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par Fenêtre sur l’Europe

Dans un contexte morose où près de 80 millions de personnes – soit 16 % de la population de l’Union européenne – vivent en dessous du seuil de pauvreté et sont confrontées à des obstacles majeurs pour accéder à l’emploi, à l’éducation, au logement et aux services sociaux et financiers, le dernier sondage Eurobaromètre  met en lumière les nombreuses facettes de la pauvreté et de l’exclusion sociale.

 

Les citoyens européens ont conscience de la pauvreté et de l’exclusion sociale: 73 % d’entre eux estiment que la pauvreté est très répandue dans leur pays.

 

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Les causes «sociétales» de la pauvreté le plus souvent citées sont le chômage élevé (52 %) et les salaires insuffisants (49 %), de même que le montant trop faible des prestations sociales et des pensions (29 %) et le coût excessif des logements décents (26 %). Les principales causes «personnelles» perçues, quant à elles, sont le manque d’instruction, de formation ou de compétences (37 %), la pauvreté «héritée» (25 %) et l’addiction (23 %).

 

Plus de la moitié des Européens (56 %) considèrent que les chômeurs sont ceux qui courent le plus grand risque de pauvreté, tandis que 41 % estiment que les personnes âgées sont les plus vulnérables et que 31 % mentionnent les personnes dont le niveau d’instruction, de formation ou de compétences est faible.

 

Près de neuf Européens sur dix (87 %) pensent que la pauvreté entrave l’accès à un logement décent, huit sur dix sont convaincus qu’elle fait obstacle à la participation à l’enseignement supérieur ou à l’éducation des adultes et 74 % considèrent qu’elle réduit les chances de trouver un emploi. La majorité des citoyens (60 %) estiment qu’elle a une incidence sur les possibilités d’accès à un enseignement scolaire fondamental décent et 54 % sont d’avis qu’elle limite la capacité de créer et conserver un réseau d’amis et de connaissances.

 

En moyenne, 89 % des Européens estiment que leur gouvernement national doit prendre des mesures d’urgence pour lutter contre la pauvreté. Dans toute l’Europe, ils sont 53 % à penser que la responsabilité de cette lutte incombe avant tout à leur gouvernement. Même si les citoyens ne considèrent pas que la responsabilité première revient à l’Union européenne, ils sont nombreux à juger le rôle de cette dernière important (28 % le jugent «très important» et 46 % «assez important»).

Fenêtre sur l’Europe

 

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