Plates-formes : extension du domaine de la servilité

Les mutations que nous connaissons avec la servicialisation et l'informatisation nous amènent à sortir d'une période pendant laquelle la performance du travail a été recherchée par une « machinisation » de l'activité, masquant ce qui est expérience, engagement, intentions, contextes..., pour ne voir qu'un ensemble de tâches séparables de celui qui les réalise. Depuis toujours problématique, cette séparation n'est plus aussi fonctionnelle avec l'extension des services et des technologies. Son dépassement nécessaire n'est cependant pas sans poser de nouvelles questions, notamment celle d'un risque d'extension de la servilité, du fait d'une confusion croissante des sphères privées et publiques de l'activité productive.

Les robots sont à nos portes

Depuis leur apparition, les machines ont toujours soulevé bien des interrogations. Que ce soit dans les œuvres de fiction (Les Temps Modernes ou encore Dune) ou dans le monde académique (John Maynard Keynes formula vers le milieu du XXème siècle le concept de « chômage technologique »), les auteurs ont été nombreux à prédire notre dépendance croissante à des robots plus ou moins intelligents. En 2014, deux professeurs d'Oxford décrivaient la possible informatisation de 47% des métiers du marché du travail américain dans les vingt ans à venir. Metis vous invite à aller y voir...

Par |2018-12-17T10:16:06+01:0023 mai 2016|Mots-clés : , , , , |