Plates-formes : extension du domaine de la servilité

Les mutations que nous connaissons avec la servicialisation et l'informatisation nous amènent à sortir d'une période pendant laquelle la performance du travail a été recherchée par une « machinisation » de l'activité, masquant ce qui est expérience, engagement, intentions, contextes..., pour ne voir qu'un ensemble de tâches séparables de celui qui les réalise. Depuis toujours problématique, cette séparation n'est plus aussi fonctionnelle avec l'extension des services et des technologies. Son dépassement nécessaire n'est cependant pas sans poser de nouvelles questions, notamment celle d'un risque d'extension de la servilité, du fait d'une confusion croissante des sphères privées et publiques de l'activité productive.

Faire collectif à l’heure du numérique

Vendredi 8 juillet dernier, un séminaire organisé par France Stratégie, l'Ires et Astrees (tous deux fondateurs et têtes de réseaux de Sharers & Workers ) réunissait différents acteurs autour du thème « Faire collectif à l'heure du numérique ». Un séminaire passionnant et une première : à la fois parce qu'il a donné la parole à de nombreux intervenants venus des USA, d'Allemagne, d'Italie et d'Espagne et parce qu'il a permis à des syndicalistes français de réagir et de développer une réflexion sur ces sujets. Le tout avec le concours d'acteurs du numérique : dont Ouishare, La Ruche qui dit oui, la FING (Association pour la fondation internet nouvelle génération)