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Chacun de nous l’a constaté. Lorsque même momentanément nous avons la conviction que notre action ou notre expérience « nous ont fait prendre part à quelque chose d’absolument important », notre énergie s’en trouve décuplée. Nos désirs et nos jugements, notre voix intérieure et un appel extérieur semblent s’accorder, et cela nous réjouit. Une corde a vibré entre nous et le monde. C’est ce jeu de réciprocité entre efficacité personnelle et émotion, qu’Hartmut Rosa dans son dernier livre Résonance, une sociologie de la relation au monde (Editions La découverte. Paris 2018. Publié en 2016 en Allemagne), appelle « résonance », et qu’il place au centre d’une « vie bonne ».

 

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La résonance n’est pas réductible à un état de concordance ou d’harmonie. Ce n’est pas un écho qui renvoie à l’identique ce qu’il a entendu. C’est une rencontre qui agit sur le monde et qui nous transforme : « le sujet et le monde ne préexistent pas comme entités isolables, mais sont les produits de ces relations ». Une rencontre chargée d’énergie, à la condition qu’elles ne soient pas des « relations sans relation », des relations muettes, strictement instrumentales.

 

Une réciprocité vivante entre nous et le monde

 

Les « éléments fondamentaux des relations humaines au monde » sont inextricablement, et non pas successivement, corporels, émotionnels et cognitifs. Être touché par un regard fait partie de nos expériences quotidiennes. Il est des regards qui nous obligent éthiquement. Certaines situations nous donnent la chair de poule, dans d’autres nous retenons notre souffle ou avons l’estomac noué. Un orateur qui parle sans consulter ses notes nous captive alors que nous n’arrivons pas à écouter la lecture appliquée d’une conférence sur le même sujet. Le premier orateur « s’adresse directement aux auditeurs, il essaie donc instinctivement d’établir une relation de résonance, tandis que la lecture d’un texte est dans son principe même un acte muet ».

 

Le moi et le monde « prennent forme dans le processus relationnel proprement dit ». Le concept de résonance permet de qualifier cette interaction. Il permet de faire la différence entre des rapports qui « résonnent », caractérisés par une « réciprocité vivante », et des rapports de domination, pétrifiés, aliénés. Une relation résonante est celle d’un sujet et du monde, l’un et l’autre suffisamment ouverts pour entrer en relation et suffisamment stables et fermés pour avoir une fréquence propre, pour « parler de leur propre voix ».

 

Cette relation entre moi et des « fragments du monde » peut échouer de multiples manières. Du côté du sujet, soit il se fige, il se ferme à un monde qu’il imagine hostile, il « devient incapable de réagir au monde avec empathie » ; soit il est réduit à la fonction de simple écho du monde, il s’adapte et ne se met plus lui-même en jeu. La dépression le guette. Du côté du monde, les relations résonantes échouent quand celui-ci est tout entier rigidifié, « lorsqu’il ne chante et ne vibre plus », ou lorsqu’à l’inverse, il est tellement imprévisible et chaotique qu’il n’est plus possible de « discerner dans cette cacophonie ni fréquence ni voix capable de se faire entendre ».

 

Les relations visant la maîtrise et la domination s’opposent aux possibilités d’établir des relations résonantes qui supposent la rencontre entre ce qui a de la valeur pour moi (ce que l’auteur appelle les évaluations faibles) et ce qui a de la valeur pour le monde (les évaluations fortes). Hartmut Rosa cite des études qui montrent que « l’intérêt propre porté à un fragment de monde, ou à un domaine d’activité, n’augmente pas avec le succès ou la récompense de notre engagement, mais avec l’expérience de notre capacité à produire nous-mêmes quelque chose, à atteindre le monde ».

