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Nous vous proposons une synthèse des échanges de cette journée. Le numéro de Chronique internationale, comprend, outre l’introduction de Thomas Coutrot et Christina Nizzoli, coordonnateurs du numéro, l’analyse de huit cas : l’Europe – à travers l’action de la Confédération européenne des syndicats (CES) – la Belgique, l’Allemagne, les États-Unis, le Canada, l’Australie, la Suède, l’Argentine. Seuls les 5 premiers ont donné lieu à une présentation lors de cette journée. Les organisations syndicales confédérées françaises étaient également invitées à exposer leurs actions et visions de la stratégie à déployer.

L’engrenage de la croissance

En ouverture de la première table ronde, Antoine Naboulet de France Stratégie s’interroge sur les mots que chacun utilise, sur ce qu’il privilégie, le climat, l’énergie, la biodiversité, l’écologie… Il formule le dilemme auquel sont souvent confrontés les salariés et les organisations syndicales, dilemme entre l’emploi et l’environnement. Le tout au moment où les politiques publiques des différents pays s’avèrent être très diverses.

Pour Thomas Coutrot et Christina Nizzoli, qui introduisent ensuite la table ronde et la journée, la revue des stratégies déployées par les OS des différents pays étudiés et celle de la littérature sur ce sujet permet de mettre en évidence la complexité de la question : un certain nombre de raisons structurelles entravent la prise en compte des enjeux environnementaux par les organisations syndicales, tandis que d’autres la favorisent ou du moins ont permis son émergence dans les stratégies syndicales.

Parmi les premières, Thomas Coutrot insiste sur la persistance de la perception de rapports d’extériorité entre la sphère du travail et celle de la nature – le terme environnement en atteste ‑. Le déni de l’impact du travail sur l’environnement, de l’importance de l’appel aux ressources de la nature pour la production, nous laisse prisonniers de l’engrenage de la production. La logique de cet engrenage postule que les « dégâts de la croissance ne peuvent être réparés que par davantage de croissance ». La croissance augmente le confort matériel tout en provoquant des dommages environnementaux et la montée des inégalités sociales. Pour combattre ces maux, la seule solution serait de croître. « Les salarié.e.s se trouvent enrôlé.e.s » au service de la croissance. Ils estiment que le développement de leur entreprise et donc leur emploi et leurs conditions de travail dépendent d’une poursuite infinie de la croissance. La croissance verte elle-même n’est pas exempte de contradictions. En focalisant sur les émissions de GES (gaz à effets de serre), la transition énergétique plutôt qu’écologique oublie les atteintes à l’eau, aux sols, à la biodiversité.

De plus, les syndicats sont souvent plus implantés dans les secteurs qualifiés de plus polluants. Pour eux, la transition énergétique avec ses conséquences sur l’emploi apparaît en conséquence comme une menace à la puissance syndicale. L’importance des activités industrielles « extractives » pèse lourd dans la formation des stratégies que les OS adoptent.

D’autres raisons poussent au contraire à la prise en compte de la question environnementale par les OS, au premier rang desquelles la santé des travailleurs, considérée comme « la sentinelle de la santé environnementale ». Historiquement c’est par la prévention des risques professionnels que l’action syndicale s’est emparée de ce sujet. L’exemple de Tony Mazzochi, dirigeant du syndicat Pétrole, chimie, nucléaire (OCAW) aux États-Unis, qui tissa dès les années 1960, des alliances avec des ONG environnementales pour réduire l’usage des produits toxiques, est emblématique.

Tony Mazzochi est le premier à formuler le concept de « transition juste ». Pour sortir de la contradiction entre emploi et écologie, il met en avant la garantie de revenus des travailleurs des industries les plus polluantes et leurs reconversions et reclassements. La revendication d’une transition écologique juste évoluera ensuite par l’action des confédérations syndicales internationales pour englober la revendication de politiques publiques articulant reconversion des travailleurs dans les secteurs les plus exposés et investissement dans les « industries vertes ».

Du déni à la post-croissance

Dans une deuxième partie de l’introduction, Christina Nizzoli propose une typologie des stratégies syndicales. Elle distingue, selon les différents pays, quatre groupes en remarquant toutefois que les positions sont « mouvantes » et évolutives.

