tout et « la » vérité du travail. Mariette Darrigrand est sémiologue. Dans un livre malicieux, L’atelier du tripalium. Non, travail ne vient pas de torture ! elle analyse les discours, les mots, qui, d’une époque à l’autre, d’une langue à l’autre, accompagnent le travail et l’idée qu’on s’en fait. Elle ouvre des perspectives qu’aucun autre point de vue n’offrait.