Les articles de Jean-Raymond Masson

Ingénieur École Centrale promotion 1968. DEA de statistiques en 1969 et de sociologie en 1978. Une première carrière dans le secteur privé jusqu’en 1981, études urbaines au sein de l’Atelier parisien d’urbanisme, modèles d’optimisation production/vente dans la pétrochimie, études marketing, recherche DGRST sur le tourisme social en 1980. Une deuxième carrière au sein de l’éducation nationale jusqu’en 1994 avec diverses missions sur l’enseignement technique et la formation professionnelle ; participation active à la création des baccalauréats professionnels ; chargé de mission au sein de la mission interministérielle pour l’Europe centrale et orientale (MICECO). Une troisième carrière au sein de la Fondation européenne pour la formation à Turin ; responsable de dossiers concernant l’adhésion des nouveaux pays membres de l’Union européenne puis de la coopération avec les pays des Balkans et ceux du pourtour méditerranéen. Diverses missions depuis 2010 sur les politiques de formation professionnelle au Laos et dans les pays du Maghreb dans le contexte des programmes d’aide de l’Union européenne, de l’UNESCO et de l’Agence Française de Développement. Un livre Voyages dans les Balkans en 2009. Cyclotourisme en forêt d’Othe et en montagne ; clarinette classique et jazz ; organisateur de fêtes musicales.

La coopération européenne en matière de formation professionnelle : de la coordination à la convergence

Le Brexit en est la preuve, l’information claire et largement diffusée des avantages apportés par la construction européenne au fonctionnement des sociétés et au bien-être des citoyens manque. La raison tient à la complexité des influences et des avancées, mais aussi aux réticences de nos gouvernants à attribuer à l’Europe des mérites qu’ils préfèrent revendiquer comme leurs tout en en faisant le bouc émissaire des difficultés rencontrées. La politique européenne dans le secteur de la formation professionnelle est un bon exemple : il est bon d’en rappeler les étapes et de démêler les fils des influences croisées avec les politiques nationales.

Par |2019-05-13T14:12:11+02:0010 mai 2019|Mots-clés : , , , , |

Erasmus Pro : faire son apprentissage dans différents pays

Le 28 janvier, en partenariat avec la Fondation Gulbenkian, l'institut Jacques Delors organisait une conférence consacrée aux développements de l'apprentissage en France et en Europe, « L'apprentissage : un avenir pour toute l'Europe ». Il s'agissait de rappeler les mérites de l'apprentissage comme filière de réussite et moyen privilégié de favoriser l'emploi des jeunes, et en même temps de promouvoir un certain nombre d'initiatives et en particulier le lancement d'Erasmus Pro. Un panel de ministres et d'anciens ministres ainsi que de hauts responsables de la Commission et du Parlement européen, mais aussi de la Fondation Agir Contre l'Exclusion (FACE) et des Compagnons du Devoir avaient été mobilisés à cet effet. Metis y était.

Algorithmes. La bombe à retardement de Cathy O’Neil

Publié en 2016 sous le titre Weapons Of Math Destruction, l'ouvrage de Cathy O'Neil a eu un énorme retentissement. Mathématicienne avertie, après avoir travaillé dans les hedge funds au moment de la crise financière de 2008 et en être revenue, l'auteur a participé activement au mouvement Occupy Wall Street. […]

Suède : la longue marche vers l’apprentissage

Le développement de l'apprentissage est une priorité partagée par la plupart des pays de l'Union européenne. Afin de faciliter la transition des jeunes vers l'emploi et de mieux répondre aux besoins du marché du travail (« L'apprentissage en France : mission impossible ? » Metis, 15 octobre 2018). Dans ce contexte, la Suède est un exemple intéressant d'une formation professionnelle initiale (FPI) pleinement ancrée dans le système scolaire qui évolue par étapes vers un modèle d'apprentissage centré sur l'entreprise. Au cœur de ces réformes : les liens entre les moments d'enseignement et les moments de travail.

L’apprentissage en France : mission impossible ?

