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Une Pologne conquérante et europhile préside l’Union européenne

publié le 2011-07-04

La Pologne prend ce 1er juillet la présidence tournante de l’Union européenne. Un pays qui se distingue des autres Etats membres sur au moins deux points : son dynamisme économique et son europhilie.

 

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La Pologne est le seul pays de l’Union qui n’a pas connu de récession pendant la crise et qui a su profiter, depuis son adhésion en 2004, de la manne financière des fonds de développement européens, de la politique agricole commune et des investissements étrangers, notamment allemands et français. La Pologne va bien, son chômage diminue, ses « plombiers » reviennent au pays. Les Polonais quand à eux sont actuellement des europhiles convaincus, 72% d’entre eux croient à l’avenir de L’Europe, exceptionnel par les temps qui courent.

 

Donald Tusk, le premier ministre libéral qui a succédé à la régression nationaliste des frères Kaczynski affiche ses ambitions pour son pays et pour une Europe plus intégrée. Il veut que l’Europe se souvienne de la Pologne, « grand pays de 38 millions d’habitants ». Les présidences tournantes servent aussi à promouvoir les pays qui en prennent la tête, Donald Tusk compte bien saisir l’occasion. Au programme de la présidence, le site officiel de la présidence présente trois priorités.

 

L’intégration européenne, source de croissance
« La présidence polonaise prendra des mesures pour stimuler la croissance économique en développant le marché intérieur (y compris le marché électronique) et en utilisant le budget européen de manière à augmenter la compétitivité de l’Europe.
Le gouvernement polonais croit qu’il faut élaborer un nouveau modèle de croissance grâce auquel l’UE pourrait s’assurer pour les prochaines décennies un développement économique suffisant pour garantir le bien-être de ses habitants. Si l’Europe veut être compétitive à l’échelle mondiale, elle ne peut pas se contenter de réformer les finances publiques et de limiter le déficit budgétaire, elle doit impérativement engager également d’autres actions ».

La bataille sur le budget de l’Union n’est pas terminée, la Pologne milite pour un accroissement du budget mais les poids lourds que sont la Grande Bretagne et l’Allemagne s’y opposent farouchement.

 

Une Europe sûre
« L’Europe doit d’abord renforcer sa sécurité macro-économique. Le renforcement de la gouvernance économique au sein de l’UE sera une tâche fondamentale de la présidence polonaise dans le secteur de l’économie et des finances. »

« Un pas supplémentaire vers une Europe plus sûre consiste à jeter les bases d’une politique énergétique extérieure de l’Union européenne. Le gouvernement polonais est convaincu que la position de l’Union, face aux principaux producteurs, consommateurs et pays de transit des matières premières énergétiques, peut être significativement renforcée en adoptant des mesures permettant un fonctionnement plus efficace de l’UE dans le milieu énergétique international. »
En d’autres termes, substituer au chacun pour soi des achats de gaz notamment une posture commune à l’égard des fournisseurs.

« Une Europe sûre implique également des frontières sûres. La Pologne cherchera à achever les travaux sur une modification du règlement de Frontex (Agence européenne pour la gestion de la coopération opérationnelle aux frontières extérieures des États membres de l’UE). Il faut que Frontex soutienne de manière plus effective les États membres en situation de crise, par exemple celle à laquelle on fait face en raison des développements politiques en Afrique du Nord et au Proche-Orient. »

 

Une Europe qui tire profit de l’ouverture
« La Pologne prendra des mesures visant à élargir l’espace des valeurs et des régulations européennes, entre autres, en continuant d’élargir l’UE et en développant la coopération avec les pays voisins. La construction d’un espace de libre-échange avec les États du Partenariat oriental contribuera à l’élargissement de l’espace où les règles et les principes européens sont en vigueur. De plus, la poursuite du processus d’élargissement de l’UE permettra au marché intérieur de gagner des millions de nouveaux consommateurs.»
La signature du traité d’adhésion de la Croatie à l’UE et un accord d’association avec l’Ukraine pourraient être des temps forts du mandat polonais.

 

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