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par Albane Flamant

Au cours des dernières années, le nombre de travailleurs indépendants a grandement augmenté au Royaume-Uni (+22%). Parallèlement, l’écomomie britannique a encaissé le choc de la crise et a vu la productivité de ses travailleurs diminuer. Dans son étude « Disappearing fast : the falling income of the UK’s self-employed people », Richard Murphy (Tax Research LLP) émet l’hypothèse qu’une partie de la baisse de productivité du Royaume-Uni peut en fait s’expliquer par la chute des revenus des travailleurs indépendants britanniques. L’auteur pousse la réflexion jusqu’au questionnement de la nature du lien entre chômage et travail indépendant.

 

Ce rapport a été écrit dans le but d’analyser les performances de l’économie du Royaume-Uni depuis le début de la crise de 2008. Même si de nombreux économistes s’attendaient à une explosion du nombre de chômeurs (aux environs de 4 millions supplémentaires), les conséquences de la crise se sont avérées plus limitées: L’augmentation n’a été que de 2,5 millions de personnes. Murphy se penche donc sur l’évolution du travail indépendant britannique au cours des dernières années.

 

Pour ce faire, l’auteur analyse des chiffres de sources différents: ceux de l »Office of National Statistics (ONS), et ceux de l’HM Revenue and Customs (HMRC). Même si les deux sont importants à prendre en considération, l’ONS n’a basé ses chiffres que sur la perception exprimée des travailleurs indépendants de leur situation professionnelle.

 

Tax research

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Source: Tax Research LTD (Novembre 2013)

 

On se rend donc compte que même si le nombre de travailleurs indépendants déclarés ne cesse d’augmenter (+22.2% au cours des douze dernières années), leur contribution au Produit National Brut n’a cessé de décliner de façon conséquente (-32.4% dans la même période). Cela est particulièrement vrai pour les catégories de revenus les plus basses (moins de 100 000 livres par an). Par conséquent, Murphy en conclut que cette augmentation du nombre d’indépendants pourrait constituer en fait un chômage déguisé du fait des très faibles revenus auxquels ils peuvent aspirer.

 

Pour consulter l’étude dans son ensemble, cliquez ici.

 

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