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par Planet Labor

En dépit d’une bonne conjoncture et d’accords salariaux plus généreux que les années précédentes, l’Allemagne continue à enregistrer une plus faible progression des salaires que la plupart des pays européens. Les prévisions montrent une tendance stable pour 2008.

Le débat sur l’évolution des salaires dans l’Union européenne et particulièrement sur la faible progression des rémunérations en Allemagne ne devrait pas s’éteindre au vu des chiffres et estimations récemment publiés. Déjà en 2006, la progression du salaire réel avait été de – 0,1 % en Allemagne contre + 0,8 % en France. Pour l’année 2007, que les syndicats allemands avaient baptisé « année de la revanche salariale », la progression des salaires réels en Allemagne ne devrait être que très légèrement positive. Selon les résultats déjà récoltés par l’Institut de sciences économiques et sociales (WSI) de la Hans Böckler Stiftung (fondation de la confédération des syndicats allemands DGB), la progression des salaires allemands se situera aux alentours de + 2,5 % à la fin de l’année.

La progression des salaires réels dépendra donc du taux d’inflation fin 2007. Les prévisions officielles du gouvernement fédéral évaluent ce taux à 2,1 %. Mais les chiffres des deux derniers mois de l’année risquent de réviser cette estimation à la hausse. L’amélioration des salaires réels se situera donc, au mieux, aux alentours de + 0,4 %, « ce qui, en comparaison européenne, place encore une fois l’Allemagne au bas de l’échelle », commente Thorsten Schulten du WSI. En France, les prévisions actuelles prévoit une progression du salaire de base de 2,6 % pour un taux d’inflation annuel attendu aux alentours de 2 %, soit une progression des salaires réels encore une fois meilleure que celle de l’Allemagne. Par ailleurs, une étude qui intègre les prévisions d’inflation du FMI pour 2008, a été présentée fin novembre 2007 par le cabinet Mercer. On y estime que la progression des salaires réels en Allemagne et en Grande -Bretagne pour 2008 sera de 1,1 % contre 1,2 % pour la France et l’Italie ou encore de 1,4 % pour l’Espagne.

e-europnews 28 novembre 2007, n° 070975 – www.eeuropnews.com

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