Le virus, les salaires, la dette, et après ?

La presse, les réseaux, les esprits et les conversations (à distance, comme il se doit) sont à ce point saturés de témoignages, expériences, journaux intimes, analyses savantes, conjectures hasardeuses et recommandations péremptoires quant aux bouleversements charriés avec lui par ce satané virus, qu’on finit par se dire qu’il devient urgent de parler d’autre chose. Ce à quoi s’essaie à sa façon Metis au long de ces semaines confinées, en le prenant comme un cas d’école, une sorte de prétexte à poursuivre la réflexion sur l’avenir des rapports sociaux de travail.

Participation aux résultats : des effets disparates sur la productivité des entreprises

En 2017, près de la moitié des salariés du secteur privé ont pu bénéficier de dispositifs de participation aux résultats des entreprises. Les derniers chiffres de la Dares montrent que l’exercice 2017 a permis de distribuer 19 milliards d’euros à 7,5 millions de salariés, soit une prime moyenne de 2 512 euros, ce qui est loin d’être négligeable. Si leur impact reste globalement positif, l’efficacité des dispositifs de partage des bénéfices dépend de paramètres comme le contexte institutionnel ou la présence de syndicats. Patrice Laroche, Professeur des Universités en sciences de gestion de l'Université de Lorraine fait le point.

Par |2024-07-11T12:59:20+02:0010 février 2020|Mots-clés : , , , , , , |

Le Management désincarné

Dans son livre Le Management désincarné, Marie-Anne Dujarier, sociologue du travail, livre une enquête sur cette nouvelle et étrange pratique : le management à distance. Les salariés interrogés témoignent des limites et des avantages des dispositifs et des procédés qu'ils utilisent pour encadrer l'activité de leurs pairs... sans les rencontrer. Cette Note de lecture sur les bullshit jobs au sein de l'encadrement a été publiée en 2015.

Emplois exposés ou abrités : 2 France, 3 Europe

Le paysage est bien balisé. Nous aurions d'un côté une France des emplois exposés ; celle qui aspire au grand large, à la compétitivité et à l'agilité. Et de l'autre côté, une France des emplois abrités ; celle des biens impropres aux échanges internationaux, celle des services de proximité, des terroirs assoupis et des assistés insatiables. Le populisme social a tôt fait d'opposer ces deux France. Mais en fait, cette coexistence repose davantage sur un modèle de complémentarité que sur une opposition. Ces deux France sont étroitement imbriquées et chacune peut mettre en avant son utilité sociale

Au nom de l’entreprise libérée, faut-il licencier la fonction RH ?

Par principe, philosophie ou idéologie, la fonction RH a (ou devrait avoir) cette vocation, qui la distingue des autres, de créer ce que nous pourrions appeler une co-obligation de réciprocité pour tous les salariés engagés dans une même activité. Vivre et travailler ensemble dans l'espace-temps qu'est l'entreprise ! Ambition noble et redoutable, sans doute mal engagée si l'on en croît l'abondance des process et autres procédures qui sortent sans cesse de cette fonction RH, déroulant ainsi un tapis rouge aux ténors de « l'entreprise libérée » qui doutent de la moindre efficacité de son rôle et la considèrent, pour le dire franchement, parfaitement inutile.

Par |2018-12-17T10:17:21+01:0015 janvier 2016|Mots-clés : , , , , , |

Travailleurs indépendants et chômage : des vases communicants ?

Au cours des dernières années, le nombre de travailleurs indépendants a grandement augmenté au Royaume-Uni (+22%). Parallèlement, l'écomomie britannique a encaissé le choc de la crise et a vu la productivité de ses travailleurs diminuer. Dans son étude "Disappearing fast : the falling income of the UK's self-employed people", Richard Murphy (Tax Research LLP) émet l'hypothèse qu'une partie de la baisse de productivité du Royaume-Uni peut en fait s'expliquer par la chute des revenus des travailleurs indépendants britanniques. L'auteur pousse la réflexion jusqu'au questionnement de la nature du lien entre chômage et travail indépendant.

Par |2018-12-17T10:16:15+01:0014 avril 2014|Mots-clés : , , , , , |

Cherche organisation du travail désespérément !

L'Organisation Scientifique du Travail (OST) connaît un succès extraordinaire dans sa durée, et aujourd'hui encore, dans son extension quasi planétaire. Il y a là une preuve historique de son efficacité démontrée et de sa légitimité de fait. Pour autant, l'histoire ne s'arrête pas. Un modèle - même « scientifique » peut passer pour « l'ordre naturel » tant qu'il répond aux problèmes que nous créons, aux enjeux que nous poursuivons. Une certitude : l'hégémonie et l'exclusivité du recours à l'OST ont eu un début, elles auront une fin

Par |2018-12-17T10:13:43+01:0023 août 2010|Mots-clés : , , , , , , |
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