Les Misérables, de Ladj Ly

Le film de Ladj Ly se conclut par une phrase tirée des Misérables, le best-seller de Victor Hugo publié en 1862 : « Il n’y a ni mauvaises herbes ni mauvais hommes. Il n’y a que de mauvais cultivateurs ». La référence à Victor Hugo pourrait être écrasante. Elle s’impose plutôt tant, 150 ans plus tard et à partir d’évènements différents, les mêmes convictions animent les deux créateurs. Celle que « l’instruction, l’accompagnement et le respect de l’individu sont les seules armes de la société qui peuvent empêcher l’infortuné de devenir infâme » et celle qu’un livre ou un film peuvent être d’utiles plaidoyers et d’efficaces cris d’alarme.

Par |2019-12-08T19:18:43+01:008 décembre 2019|Mots-clés : , , , , , |

Deux jours, une nuit : une histoire d’émancipation

Le film des frères Dardenne, Deux jours, une nuit, montre la vraie vie, celle de Sandra, ouvrière en ce début de 21e siècle. Il n'est pas un documentaire. Il ne relate pas un événement réel. Il n'est pas un biopic de plus. C'est plutôt une fable, celle du combat entre la cruauté et la générosité, entre la fatalité et la prise sur le réel, entre le malthusianisme et la solidarité. C'est un récit qui nous en dit plus sur ce que nous vivons qu'une accumulation de faits et de statistiques. Et, comme dans la vraie vie, plusieurs histoires se mêlent et s'influencent les unes les autres. Il faut tenter de les démêler.

Par |2019-05-16T14:18:25+02:0010 juin 2014|Mots-clés : , , , , , , , , |