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par Organisation Internationale du Travail

La croissance reste faible, et de nombreux emplois demeurent vacants. Face à ces problèmes, les dirigeants du G20 ont réclamé que leurs pays mettent en place des stratégies de croissance et des plans d’actions nationaux pour l’emploi. Cette synthèse de l’Organisation Internationale du Travail reprend les grandes tendances des marchés du travail des membres du G20, et pose la création d’emploi comme base de la reprise économique et d’une croissance soutenue et solidaire. 

ILO

De longues périodes d’arrêt de travail dans la plupart des pays du G20…

Malgré la modeste reprise économique qui a eu lieu en 2013-2014, on s’attend à ce que la croissance reste inférieure aux prévisions, avec des risques considérables de détérioration dans le futur proche. En plus de cette faiblesse inhérente, elle est également très peu intensive en terme de création d’emplois. Malgré quelques améliorations, la pénurie d’emploi devrait rester importante dans de nombreuses économies du G20 jusqu’au moins 2018.

 

… et la qualité de l’emploi reste un problème.

En parallèle à cette pénurie d’emploi, la qualité du travail est elle aussi en diminution dans la majorité des pays étudiés. Les salaires réels ont stagné dans de nombreux pays avancés du G20, et ont même baissé dans certains d’entre eux. La croissance des salaires est en retard par rapport à la croissance de la productivité de la main d’oeuvre. Depuis des décennies, les revenus de la population active continuent de diminuer dans les pays du G20, ou stagnent dans le meilleur des cas. Les inégalités salariales et de revenus continent d’augmenter dans plusieurs pays, même si on peut noter des progrès dans quelques économies émergentes. Autre bonne nouvelle pour les pays émergents : la pauvreté des travailleurs est en déclin, tout particulièrement en Chine, même si les emplois informels restent un obstacle majeur à l’amélioration de la qualité du travail dans ces pays.

 

La création d’emplois est la base de la reprise économique…

Pour que plus d’emplois soient crées, il faudra une croissance économique plus importante, mais pas seulement. Le redémarrage de la croissance dépend aussi de la relance de la demande, et cela suppose à son tour une plus forte création d’emploi et une croissance salariale. Du fait du manque de confiance des travailleurs en leur emploi et en leurs revenus, les ménages continueront à être prudents dans leurs dépenses, et les entreprises seront quant à elles hésitantes à investir dans leur capacité productive tant qu’elles ne verront pas une augmentation dans la demande pour leurs produits et leurs services.

 

Dans les économies avancées du G20, la pénurie d’emploi et la stagnation des revenus ont eu des effets négatifs sur la consommation et l’investissement en tant que sources de demande globale. Chez les pays émergents, les taux élevés de chômage et de travail informel mettent en danger à la fois le niveau de consommation actuel et la croissance de la production et de la productivité. Les pays du G20 ont besoin d’un plus grand nombre et de meilleurs emplois pour servir de base à une croissance durable et au bien-être de la société.

 

…ainsi que d’une croissance soutenue, équitable et solidaire.

Une croissance économique robuste et la création d’emplois de qualité sont des objectifs inextricablement liés qui peuvent uniquement être atteints à travers des stratégies cohérentes et complémentaires. Ces stratégies doivent utiliser des leviers macroéconomiques et financiers pour générer de la croissance, de nouveaux emplois, et des politiques sociales qui maintiendront la demande globale en soutenant l’emploi et les revenus. Dans certains pays, il faudra même une réforme du marché des produits pour accélérer leur croissance. Une croissance durable suppose des politiques qui favorisent les opportunités d’emploi, la vie de la population active et en particulier celle des groupes qui ont le plus souffert pendant la crise, ou qui doivent faire face à une exclusion et une vulnérabilité durables.

 

En fonction du pays, on assiste soit à un vieillissement de la population, soit à son rajeunissement. Dans ce contexte, les gouvernements doivent prendre en considération des politiques axées à la fois sur l’offre et la demande pour augmenter les taux de participation des femmes et des minorités, en leur procurant les compétences nécessaires pour trouver un emploi. L’idée est d’encourager tous les segments de la population à trouver des emplois enrichissants et productifs, tout en créant suffisamment de postes de qualité pour tous ceux qui veulent travailler.

 

Pour consulter le rapport complet de l’OIT, cliquez ici.

 

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