Il y a celles qui sont dans le déni, qui s’opposent aux normes environnementales, à l’instar de certains syndicats polonais ou étasuniens. Elles le font le plus souvent au nom de la défense de l’emploi dans les secteurs traditionnels où elles sont bien implantées, notamment les activités en lien avec les énergies fossiles, charbon, pétrole, gaz de schiste. D’autres organisations syndicales comme certaines fédérations industrielles européennes de la métallurgie ou de la chimie, en lien avec les fédérations d’employeurs, ont recours à une stratégie « de freinage » des ambitions des politiques publiques environnementales. Sans s’opposer ouvertement aux réglementations environnementales, elles cherchent à gagner du temps, à demander un moratoire, au nom de la défense de l’emploi, des conditions de travail et des salaires.

Le troisième groupe est composé de celles qui s’inscrivent dans la perspective de l’« économie verte » et soutiennent les politiques publiques fortes de transition écologique comme celles déployées en Suède ou en Australie. Les OS peuvent s’engager alors activement pour les aménager et peser dans le sens d’une « transition juste », sans forcément remettre en cause l’engrenage de la croissance. Enfin, souvent en alliance avec les ONG écologistes et quelquefois avec les communautés des peuples autochtones, certains syndicats, mettent en cause les objectifs mêmes de la production et l’engrenage productiviste. Ainsi la fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) qui s’oppose à l’exploitation minière au nom de la défense de l’environnement et du respect des populations locales.

Les pays du Sud peuvent également revendiquer au nom de la « justice environnementale » une autre division du travail et des coûts environnementaux entre le Nord et le Sud. Cette stratégie, quelquefois qualifiée d’éco-socialiste ou de post-croissance, reste très minoritaire, mais son pendant opposé, le déni, est sur le déclin.

La plupart des organisations combinent les échelles d’intervention, locale, sectorielle, nationale. Au sein de la même organisation, des contradictions peuvent apparaître entre ces niveaux. Localement la défense de l’emploi peut primer sur toute autre considération. La structure des activités économiques, les politiques publiques adoptées, la conjoncture en matière d’emploi et la sensibilité aux questions de santé-sécurité sont des déterminants partout présents. Lorsqu’il existe, le dilemme entre la sauvegarde globale de l’emploi et celle de la santé des travailleurs, annoncé en introduction, met en tension les politiques publiques comme les OS et chaque salarié. La capacité des organisations syndicales à proposer des réponses aux défis environnementaux et à infléchir les politiques publiques vers une « transition écologique juste » est déterminante dans son acceptabilité. Et peut-être une opportunité pour un renouveau du syndicalisme.

D’un pays à l’autre

Il n’est pas possible dans cet article de rendre compte de la richesse des présentations de la situation dans quatre des sept pays analysés dans la revue de l’IRES. Nous pointerons néanmoins quelques éléments caractéristiques.

Le cas états-unien étudié par Catherine Sauviat montre l’importance du contexte local et sectoriel pour éclairer les stratégies syndicales. Le contexte économique est marqué par l’importance des secteurs d’énergie fossile (pétrole, gaz, charbon) en particulier dans certains États comme le Texas pour les deux premiers ou la Pennsylvanie pour le troisième, et par celle du secteur automobile qui représente un million d’emplois. Le contexte syndical, ensuite, est dominé par la fragmentation de la représentation syndicale et une négociation décentralisée avec de très nombreuses conventions collectives applicables aux seuls salariés syndiqués dans l’établissement concerné. Le contexte social enfin où le statut salarial et ses avantages sociaux, retraite, congés, maladie, sont liés à l’entreprise. La perte d’emploi est alors synonyme de perte de tous ces éléments du statut.

Dans un tel contexte, s’il y a pu y avoir une mobilisation précoce avec l’action citée plus haut de Tony Mazzocchi, la situation actuelle est plutôt caractérisée par une grande diversité. Les syndicats des services, moins touchés directement par la transition énergétique, adoptent des positions plus favorables à l’écologie, tandis que les fédérations des industries concernées et les syndicats de métier affirment leurs oppositions. C’est notamment le cas dans la construction ou des syndicats de mineurs.

