Les contrats aidés, un passeport pour l’emploi en entreprise

Le débat sur les « contrats aidés » se poursuit. Différents selon qu'ils répondent aux besoins des collectivités locales et des associations, ou sont utilisés dans le secteur marchand. Metis reprend cet article paru dans Les Echos, le 7 septembre, avec l'autorisation du journal que nous remercions. Selon les statistiques, sept jeunes sur dix ont trouvé un travail après un emploi aidé dans le secteur marchand. Réduire le nombre de ces contrats sans solutions alternatives serait une erreur pour les auteurs.

Et si on essayait de penser à l’envers ?

Exit 2015. Une année que l'on voudrait pouvoir oublier. Justement il ne le faut pas : elle est riche de leçons du côté de ce que l'on appelle maintenant l'urgence économique et sociale. Derrière la violence et la radicalité du refus de nos sociétés, derrière l'affirmation d'opinions extrêmes, on sait qu'il y a la marque terrible du chômage de masse. L'absence de travail, d'activités, de perspectives est destructrice. Derrière les votes, les cartes montrent d'anciens bassins industriels, des petites villes, que l'activité économique n'a pas reconquis, les espaces ingrats de l'étalement urbain, des jeunes qui ne trouvent pas leur place dans un pays pourtant riche.

Et si l’on égalisait les avantages des contrats aidés entre secteur non-marchand et marchand ?  

Les contrats aidés sont censés permettre aux employeurs de recruter plus. Dans la pratique, les aides de l'État se répartissent de manière très inégale entre secteur marchand et non-marchand et favorisent ce dernier. Tant au niveau des aides proprement dites que par le volume des contrats, trois fois supérieur. Pour nombre de sociétés, c'est un réel frein à l'embauche. Peut-être serait-il opportun de rétablir l'équilibre si l'on veut lutter efficacement contre le chômage.