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par Albane Flamant

Plus d’1,4 million de travailleurs concernés par les contrats précaires en février 2014. Le dernier rapport de l’Office of National Statistics (ONS) sur les contrats zéro-heure a attiré les foudres de la Commission Européenne envers le Royaume-Uni. Aux yeux de cette dernière, les normes de travail britanniques se situent en deça des acquis européens relatifs aux congés payés et au temps de travail.

 

« Il est important que les gens sous contrats zéro-heure ne restent pas bloqués dans une succession d’emplois médiocres et temporaires qui ne leur procurent qu’une protection sociale inadéquate, » a répondu la Commission à la demande de commentaires d’Euractiv. Elle menace à présent de poursuivre le Royaume-Uni en justice si le pays ne met pas en oeuvre ses directives relatives au temps de travail.

 

Ce chiffre de 1,4 million de travailleurs est près de trois fois supérieur à celui avancé par la Labour Force Survey pour la période allant d’octobre à décembre 2013. L’ONS explique partiellement cette écart statistique par une différence de méthode lié au manque de définition exacte des contrats zéro heure : les chiffres de la LFS sont basés sur la perception des employés, tandis que l’ONS a fait une enquête aurpès des entreprises. Les employeurs déclarent plus de contrats du fait qu’ils sont plus au courant des aspects formels des contrats qui les lient à leurs employés.

 

Ces contrats zéro-heure ont une fois de plus été mis à mal par une lettre de la ministre de l’emploi Esther Mc Vey, qui révélait que les chercheurs d’emploi britanniques recevant des allocations sociales risquaient des sanctions s’ils refusaient des contrats zéro-heure.

 

Cette forme de contrat précaire est utilisée par plus d’un employeur sur dix, et est principalement offerte aux femmes (dans 55% des cas), aux jeunes, et aux travailleurs de plus de 65 ans. Ces gens travaillent une moyenne de 25 heures par semaine, et 35% d’entre eux voudraient travailler plus longtemps. De plus, 14% sont à la recherche d’un nouvel emploi.

 

Cliquez ici pour consulter le rapport complet de l’ONS.

 

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