 

À plusieurs reprises l’auteur fait le lien entre cette analyse de relations « chargées d’énergie » et ses précédents livres sur l’accélération. Définie comme une « croissance quantitative par unité de temps », « sans but ni fin », elle engendre « des formes d’aliénation sévères », les individus faisant désormais « face au monde sans pouvoir l’habiter et sans parvenir à se l’approprier ». Cette relation déréglée au monde s’observe tout particulièrement dans les crises écologique, démocratique et psychologique. Mais, Hartmut Rosa le dit d’emblée, la décélération n’est pas la solution aux pathologies liées à l’accélération. La « vie bonne » ne se définit ni par la suractivité afin d’accroître à l’infini nos ressources ni par la lenteur. Ce qu’elle présuppose c’est la possibilité « d’un ajustement rythmique réciproque » et notamment des rythmes sociaux, autorisant différentes stratégies de recherche de résonance, « dans cette perspective, la conduite de vie procède de la recherche d’oasis de résonance et de l’effort corrélatif en vue d’éviter la répétition des expériences de traversée du désert ».

 

Faire entendre sa propre voix

 

Dans la deuxième partie du livre, Hartmut Rosa s’emploie à cerner les sphères propices ou non à « l’instauration d’axes de résonance intenses et durables et par là même à l’expérience d’une vie heureuse ». Il propose de distinguer « trois dimensions de la relation de résonance : une dimension horizontale, qui a trait aux relations sociales – amitiés, relations intimes et relations politiques -, une dimension dite, faute de mieux, diagonale, qui est celle des relations au monde matériel et enfin une relation verticale qui concerne la relation au monde comme totalité ».

 

La famille est souvent perçue comme le dernier « havre de résonance » dans un monde indifférent ou hostile marqué par la lutte et la concurrence. Il est frappant à cet égard qu’un peu partout dans le monde, le combat en faveur du mariage homosexuel et du droit à l’adoption ait « refoulé les projets de vie antérieurs du mouvement homosexuel, marqués par des formes de communautarisation alternatives, promiscuitaires et antibourgeoises ».

 

La salle de classe peut tout autant être le « lieu emblématique d’un monde réduit au silence » – les textes des chansons des Pink Flyod et de Supertramp analysés par Hartmut Rosa le disent ! -, que celui où nous découvrons que nous pouvons « être bons » dans telle ou telle matière ou activité, celui où nous faisons l’expérience de notre efficacité personnelle. Pour que l’école joue « un rôle constitutif dans la capacité de résonance subjective », il faut dans tous les cas que l’élève puisse faire entendre sa propre voix. Les adolescents surdoués, auprès de qui Hartmut Rosa a mené un long travail, se distinguent selon lui « par l’intérêt profond qu’ils portent à presque toutes les choses du monde, et par leur conviction… qu’ils sont capables d’instaurer avec elles un rapport responsif, gage d’efficacité personnelle ».

 

Hartmut Rosa consacre de longues pages aux relations avec les objets qui « font bien plus que se prêter à l’usage » et auquel nous nous attachons, à celles qui caractérisent le sport, la consommation, au cours de laquelle « l’aspiration à la résonance se transforme infailliblement en un désir d’objet ». À cette « appropriation muette du monde », il oppose l’assimilation, « dans l’acte d’achat je m’approprie la planche de surf, mais c’est sur la vague seulement que je parviens à l’assimiler ». L’assimilation ne se conçoit pas sans expérience de son efficacité personnelle. Elle exige « que l’on s’engage dans les choses et que l’on soit prêt à se transformer soi-même, à se mettre en jeu ».

 

L’entreprise, havre ou promesse trahie de résonance ?

 

La promesse de résonance dont le travail est porteur « semble si vitale… que nombre de salariés conçoivent leur entreprise comme un havre de résonance au même titre que la famille ». Ils pensent travailler dans une « bonne boîte au sein d’un monde hostile ». Mais cette promesse est trop souvent trahie, lorsque le salarié ne fait « l’expérience d’aucune auto-efficacité propre » dans son travail. Dans les métiers du soin et de l’enseignement, les attentes de résonance sont particulièrement élevées, « chaque regard de malade ou d’élève porte en lui une demande de résonance… ils attendent des réponses autant que des traitements ». La trahison de cette promesse de résonance et l’impossibilité de répondre à ces attentes expliquent les taux élevés de burn-out.

