Chroniques2018-12-01T08:21:46+01:00

Chroniques

Une table-ronde chez Metis : Comment conjuguer apprendre et travailler ? Le cas des formations initiales en alternance

Si Metis s’intéresse régulièrement à la formation professionnelle, initiale comme continue, c’est en raison de son rôle décisif dans l’accès à l’emploi et les transitions professionnelles, mais aussi de la force de son ambition : conjuguer « apprendre » et « travailler ». À commencer par les formations « en alternance », dont la montée en puissance conduit à réinterroger les modalités pédagogiques et l’organisation clivée, entre apprentissage et voie scolaire. Profondément réformé par la loi de 2018 « pour la liberté de choisir son avenir professionnel », l’apprentissage a vu ses effectifs doubler en trois ans, pour l’essentiel au profit des formations supérieures. Moins radicale, la réforme en cours du lycée professionnel ambitionne tout de même d’en faire une autre voie de réussite, voire d’excellence. Avec, dans les deux cas, priorité aux besoins du système productif.

Plaidoyer pour la valorisation de la fonction de tuteur dans la formation en alternance

Cet article repose sur un double postulat, d’une part que la qualité de la formation professionnelle initiale et continue en alternance est tributaire de celle de la fonction tutorale au sein de l’entreprise, et d’autre part que cette fonction constitue le maillon faible du processus de la pédagogie de la formation en alternance, alors même qu’elle connaît un développement quantitatif jamais connu à ce jour en France. De là ce plaidoyer pour mieux reconnaitre la fonction de tuteur qui concerne environ 1,5 million de salariés !

Apprendre/travailler

Deux choses que nous faisons tous dans la vie ordinaire. Et tous les jours, et tout au long de la vie. Avec bien sûr des dominantes : apprendre en travaillant ou travailler pour apprendre lorsque l’on est élève ou étudiant. Travailler sans apprendre lorsque l’on exerce un métier répétitif. Ou un travail que l’on n’aime pas ou plus, et dont on aurait plutôt envie de se débarrasser (penser au refus de l’âge de départ en retraite à 64 ans). Ou bien apprendre en ayant un emploi, en travaillant, parce que chaque jour il y a des situations nouvelles, des problèmes nouveaux à résoudre. Ou parce que l’entreprise dans laquelle on travaille s’est organisée pour être apprenante, pour favoriser les occasions d’apprendre par la mobilité, par la prise de responsabilité, par le dialogue aussi.

19 mai 2023|Catégories : Edito|0 commentaire

La fin de l’obsolescence programmée ?

Au moment où les grandes surfaces annoncent ouvrir des rayons « seconde main » pour y vendre des « produits électroniques, textiles, de bricolage, des vélos, des bijoux, des sacs de luxe », produits qu’ils ont généralement payés en bons d’achat, où les ventes en ligne de tout ce qui peut se vendre d’occasion, de la voiture au canapé défraichi en passant par les vêtements continuent de croître rapidement, il est bon de se souvenir que les diverses structures d’insertion par l’activité économique (SIAE), ont été et sont encore souvent pionnières dans ce domaine.

6 mai 2023|Catégories : travail et conso|0 commentaire

La Consommation, c’est du travail

En plus d’être citoyens, nous sommes (souvent) travailleurs et (presque toujours) consommateurs. Mais ce qui change, c’est que nous sommes en recherche de congruence, c’est-à-dire que nous essayons de faire en sorte que ces différents rôles ne se trouvent pas en contradiction. De même, les mutations du travail et de la consommation sont en interactions permanentes.

24 avril 2023|Catégories : Edito|1 Commentaire

L’établi

C’était il y a un peu plus de cinquante ans. En France, les accords de Grenelle puis les élections législatives de juin ont refroidi « l’explosion utopique  » du mois de mai 1968. Décidés à « continuer le combat » en y associant plus étroitement la classe ouvrière, des militants parmi les plus politisés se font embaucher en usine. Robert Linhart, normalien, agrégé de philosophie, est l’un d’eux. Il « s’établit », selon l’expression de l’époque et conformément à un appel de Mao Tsé-toung pour que les intellectuels, qui sont « appelés à servir les masses ouvrières et paysannes » aillent, pour les comprendre, vivre la vie de ces dernières — « par exemple deux ou trois ans voire plus ». Le film de Mathias Gokalp, L’établi, raconte son aventure de quelques mois dans l’usine Citroën de la Porte de Choisy à Paris.

23 avril 2023|Catégories : Cinéma|1 Commentaire