par Eurostat
3,8 millions d’Européens ont suivi une formation au cours de l’année 2006, soit 1 Européen sur 10 parmi la population souhaitant travailler au sein de l’UE.
Parmi tous les participants à des formations, près de la moitié (1,5 million) a été formé en Allemagne ! Apprentissage, stage, formations courtes, Eurostat fait le point sur les divers dispositifs et leur financement en Europe.
Au total, les Etats-membre auront dépensé 60 milliards (1,9% du Produit « intérieur » brut européen) dans des mesures d’activation à l’emploi pour chômeurs et exclus du monde du travail en 2006. Sur l’ensemble des budgets nationaux consacré aux politiques de marché du travail (PMT), 40% était consacré à la formation. Les interventions PMT sont classées en 3 groupes : les services, les mesures et les soutiens. En termes de participants, la formation est la catégorie la plus importante des mesures PMT après les incitations à l’emploi.
La formation institutionnelle est la plus courante (40%), mais elle est quasi inexistante dans certains pays comme en Pologne et en Lituanie. Elle est à l’inverse porté par les Etats en Estonie (à 100% ), et à majeure partie en Hongrie, en Slovaquie et contrairement aux idées reçues… au Royaume-Uni.
En proportion, les Etats qui mobilisent le plus de fonds publics pour la formation sont l’Estonie (85%), l’ Autriche (74%) et la Lettonie (60%), suivi de très près par le Portugal et l’Allemagne (55%). En queue de peloton figurent la Slovaquie (7%), la République tchèque (9%), la Bulgarie (11%) et Chypre (12%).
Où est-ce que la formation coûte le plus cher ? Très logiquement dans les pays à fort pouvoir d’achat. Un an de formation coûte par personne et par an en moyenne 6 400€ en UE ! Mais en Suède, le coût est de 20 000€, alors qu’il est en dessous de 2 000€ en République Tchèque, en Slovaquie, en Slovénie, à Malte, en Roumanie et en Bulgarie. En France, ces mesures reviennent à 9 000€, tandis qu’en Allemagne, l’Etat mobilise 5 000€.
La mise en oeuvre de ces mesures de formation varie fortement selon les pays. Les programmes dispensés dans une salle de classe sont les plus communs, mais les actions visant à promouvoir l’offre de postes d’apprentis pour des groupes spécifiques touchent aussi dans certains pays un grand nombre de personnes. L’apprentissage et le stage sont très répandus en France et en Allemagne (à eux seuls, les deux pays cumulent 73% de tous les stagiaires et apprentis d’Europe). La France compte 50% de tous les stagiaires d’Europe, une formule qui précède souvent l’intégration sur le marché du travail.
La formation en situation de travail, n’est pas encore ancrée dans la tradition pédagogique de tous les Etats membre. Certains mettent en place des systèmes de stage et développent la coopération avec les partenaires sociaux pour la planification et l’actualisation de formation professionnelle. Une solution serait également d’augmenter le financement publics et privés, à travers des partenariats publics et privés.
Repère :
Les versements communautaires au titre du FSE en France portent en 2008 sur 948 M€ répartis entre les deux programmations communautaires. 74% des versements communautaires de 2008 concernent la programmation 2000/2006 et 16% la programmation 2007/2013. 89% de ces fonds sont transférés sur des comptes de tiers au niveau local. Les 11% restant sont transférés au niveau central (ministères), soit sur le compte de tiers soit en programmes LOLF (fonds de concours centraux).
Pour la période 2007-2013, la France bénéficie d’un montant total de fonds structurels de 13,4 milliards d’euros. Le FSE intervient sur les programmes Convergence et Compétitivité régionale et Emploi. Le montant du FSE alloué à la France s’élève à 5 394 Mds€.
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