 

Les religions, la nature, l’art, l’histoire, peuvent également être porteurs de promesses de résonance. Le croyant qui prie son Dieu, lui parle et se persuade que d’une manière ou d’une autre il lui répondra. La relation d’exploration scientifique et d’appropriation techno-productiviste de la nature n’interdit pas de chercher à la rencontrer ailleurs que dans « des oasis de résonance marchandisées et standardisées ». Nous aimons nos animaux de compagnie, « source intense de résonance familiale ». Pour finir, et malgré le présentisme ambiant, « une vie réussie n’est guère possible sans la capacité d’assimilation responsive de sa propre biographie et de l’histoire collective qui la porte ».

 

Une sensibilité accrue à la résonance

 

La troisième partie est consacrée aux caractéristiques de ce que Hartmut Rosa nomme la « modernité tardive ». À la suite d’une analyse serrée des publications et thèses de nombreux auteurs, de Karl Marx à Axel Honneth en passant notamment par Hannah Arendt, Nietzsche, Kafka, Weber, Charles Taylor, Adorno et Jurgen Habermas, il nous en propose deux lectures opposées, celle d’une sensibilité accrue à la résonance et celle d’une « catastrophe de résonance ».

 

« La modernité rêve d’une relation au monde qui soit de part en part résonante, d’une relation dans laquelle le corps et la psyché, l’esprit et la nature, l’histoire individuelle et collective, l’individu et la société dépassent leurs clivages, entrent en correspondance et instaurent des relations responsives ».

 

Mais une autre version est possible, celle d’une histoire dominée par une logique d’accroissement quantitatif « sans but ni fin », dans laquelle « la vie devient riche en événements, mais pauvre en expérience », un monde où il serait possible de maîtriser toute chose par le calcul, alors que « reculent les possibilités d’expériences d’auto-efficacité collectives ».

 

Eros et Prométhée

 

La quatrième partie est consacrée à un examen des conditions de la réussite ou de l’échec des relations au monde et en particulier des conditions sociales, car ce sont « les institutions qui déterminent les formes possibles, les axes et les intensités des relations que nous pouvons développer avec le monde, sur un plan non seulement cognitif, mais également émotionnel et physique ».

 

Notre société est systématiquement « tributaire de la croissance, de la densification de l’innovation et de l’accélération pour conserver et reproduire sa structure ». Ce processus de « mise en mouvement toujours plus rapide des rapports matériels, sociaux et spirituels » est le fait majeur de notre époque. Il ne s’agit pas d’un progrès, mais d’une surenchère permanente, « qu’importe les succès remportés cette année, nous devrons l’an prochain nous montrer encore plus rapides, efficaces, innovants… Les efforts du jour ne sont pas la promesse d’un soulagement à venir, mais une difficulté de plus, une aggravation supplémentaire du problème ». Nous devons courir de plus en plus vite afin de tenir notre place dans le monde. La reproduction de l’ordre politique repose elle aussi sur un renouvellement accéléré de son personnel politique et « la concurrence entre partis et candidats se joue sur le mode d’une course à l’accroissement ». La production de lois et de règles n’échappe pas à cette surenchère.

 

Nous constatons chaque jour que cette logique de « stabilisation dynamique » se heurte à des « limites psychiques, politiques et planétaires ». Mais l’auteur réaffirme que la décélération n’est pas la solution. C’est au mieux une stratégie d’adaptation, un processus passif qui ne répond pas à la quête de résonance. C’est la qualité de la relation au monde qui doit « devenir la norme de l’action politique et individuelle ».

 

Hartmut Rosa rappelle le projet d’Herbert Marcuse d’un rapport « érotique » au monde comme alternative à « la domination d’une pulsion prométhéenne d’expansion et de contrôle ». La résonance est une relation bilatérale, de « réciprocité vivante ». Elle recèle « un élément transformateur qui excède notre capacité d’autonomie » lorsque celle-ci ne conçoit notre « auto-efficacité » que « dans un sens instrumental, comme un moyen de maîtriser les choses et d’en disposer ». Si un examen critique des rapports de résonance s’inscrit nécessairement « dans une visée d’émancipation et d’autonomie », « l’idée de résonance offre une issue au danger, si sombrement dépeint par Adorno et Horkheimer, de voir la quête d’autonomie moderne conduire finalement à la destruction des conditions de possibilités d’une vie réussie ».