L'apprentissage est un sujet récurrent du débat public français. On déplore les insuffisances de ses développements, en comparant ses effectifs avec ceux de l'Allemagne tandis qu'on exalte sa capacité à favoriser l'insertion professionnelle et à éradiquer le chômage des jeunes. Le sujet revient sur la scène en 2018 avec la loi « pour la liberté de choisir son avenir professionnel » (du côté du ministère du Travail), ainsi que la réforme de la voie professionnelle scolaire « Transformer le lycée professionnel : former les talents aux métiers de demain » (du côté du ministère de l'Éducation). Jean-Raymond Masson situe la France parmi les pays européens.

Un jeudi à l’AFREF entre travail et formation

Le 21 juin dernier, l'Association française pour la réflexion et l'échange sur la formation (AFREF) organisait un séminaire dans la série des « jeudis de l'AFREF » sur le thème : « Se former, c'est aussi travailler ! Analyse des liens entre travail et formation ». Conduite en deux étapes, la première consacrée à des retours d'expériences et la seconde à des réflexions plus générales, et en présence d'une soixantaine de participants pour la plupart praticiens dans le domaine de la formation, le séminaire s'est révélé particulièrement riche et stimulant.

Le big bang de la formation vu d’Europe

Les annonces de Muriel Pénicaud concernant la réforme de la formation professionnelle continue (FPC) ont eu un grand retentissement. De fait, la transformation du Compte personnel de formation (CPF) en un compte en euros plutôt qu'en heures, la collecte des fonds de la FPC par les URSSAF, la transformation des OPCA en Opérateurs de compétences avec des missions mieux ciblées auprès des PME/TPE, la création d'une agence nationale France Compétences notamment chargée de l'assurance qualité et enfin le renforcement des organismes d'orientation/conseil en évolution professionnelle sont des changements considérables. Et il semble intéressant de les confronter aux réformes entreprises dans d'autres pays européens.

Les partenariats stratégiques d’Erasmus dans l’enseignement et la formation professionnels

Tout le monde connaît Erasmus, surtout depuis 2002 et la sortie de L'Auberge espagnole, le film tonique et réjouissant de Cédric Klapisch. L'année 2017 qui était celle des 30 ans d'Erasmus a donné lieu à de multiples célébrations qui ont vanté les succès de ce programme devenu Erasmus+. Ces manifestations ont rappelé les changements et les enrichissements introduits progressivement depuis 1987 : de l'ouverture aux apprentis, demandeurs d'emploi et migrants, à l'élargissement aux pays candidats à l'adhésion et aux autres pays hors UE pour les masters. Il est cependant un volet important d'Erasmus+ qui reste largement ignoré, celui des partenariats stratégiques qui représente une part considérable du budget. En janvier 2017, le journal Le Monde consacrait un supplément spécial de 8 pages aux 30 ans d'Erasmus sans dire un mot de ces partenariats.

Des mots et des choses de la formation professionnelle

Lorsque j'ai proposé de rédiger un article sur les différentes conceptions de la formation professionnelle en Europe à partir d'une publication récente du CEDEFOP, la rédactrice en chef m'a demandé s'il s'agissait de la formation professionnelle initiale ou continue, ou bien les deux. J'ai répondu les deux, mais la question montrait bien les ambiguïtés qui règnent en France à ce sujet.

Par |2019-05-30T11:38:40+02:0020 janvier 2018|Mots-clés : , , , , , , |

Le jugement positif des Européens à l’égard de la formation professionnelle initiale : l’exception française

À l'heure où le gouvernement envisage de relancer vigoureusement l'apprentissage pour les jeunes, il est important de regarder de près l'image de ce mode de formation et de bien comprendre les réticences et les espoirs qu'il suscite. Plus généralement, c'est l'ensemble de la formation professionnelle initiale qui mérite d'être ausculté. L'occasion en est donnée grâce à un nouveau rapport du Cedefop basé sur un inventaire réalisé dans toute l'Europe et consacré à l'image, la qualité et l'efficacité des systèmes de formation professionnelle initiale (FPI). Comme on va le voir, le jugement des Européens à l'égard de leur FPI est assez largement positif dans tous les pays. La France fait exception avec des opinions beaucoup plus nuancées, voire négatives.

Par |2018-12-17T10:18:18+01:0023 novembre 2017|Mots-clés : , , , , , , , , |
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