Toutefois, des négociations se développent, par exemple dans le secteur automobile pour préserver les emplois dans la transition vers l’électrique, et dans un certain nombre d’États pour impliquer les syndicats dans la construction de priorités de politiques publiques axées sur la transition énergétique.

Le cas du Canada exposé par Axel Magnan montre qu’en dépit d’un contexte économique et juridique proche de celui des États-Unis avec l’importance des industries fossiles et des secteurs industriels, qui en fait un des pays où les émissions par habitant sont les plus élevées, et un régime fédéral où la responsabilité est partagée sur les questions écologiques, le pays a été proactif sur les questions environnementales. Il ratifie le protocole de Kyoto dès 1997. Cet engagement fédéral a néanmoins beaucoup varié au gré des changements de majorité. Avec l’arrivée des libéraux en 2016 et l’entrée du Canada dans les Accords de Paris, une politique de nouveau volontariste se met en place.

Les syndicats, essentiellement structurés autour de la confédération CTC – Congrès du travail du Canada – et de quelques syndicats indépendants se sont également engagés dès 1990, dans la transition énergétique en particulier les syndicats de forestiers et les fédérations de la métallurgie, de l’énergie et de l’automobile. Plus récemment, tandis que la confédération soutenait la création d’emplois verts, ces fédérations ont proposé un « new deal vert » ou porté des propositions de transition juste, notamment pour l’automobile. La plupart de ces initiatives syndicales, différenciées suivant les secteurs et les États, ont reçu le soutien des organisations écologistes en particulier au Québec où s’est construit un « Front commun pour la transition énergétique ».

Dans une configuration politique où les libéraux au gouvernement sont minoritaires et doivent composer avec une percée électorale de la gauche, les syndicats ont pu faire pression pour une loi coercitive, la « loi canadienne pour les emplois durables », qui s’accompagne d’un plan 2023-2025 d’un milliard de dollars canadiens pour la requalification et la transition des travailleurs du charbon et des hydrocarbures dont la mise en œuvre est suivie par un comité comprenant les syndicats.

L’Allemagne, présentée par Marcus Kahmann, est marquée par le poids du secteur industriel, et corrélativement du syndicat IG Metall et de la DGB, Confédération allemande des syndicats. À noter que celle-ci défend une conception du syndicalisme qui ne limite pas son action à la sphère de l’entreprise ou aux sujets en lien avec le travail.

Il y a en Allemagne une très grande sensibilité aux conjonctures économiques. Après la réunification, les préoccupations écologiques ont ainsi été reléguées au second plan. Il faut attendre les années 2000 pour qu’elles soient de nouveau à l’agenda, à partir notamment des enjeux de santé, de sens du travail, d’humanisation du travail. Les organisations syndicales sont impliquées dans les reconversions sectorielles et « la modernisation écologique et sociale ». La co-détermination encourage un mouvement d’adaptation plutôt qu’une remise en cause de la croissance. Le discours actuel de certains syndicats en faveur d’une double transformation, numérique et écologique, n’est pas exempt de risques quant aux priorités données aux enjeux environnementaux.

À l’intérieur de la CES, il y a une évolution du syndicalisme allemand, très présent, en faveur d’une transition écologique juste. Les freins et réticences viennent essentiellement des secteurs présents à l’Est de l’Allemagne.

La Belgique, analysée par Douglas Sépulchre est caractérisée par la structuration du syndicalisme entre deux courants, démocrates-chrétiens et socialistes-communistes. La Belgique connaît un « moment écologique » qui se traduit par le résultat des candidats écologiques aux élections de 1999 de 14 %.

Pour les syndicats, ce sont les thèmes de la santé, des nuisances, du bruit, du cadre de vie, qui constituent la porte d’entrée dans les questions écologiques. Les revendications de transition juste, développement durable, conduisent à des actions concertées avec les associations écologiques, et à la formation d’une « coalition climat ». La volonté de ne pas donner de priorité ni à l’emploi, ni à l’environnement, peut être mise à mal, comme dans le cas de la lutte pour ou contre l’extension de l’aéroport de Liège. Les désaccords ont opposé les salariés et syndicalistes présents dans l’aéroport, en faveur de l’extension, et les membres du même syndicat, extérieurs à l’entreprise.

