VIE AU TRAVAIL
La relation de l’entrepreneur et de son conseil
Adrien Hugon est le cofondateur de Onepilot, entreprise d’outsourcing de demandes clients, créée en 2021. Il s’agit de sa seconde création d’entreprise. Il a 32 ans. Catherine Hoyez a créé son entreprise de conseil, coaching et formation, Pyramis, en 1994. Elle accompagne des équipes et des personnes dans des situations de transformation, réorganisation, fusion, etc. Elle a développé une expertise dans la mise en œuvre et l’animation de groupes de codéveloppement professionnel.
Alain Alphon-Layre : Et si on écoutait les experts du travail, ceux qui le font.
Le conflit à propos de l’âge de départ en retraite a paradoxalement révélé l’urgence de poser collectivement la question du travail, son organisation, ses conditions d’exercice, le sens qu’il peut prendre pour chacun. L’engagement d’Alain Alphon-Layre pour qu’un débat ait lieu sur ces questions est plus ancien. Il a porté les « questions du travail » tout au long d’un parcours militant et pendant une dizaine d’années au sein de la direction nationale de la CGT, à l’intérieur de la Confédération syndicale comme à l’extérieur. Il publie aujourd’hui Et si on écoutait les experts du travail ? Ceux qui le font.
Travail : à la recherche du lieu idéal
Le livre de Jean-Pierre Bouchez Le travail et ses espaces invite à un parcours historique et géographique des évolutions du travail au travers du prisme des espaces : l’usine fermée sur elle-même, le gratte-ciel de fer et de verre, les bureaux paysagers plus ou moins utopiques, les open spaces, le flex-office, le télétravail à la maison : autant de formes qui modifient le sens du travail.
Les paroles de plainte au travail
Que faire des paroles de plainte ? Sont-elles le signe avéré d’une propension à honorer notre réputation de vivre dans un pays d’éternels râleurs, peuplé de salariés jamais contents et, qui feraient mieux d’aller « voir comment ça se passe ailleurs », ou au contraire, un signal qui doit nous alerter sur la souffrance de celui qui s’exprime et nous contraindre à lui répondre en urgence ? Sont-elles rituelles ou une incitation à agir ?
Reconnaître la valeur des activités de propreté
L’adaptation au cinéma du livre Le Quai de Ouistreham par Emmanuel Carrère a brièvement remis les travailleurs de la propreté au-devant de la scène, tout en nous rappelant le manque de reconnaissance dont ils font l’objet. La sortie de l’invisibilité se joue néanmoins sur un temps plus long, celui des acteurs, et pourquoi pas, celui de la recherche. Félix Traoré s’est entretenu avec Pierre-Yves Le Dilosquer, docteur en sciences économiques, chef de projet R&D au sein du Pôle Études du Monde de la Propreté, et auteur d’une thèse intitulée « Travail et valeur servicielle dans les modèles économiques des entreprises de propreté » (2021).
Ouistreham de Emmanuel Carrère
Dans Le parlement des invisibles, Pierre Rosanvallon exposait son projet : « Il répond au besoin de voir les vies ordinaires racontées, les voix de faible ampleur écoutées, la réalité quotidienne prise en compte ». Le livre Le Quai de Ouistreham publié en 2014 a imposé le thème de l’invisibilité en le liant à l’attente de reconnaissance, professionnelle et personnelle, dont l’absence « redouble la dureté des conditions de vie » et contredit l’aspiration à une société plus juste.