«Le travail, expérience politique par excellence»

Parue le 16 mai dernier dans de nombreux quotidiens européens dont Le Monde, la tribune « Travail. Démocratiser. Démarchandiser. Dépolluer » avait reçu alors le soutien de plus de 3 000 chercheurs de plus de 650 universités sur les 5 continents. Parce qu’elle envisage le monde « d’après » en tenant résolument ensemble politique, économie et écologie, parce qu’elle pose le gouvernement d’entreprise comme un enjeu crucial, Metis a voulu en savoir plus auprès d’Isabelle Ferreras, l’une de ses trois initiatrices avec Julie Battilana (Harvard) et Dominique Méda (Dauphine).

Sous le télétravail, les « bullshit jobs »

A l'instar de ces livres du Moyen-âge dont il fallait faire parallèlement une lecture exotérique et ésotérique pour en saisir toute la force, le nouveau livre de David Graeber, Bullshit Jobs, recèle un secret derrière cette dénonciation des « boulots à la con » : une vision du travail propre à l'individu contemporain. En lisant ce livre, Denis Maillard fait un point très actuel sur les exigences contradictoires du travail et de ceux qui travaillent.

Entre l’école et l’entreprise : des initiatives

Pour favoriser cette transition entre l'école et l'emploi un peu stable qui est loin d'être simple, et dont la durée s'est allongée, de nombreuses initiatives, d'origine politique, ou privée, ou associative, essaient de marier la formation et le travail, l'engagement et les projets :

Remettre l’entreprise au travail

Metis se fait l'écho des discussions qui, un peu en sourdine, accompagnent le projet de loi Pacte et portent sur la fonction de l'entreprise dans la société. Depuis de nombreuses années des travaux se déroulent autour de cette question. Olivier Favereau, professeur émérite à l'université Paris Nanterre et co-directeur du département Économie, Homme, Société au Collège des Bernardins, en est l'un des porteurs.

L’entreprise, espace de démocratie ou de bon gouvernement ? (Partie 2)

La démocratie est-elle soluble dans le monde impitoyable de l'entreprise ? L'Institut Veblen s'est donné une mission ambitieuse : œuvrer pour la transition vers un mode de développement soutenable et une économie socialement juste. A ce titre, il s'intéresse depuis de nombreuses années à la question de la démocratie en entreprise. Dans son rapport 2018, intitulé « Démocratiser l'économie », il publie de larges extraits d'une interview de Martin Richer, dont nous reproduisons ci-dessous la deuxième partie.

L’entreprise, espace de démocratie ou de bon gouvernement ? (Partie 1)

La démocratie est-elle soluble dans le monde impitoyable de l'entreprise ? L'Institut Veblen s'est donné une mission ambitieuse : œuvrer pour la transition vers un mode de développement soutenable et une économie socialement juste. À ce titre, il s'intéresse depuis de nombreuses années à la question de la démocratie en entreprise. Dans son rapport 2018, intitulé « Démocratiser l'économie », il publie de larges extraits d'une interview de Martin Richer, que nous reproduisons ici.

Loi PACTE : une urgence, clarifier la responsabilité des parties prenantes

La probable modification de l'article 1833 du Code civil par la loi PACTE satisfera sans doute tout le monde. Si l'article stipule aujourd'hui que « toute société doit avoir un objet licite et être constituée dans l'intérêt commun des associés », la nouvelle rédaction introduira vraisemblablement la prise en compte de l'intérêt plus large des parties prenantes, au-delà de celui des associés. La principale difficulté consistera toutefois à trouver une formule équilibrée, à la fois suffisamment ouverte pour prévenir la multiplication des risques juridiques, et suffisamment précise pour constituer un progrès, au moins symbolique, sur la dimension « sociétale » de l'entreprise.

Le grand chantier de la formation

On nous le dit sur tous les tons : l'avenir c'est les compétences, l'augmentation des compétences de tous et de tout un chacun. Certes, la France se caractérise par une forte proportion d'adultes ayant de faibles compétences en « littéracie et numéracie », comme on dit maintenant. Certes, les diplômés sont davantage protégés du chômage que ceux qui ne le sont pas. Et dès que les affaires reprennent, de nombreuses entreprises ne trouvent pas les compétences qu'elles recherchent. Et les compétences transversales (soft skills) prennent une place de plus en plus importante, en particulier les compétences numériques.

Par |2019-05-29T19:06:42+02:004 mars 2018|Mots-clés : , , , , , , |

Faut-il vraiment changer le statut de l’entreprise ?

Le gouvernement d'Emmanuel Macron a missionné deux personnalités pour repenser la place de l'entreprise dans la société. Il s'agit de Nicole Notat, ancienne secrétaire générale de la CFDT et de Jean Dominique Senard, patron de Michelin. Selon la ministre du travail, Muriel Pénicaud, « il nous faut aujourd'hui faire évoluer le droit pour permettre aux entreprises qui le souhaitent de formaliser, voire amplifier leur contribution à l'intérêt général ». Michel Albouy, professeur senior de finance, Grenoble Ecole de management, est plus réservé.

Par |2019-05-29T19:08:28+02:0010 février 2018|Mots-clés : , , , , , , , |

Comprendre pour « faire avec » les vulnérabilités au travail

Depuis les années 1980, la problématique des vulnérabilités n'a cessé de monter en puissance dans des sphères aussi différentes que les politiques publiques, la santé, l'environnement, la gestion des risques, mais aussi l'entreprise, le management, la finance. Le lien étroit et fort entre les vulnérabilités et leurs contextes et environnement doit interpeller la gestion des ressources humaines dans les entreprises. Voici le résumé du dernier manifeste d'Entreprise&Société consacré aux vulnérabilités dans le travail.

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