Si les actions très concrètes sont prises en charge, covoiturage, lutte contre le bruit, etc., les débats s’organisent également autour d’un regard critique sur la croissance, la surproduction, la surconsommation. On parle de « prospérité partagée » et du fait qu’il n’y aura « pas d’emploi sur une planète morte ».

Et les organisations syndicales, qu’en disent-elles ?

Les confédérations françaises, CFE-CGC, FO, UNSA, CGT, CFDT, étaient invitées au fil de la journée à présenter leurs réflexions et actions « face aux défis environnementaux ». Elles ont confirmé à la fois leurs engagements motivés dès les années 1970, par les enjeux de santé, maladies professionnelles, accidents et conditions de travail, et plus récemment par les Accords de Paris lors de la COP21 en 2015.

Leurs différences d’approches dans la manière et le temps nécessaire pour articuler défense des emplois et enjeux environnementaux étaient néanmoins très sensibles. Personne ne s’est risqué à revendiquer une place dans la typologie proposée par Cristina Nizzoli. Personne ne se situait dans le déni, ni résolument dans la post-croissance ou dans « l’après-croissance ». En revanche, on retrouvait exposées toutes les nuances du freinage et de la transition juste. Fabien Grimbretiere pour la CFDT rappelle qu’il faut convaincre pour parvenir à « transformer notre modèle de croissance », qu’une transition juste est nécessairement une « co-construction démocratique » et qu’il ne faut pas dissocier « économie-social-écologie ». Cela passe aussi par une modification de nos modes de vie, une priorisation des usages et de nos productions, une valorisation de la sobriété.

Les confédérations se retrouvent dans la demande d’investissements en formation professionnelle pour préparer les reconversions dans les filières-métiers impactées, ainsi que sur l’importance du dialogue social territorial et de la prise en compte des projets élaborés par les syndicats locaux. Sébastien Menesplier (CGT) a rappelé que pour affronter les conséquences de la décision de fermeture d’une centrale à charbon, un projet de biogaz ou de valorisation des déchets vaut mieux qu’un projet de délocalisation vers des pays moins regardant en matière de normes environnementales.

Par ailleurs, le cadre juridique joue un rôle important dans les possibilités d’action syndicale. La suppression des CHSCT en tant qu’instance autonome, les possibilités de recours à l’expertise que celle-ci pouvait déployer, a été combattue par l’ensemble des OS. La loi Climat et résilience de 2021 donne de nouvelles prérogatives au CSE en matière d’environnement, mais la question des moyens affectés à l’exercice de ces nouvelles prérogatives est posée. Elle est essentielle pour que les IRP puissent s’en emparer et évaluer les impacts environnementaux des projets. Afin d’aider leur section locale, les confédérations élaborent des outils, guides, formations à destination de leurs militants et élus dans les Institutions représentatives du personnel (IRP).

La question de la place de la négociation interprofessionnelle et en particulier celle de l’appréciation portée sur l’Accord national interprofessionnel (ANI) de 2023 divise les OS. Signé par le Medef, la CPME et l’U2P pour les organisations patronales, la CFDT et la CFTC, pour les OS, il n’est pas normatif. Au mieux il donne une impulsion et permet de décrypter ce que sont ces prérogatives du CSE et de la Commission environnement qui peut y être créée. Les non-signataires présents le considèrent comme un simple relevé de décision et une reprise de la loi, regrettant que l’ANI laisse sans réponse les questions des heures de délégation, de la formation, du recours à l’expertise, c’est-à-dire du pouvoir d’agir des représentants des salariés.

Le débat a ainsi soulevé la question de l’effectivité des lois et des moyens alloués aux organisations syndicales pour co-construire les stratégies en dehors de période de crise, le moment du Covid ayant montré que cette co-construction pouvait se mettre en place pour faire face à une situation hors norme. Mais les acquis législatifs sont précaires face aux changements de priorités des politiques publiques : la volonté gouvernementale de simplification des normes pour accélérer la croissance risque ainsi de remettre en cause le rôle du CSE face aux enjeux environnementaux et l’importance à leur accorder.

