2 minutes de lecture

par Gonzalo Sànchez

Créée en 2008 par Ben Rattray, un jeune entrepreneur de San Francisco, la plateformeChange.org destinée à lancer des pétitions a très vite essaimé avec succès en Argentine où elle compte 2 millions d’adhérents qui lancent chaque semaine 150 pétitions sur les thèmes les plus divers.

 

L’utilisateur s’inscrit, rédige sa pétition, indique la personne ou l’institution à laquelle elle est destinée, développe son argumentaire et démarre la collecte de signature. Chaque fois qu’un internaute signe, le système expédie un courriel au destinataire.

 

Sérieux ou farfelus, les thèmes sont des plus divers : mettre en cause un juge soupçonné de corruption, exiger un tarif étudiant pour les transports publics en ville, créer une structure dédiée à la recherche des personnes disparues, fermer un abattoir équin situé en pleine ville, interdire les activités polluantes à proximité d’un célèbre glacier, changer les tailles des vêtements pour qu’elles correspondent à des corps réels … Les sujets peuvent être individuels (une fillette en attente de greffe), régionaux (la construction d’une école), nationaux (améliorer la prévention du diabète).

 

De nombreuses de pétitions ont abouti

Le principe fonctionne depuis très longtemps en Suisse, il se développe ailleurs (l’Estonie, notamment). Ce qui est nouveau, c’est l’utilisation d’Internet. Progressivement, des règles se mettent en place, car tous les abus sont possibles. Mais l’efficacité du dispositif le rend irrésistible. « Avant l’avènement d’Internet », explique Gastón Wright, directeur de l’antenne argentine de Change.org, « il fallait se poster à un endroit stratégique et attendre que les gens passent devant vous pour récolter des signatures. Aujourd’hui, tout le monde peut participer et le citoyen lambda se sent investi d’un pouvoir qui lui permet de se faire entendre des autres. »

 

Metis reprend ici grâce l’aimable complicité du site www.prospective.fr l’essentiel d’un papier de Gonzalo Sànchez publié dans le journal argentin Clarin en octobre 2014 et repris par Courrier International.

Print Friendly, PDF & Email
+ posts