Mai 68, et après

(Extraits de mon Journal, écrit en 2004)« Premiers jours de mai : à la Sorbonne, dans l'amphithéâtre Descartes et ses hauts gradins, je me sentais loin. J'avais été à quelques manifestations, mais plutôt sur les marges, comme hésitante à me fondre dans la foule. Pourquoi ? En y réfléchissant aujourd'hui, je ne sais pas. Peut-être les élèves, des filles uniquement, de la Khâgne de Jules Ferry, n'étaient-elles pas très faciles à mobiliser. Celles avec qui j'avais participé aux "Comités Vietnam de base" étaient communistes donc assez méfiantes quant à cette drôle de révolte estudiantine vite qualifiée de "petite-bourgeoise". C'est venu après.(...)