Sous le télétravail, les « bullshit jobs »

A l'instar de ces livres du Moyen-âge dont il fallait faire parallèlement une lecture exotérique et ésotérique pour en saisir toute la force, le nouveau livre de David Graeber, Bullshit Jobs, recèle un secret derrière cette dénonciation des « boulots à la con » : une vision du travail propre à l'individu contemporain. En lisant ce livre, Denis Maillard fait un point très actuel sur les exigences contradictoires du travail et de ceux qui travaillent.

Résonance d’Hartmut Rosa, une sociologie de la relation au monde

Chacun de nous l'a constaté. Lorsque même momentanément nous avons la conviction que notre action ou notre expérience « nous ont fait prendre part à quelque chose d'absolument important », notre énergie s'en trouve décuplée. Nos désirs et nos jugements, notre voix intérieure et un appel extérieur semblent s'accorder, et cela nous réjouit. […]

Le travail : centre de gravité du syndicalisme

Le travail dans l'automobile a fait l'objet de bien des investigations, Emmanuel Couvreur est un ancien responsable du développement des organisations du travail en production et délégué syndical central CFDT chez Renault. Il est très investi auprès de grandes entreprises de la métallurgie pour mettre en place des espaces de discussion sur le travail.

La vraie disruption : l’économie sociale et solidaire

Tandis que devrait s'engager un débat sur le « statut » de l'entreprise, ses buts et la place de ses collaborateurs (Loi Le Maire, Rapport Jean-Dominique Senard et Nicole Notat), il est bon de s'attarder sur les réalités d'aujourd'hui.

Les plan(n)eurs du management

Dans son livre, Le management désincarné, Marie-Anne Dujarier, sociologue du travail au CNAM et maître de conférences à Paris III, livre une enquête sur cette nouvelle et étrange pratique : le management à distance. Les salariés témoignent des limites et avantages des dispositifs et procédés qu'ils utilisent pour encadrer l'activité de leurs pairs... sans jamais les rencontrer

Germanwings : crash d’une société optimiste ?

Byung-Chul Han explique l'évolution paradigmatique des sociétés modernes qui dépassent l'interdit et la règle pour consacrer l'efficience et la projection idéaliste. Une positivité à outrance tout aussi porteuse que destructrice : lorsqu'elle s'impose comme un impératif de fonctionnement, l'individu en proie au culte de la performance s'épuise, s'auto-exploite et se consume. Pierre Maréchal contextualise pour Metis le comportement suicidaire du pilote de l'airbus de Germanwings dans cette analyse livrée par Byung-Chul Han dans « La société de la fatigue ».