 

Des zones expérimentales de résonance

 

Pour briser cette logique mortifère d’escalade et sortir du stress et de la peur « ces tueurs d’empathie et de résonance », il propose de s’intéresser aux zones expérimentales de résonance, « où sont testées de nouvelles formes « d’économie du partage » fondées sur des pratiques d’échange qui explorent des types alternatifs de rencontre sociale et matérielle (…) où les citoyennes et les citoyens (…) font des expériences longtemps oubliées d’auto-efficacité véritablement collective (…) où s’inventent de nouveaux rapports aux réfugiés et aux personnes âgées qui ne les traitent plus en bénéficiaires d’aide muets ou en personnes dépendantes, mais laissent entendre leurs voix ». Ces initiatives, même si elles risquent toujours d’être « colonisées ou pire broyées » par les « impératifs d’accroissement et de réification », ne sont pas vaines. Elles maintiennent « vivant le désir d’une autre forme de relation au monde et peuvent fournir une base d’expérience essentielle à la conception culturelle d’une société de post-croissance », où l’action politique serait dictée par la vision d’une « élaboration collective des communs » et non sur des « fantasmes de faisabilité technique ».

 

En référence aux travaux de Yannick Vanderborght (Voir dans Metis « Le revenu universel : une solution à la crise des États Providences ? ») et Philippe van Parijs, Hartmut Rosa propose l’instauration d’un revenu minimum garanti et sans condition, financé par exemple par un impôt sur les successions. « Cette mesure sociale me semble s’imposer comme le juste corrélat politique d’une société de post-croissance économique ». Cette réforme serait « la base sur laquelle pourrait enfin se déployer la qualité de résonance horizontale et diagonale du travail » et se reconstituer « les énergies utopiques » au moment où la société a plutôt tendance à « imaginer sa propre fin apocalyptique ».

 

Hartmut Rosa revendique cependant dialectiquement un « droit fondamental au refus de résonance ». Dans le domaine politique, « les nazis mirent en scène un gigantesque spectacle de résonance capable de toucher viscéralement les hommes ; ils mirent en scène l’unité d’un peuple dans une sphère de résonance identitaire ». À cet abandon de toute voix propre au profit d’une unité factice, la démocratie oppose une forme politique qui « donne une voix à chaque individu et la rend audible, de sorte que le monde façonné politiquement devient l’expression d’une polyphonie productive. »

 

De leur côté, la science et la technique se développent grâce à une mise à distance de l’objet étudié, un « désengagement froid et objectivant ». Dans le monde du travail, le fait « de stimuler la résonance compte sans doute parmi les phénomènes les plus aliénants ». Aucune stratégie n’a de prise sur le fait que le travail nous parle ou non, l’enthousiasme ne se commande pas. « La résonance ne survient que dans des expériences momentanées. Son indisponibilité est constitutive, ce qui signifie qu’on ne peut ni l’imposer ni la fixer sur le long terme ».

 

Comment s’entendre sur ce qui est absolument important ?

 

Quelques remarques plus critiques avant de conclure. On n’attend pas d’Hartmut Rosa qu’il rédige un « programme politique » clé en main ni un manuel pour managers vertueux. Les suggestions pratiques faites à la fin du livre, sur les restrictions à la logique concurrentielle, sur le travail comme « sphère première de résonance pour les hommes modernes » sur la société de post-croissance et les réformes institutionnelles aptes à développer des sphères de résonance qui nous préservent d’être « livrés à un monde silencieux et impitoyable », sont très intéressantes et rejoignent beaucoup de nos propres réflexions. Ce n’était pas l’objet du livre, mais on peut regretter leur traitement un peu rapide en fin d’ouvrage.

