Peut-on vraiment être « bien accompagné » ?
L'État-providence a mauvaise presse. Les politiques sociales sont jugées coûteuses, elles encourageraient la paresse, seraient stigmatisantes, et feraient des choix inefficaces. Ceux qui ne se résignent pas à un État réduit à ses seules fonctions régaliennes semblent avoir trouvé leur mantra : ils accompagnent. Qu'il s'agisse de publics ou de quartiers « en difficulté », de formation professionnelle et d'orientation, de santé et de soin, de start-up ou de clusters innovants, les personnes et les projets ont besoin d'être accompagnés. La société civile, qui multiplie les associations ou dispositifs d'accompagnement, n'est pas en reste