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Le ministre français du redressement productif, Arnaud Montebourg, a plaidé jeudi 11 octobre dernier lors de la réunion des ministres européens chargés de l’industrie pour que les Etats-membres puissent subventionner leurs industries d’avenir sans en être empêchés par «Bruxelles».

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Aujourd’hui, la Commission européenne, gardienne de la concurrence en Europe, interdit les aides d’Etat quand elle estime que celles-ci provoquent des distorsions de concurrence. Or, selon lui, l’Amérique, la Chine, l’Inde, la Corée et d’autres subventionnent leur industrie, faisant de l’Europe la victime d’une mondialisation déloyale. Sa démarche aurait reçu le soutien de douze Etats membres: Allemagne, Italie, Espagne, Portugal, Belgique, Roumanie, Luxembourg, Grèce, Autriche, Bulgarie, Slovaquie et Hongrie.

Son plaidoyer s’inscrit dans le contexte d’une volonté nouvelle visant à promouvoir de manière volontariste une politique industrielle dans le continent, ce que l’Union s’était, de fait, refusé de faire depuis la fin des années 90. Sept pays (France, Luxembourg, Allemagne, Italie, Espagne, Portugal et Roumanie) ont récemment demandé dans une lettre commune que les réunions des ministres européens de l’Industrie aient lieu si possible chaque mois, comme celles des ministres des Finances. Pour le ministre français, les questions industrielles doivent être examinées désormais dans le cadre des filières, citant en priorité celles de l’acier, de l’automobile et du numérique.

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