par Fenêtre sur l’Europe
Face aux évolutions du travail clandestin dans l’Union européenne, la Commission , dans un rapport publié le 24 octobre, érige la lutte contre le travail au noir en priorité européenne.
« L’économie souterraine sape le financement des systèmes de sécurité sociale, entrave l’application de politiques économiques adéquates et peut aboutir à un dumping social », estime Vladimír Špidla, le Commissaire chargé de l’emploi. « Aucun signe ne permet de conclure à un recul de ce phénomène – au contraire, dans certains secteurs et pour certaines formes d’emploi, celui-ci semble prendre de l’ampleur. Même si certaines initiatives nationales contre le travail non déclaré se sont avérées payantes, nous devons dans toute l’UE intensifier notre action et prendre des mesures plus décisives. »
Le recours au travail au noir serait plus important dans le sud de l’Europe (Chypre, Grèce, Malte, Portugal, Espagne, Italie,) avec l’équivalent de quelque 350 heures par an et par travailleur contre 60 heures dans les pays scandinaves.
Une analyse des récentes mesures politiques adoptées par les États membres fait apparaître des résultats mitigés, les difficultés persistant en dépit de certaines expériences plus encourageantes.
Face à une telle situation la Commission manque singulièrement de moyens juridiques faute de compétences communautaires en la matière, aussi son action se limite-t-elle à suggérer des pistes d’actions susceptibles d’être reprises par les Etats membres.
Ainsi dans un rapport publié hier, Bruxelles, propose notamment de réduire davantage la fiscalité du travail et les charges administratives, d’étudier l’éventuelle mise en place d’une plateforme européenne de coopération entre les inspections du travail et d’autres instances chargées de la lutte contre la fraude. L’instauration de salaires minimum adéquats pourrait aussi contribuer à résorber une partie du travail illégal. « Si vous avez un salaire minimum correct, nombre de travailleurs choisissent de sortir de la clandestinité » a ainsi expliqué Vladimir Spidla.
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