 

Hartmut Rosa énonce les principes qui justifient de vouloir « façonner politiquement » le monde : « ce n’est pas tant l’output, autrement dit la satisfaction individuelle à l’égard des résultats de l’action politique, que l’input, soit le processus inclusif d’élaboration politique » qui compte. Mais lorsqu’il s’agit de « s’entendre » sur ce qui est « absolument important » et pas seulement d’écouter « sa voix intérieure », la question du comment fait-on ? n’est pas une question secondaire. Elle est déterminante et mérite d’être posée dès le départ. Comment aboutir à « une polyphonie productive » plutôt qu’à la cacophonie des opinions ? Comment s’accorde-t-on ? On attend le prochain livre d’Hartmut Rosa !

 

Sur un plan plus théorique, on peut s’interroger sur le bien-fondé de ce qu’il appelle le « monisme normatif », c’est-à-dire la définition d’un seul méta-critère de la vie réussie. Le concept de résonance serait à la fois « descriptif et normatif » et intégrerait les « critiques des rapports de reconnaissance, de distribution, d’intercompréhension, de production, etc. ». Cette proposition donne indubitablement une cohérence à l’ensemble. On peut aussi y voir l’œuvre du « démon de la théorie » qui de l’extérieur, depuis les impératifs du niveau « macro », de la totalité ou du « système », risque en permanence de coloniser le « monde vécu ». Pour s’en défendre, Hartmut Rosa rappelle, contre Habermas, que sa conception de la résonance n’est pas strictement cognitiviste et qu’elle inclut des dimensions « à la fois esthétique, physique et émotionnelle, voire érotique ». À suivre.

 

Quête de résonance et angoisse de sa perte

 

La lecture, pas toujours aisée des 526 pages du livre, est une source de réflexions très stimulantes sur une multitude de questions actuelles. On ne peut qu’être impressionné par la rigueur de l’argumentation et par une telle érudition, des Pink Flyod à ses collègues de l’École de Francfort (même si John Dewey est à peine cité alors que nombre de leurs analyses « résonnent ». En prenant en compte ses livres précédents, en particulier Aliénation Et accélération. Vers une théorie critique de la modernité tardive. La découverte. 2013) et ce qu’il annonce à la fin de l’ouvrage (et que nous attendons !), on ne peut douter de l’importance et de la pertinence du travail et des publications d’Hartmut Rosa.

 

Le concept de résonance, la quête de résonance et l’angoisse de sa perte, éclairent puissamment et d’une lumière nouvelle notre époque, ses espoirs et ses pathologies. Le désir et la promesse de relations résonantes, dans toutes les sphères qui nous lient au monde, notre famille, nos amis, notre travail, la politique, l’art, la nature, notre planète, le cosmos, sont toujours là. La relation résonante au monde est « première par rapport à l’attitude prométhéenne définie par le principe de performance ». Mais la modernité est « désaccordée » et trop souvent « l’imagination, la vision et la libido restent concentrées sur la question de savoir quelle sera la prochaine chose à atteindre et à conquérir ». Si Hartmut Rosa écrit « la résonance reste la promesse de la modernité, mais l’aliénation est sa réalité », c’est pour insister sur le fait que ce n’est pas une fatalité. Il nous invite in fine à puiser dans les « énergies utopiques » afin de faire que, grâce au « jeu de réciprocité entre efficacité personnelle et émotion, entre la production d’une réponse et l’expérience d’une réponse », le monde chante, une corde vibre, pour notre plus grand bonheur.

 

Résonance, une sociologie de la relation au monde de Hartmut Rosa.
Editions La découverte. Paris 2018 [publié en 2016 en allemand sous le titre Resonanz. Eine Soziologie der Weltbeziehung]

 

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Directeur d’une Agence régionale de développement économique de 1994 à 2001, puis de l’Association Développement et Emploi, devenue ASTREES, de 2002 à 2011. A la Fondation de France, Président du Comité Emploi de 2012 à 2018 et du Comité Acteurs clés de changement-Inventer demain, depuis 2020. Membre du Conseil Scientifique de l’Observatoire des cadres et du management. Consultant et formateur indépendant. Philosophe de formation, cinéphile depuis toujours, curieux de tout et raisonnablement éclectique.