La Confédération européenne des syndicats

Et l’Europe dans tout ça est-on tenté de demander. Bianca Luna Fabris, au nom de l’Institut syndical européen (ETUI) était chargée de répondre à cette question. [Rappelons que ETUI est le centre indépendant de recherche et de formation de la Confédération européenne des syndicats (CES)].

Elle distingue trois périodes. De 2000 à 2009, dans un contexte économique favorable, la lutte contre le changement climatique est à l’ordre du jour. Joël Decaillon, représentant la CGT qui a intégré la CES quatre ans auparavant, joue un rôle éminent dans la prise en compte des enjeux climatiques et plus généralement environnementaux. En 2009, la « Spring Alliance », un regroupement de membres de la société civile et de syndicats, lance son manifeste pour « une Europe plus verte et durable ». Le concept de transition juste prend racine. De 2009 à 2014, la crise financière entraîne une régression vers des mesures de court terme.

Il faut attendre la COP21 en 2015 pour que les préoccupations climatiques redeviennent prioritaires. L’accord signé souligne la nécessité d’une « transition juste pour les travailleurs ». Le Green deal européen est négocié en 2019-2020. BusinessEurope approuve officiellement les objectifs en faveur du climat, tout en insistant sur le maintien de la compétitivité des entreprises européennes. Les fédérations syndicales européennes expriment la nécessité d’impliquer les travailleurs et leurs syndicats dans l’adaptation aux mutations industrielles, conformément au principe « Rien sur nous sans nous ».

En 2023 des membres du Parlement européen organisent une rencontre au titre ambitieux : « Beyond Growth Conférence ». L’objectif est de faire évoluer le European Green Deal en un European Social and Green Deal. C’est une conférence multi parties prenantes. Les responsables syndicaux y échangent avec des universitaires, des acteurs de la société civile et des représentants institutionnels. On y parle transition sociale et écologique, transition équitable, indicateurs de bien-être, post-croissance, d’un « au-delà de la croissance ». « Petits pas timides », comme le dira un intervenant, ou engagement dans une nouvelle phase de la mobilisation ? La question est posée.

En conclusion de la journée, Frédéric Lerais, directeur général de l’IRES, a mis en avant l’importance des actions en cours, qui méritaient d’être étudiées, présentées et débattues. En France, il existe des divergences entre les organisations syndicales, mais les convergences sont les plus importantes. La surchage des CSE ne favorise malheureusement pas la concertation lors des restructurations-reconversions.

Partout le déni est en régression, et si on parle peu de post-croissance ou de sortie de l’engrenage de la production, les stratégies se cherchent. Les contraintes sectorielles, la conjoncture économique, les politiques publiques, les stratégies d’autres acteurs, au premier rang desquels les employeurs, pèsent lourd dans tous les pays et quelque soit la configuration des organisations syndicales.

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Directeur d’une Agence régionale de développement économique de 1994 à 2001, puis de l’Association Développement et Emploi, devenue ASTREES, de 2002 à 2011. A la Fondation de France, Président du Comité Emploi de 2012 à 2018 et du Comité Acteurs clés de changement-Inventer demain, depuis 2020. Membre du Conseil Scientifique de l’Observatoire des cadres et du management. Consultant et formateur indépendant. Philosophe de formation, cinéphile depuis toujours, curieux de tout et raisonnablement éclectique.

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Sociologue, chercheure CNRS honoraire, j’ai mené mes activités au sein de l’IRISSO (Institut de recherche interdisciplinaire en sciences sociales) à l’Université Paris-Dauphine-PSL. J’y reste associée et depuis mi-2019, je suis également associée à l’IRES. Mes travaux ont porté sur les transformations réciproques de l’action publique et de la négociation collective, en particulier dans le domaine de la formation professionnelle. De janvier 2016 à sa dissolution en décembre 2018, j’ai présidé, en tant que personnalité qualifiée, le Conseil national d’évaluations de la formation professionnelle (CNEFP), instance d’évaluation qui relevait de la sphère paritaire.
Je poursuis, dans ces divers cadres, ainsi qu’au sein de Metis, une veille sur les mutations des relations collectives de travail depuis le début des années 2000 qui me conduit à participer à des collectifs de recherche sur cet objet.