Populismes, travail, élites et corps intermédiaires
La victoire de François Hollande aux élections présidentielles françaises est un événement qui dépasse l'hexagone. Il devrait influer sur la manière dont l'Europe s'est projetée et construite ces dernières années. Et en la matière le nouveau président aura fort à faire ! Mais cette victoire n'efface pas ce qui a été le fait marquant de ce scrutin: la montée du populisme qui s'est exprimée en France mais aussi chez chez tant de nos voisins. Belgique, Suisse, Italie, Royaume Uni, Pays Bas, Danemark, Finlande, Suède, Hongrie, Bulgarie, Grèce: la liste n'a cessé de s'allonger depuis des années et nous incite à réfléchir sur ce fameux vote protestataire que d'aucuns jaugent avec une condescendance souvent déplacée. Pour Metis, et en dépit de facteurs nationaux parfois très spécifiques, il y a plus d'un lien entre ces votes et une crise profonde du travail