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par Observatoire des inégalités

Le taux de chômage des femmes est équivalent à celui des hommes. Mais leurs conditions d’emploi sont loin d’être identiques.

Pour la première fois depuis les années 1970, le taux de chômage des femmes équivaut à celui des hommes. De quatre points jusqu’au milieu des années 1990, l’écart est quasiment nul depuis le troisième trimestre 2009. Comme les hommes sont en proportion un peu plus nombreux à se porter sur le marché du travail, il y a même davantage d’hommes que de femmes au chômage.

Plusieurs facteurs expliquent cette « égalisation ». Sur le long terme, les femmes ont tiré davantage profit des créations d’emplois dans le secteur des services, de la distribution aux emplois domestiques, en passant par l’enseignement ou la santé. Leur niveau de diplôme s’est très nettement rapproché de celui des hommes, même si elles s’orientent vers des filières moins valorisées. A plus court terme, la récession économique amorcée à partir de l’été 2008 a, au départ au moins, particulièrement frappé les secteurs employant des hommes (industrie et bâtiment notamment). Enfin, l’intérim – qui embauche plus d’hommes que de femmes – a servi de première variable d’ajustement.

Ce phénomène ne doit pas faire illusion. « L’égalité » des taux de chômage résulte pour une part du développement d’emplois de mauvaise qualité à temps partiel, occupés par les femmes. En matière de conditions d’emploi (salaires, statuts, responsabilités, temps partiel subi, etc.), les femmes demeurent largement défavorisées sur le marché du travail. Enfin, si la crise a d’abord frappé les hommes, elle s’est ensuite répercutée sur les femmes : en 2010, l’écart de taux de chômage s’est légèrement accru.

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Observatoire des inégalités

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