par Metis
Des idées de cadeaux pour Noël et la fin d’année ? Metis vous recommande l’un des livres en lice pour le 1er prix du roman d’entreprise décerné le 7 décembre dernier. Le jury, organisé par Place de la Médiation et le cabinet Technologia a récompensé Delphine de Vigan pour son roman « Les heures souterraines ». Voilà le résumé des 15 livres en lice !
• Les Heures souterraines de Delphine de Vigan, chez JC Lattès
Chaque jour, Mathilde prend la ligne 9, puis la ligne 1, puis le RER D jusqu’au Vert-de-Maisons. Chaque jour, elle effectue les mêmes gestes, emprunte les mêmes couloirs de correspondance, monte dans les mêmes trains. Chaque jour, elle pointe, à la même heure, dans une entreprise où on ne l’attend plus. Car depuis quelques mois, sans que rien n’ait été dit, sans raison objective, Mathilde n’a plus rien à faire. Alors, elle laisse couler les heures. Ces heures dont elle ne parle pas, qu’elle cache à ses amis, à sa famille, ces heures dont elle a honte. Une histoire de harcèlement et de « placard » sur fond d’histoire amoureuse.
• Jeune professionnel de Guillaume Noyelle, Editeur : Bartillat
L’entreprise ! Un monde qui a ses codes, ses hiérarchies, mais aussi son envers, le lieu où beaucoup passent la plus grande part de leur temps. Le narrateur, jeune professionnel, attaque son premier emploi, et décrit pas à pas avec humour les journées au sein de son entreprise GSF. Ce sera l’occasion de passer en revue tous les incontournables de la vie de bureau. La réunion, l’ordinateur, la secrétaire, le contrôleur de gestion, l’emploi solidarité, le DRH, l’e-mail…
• Notre part des ténèbres de Gérard Mordillat, Editeur : Calmann-Lévy
Gary et les employés de Mondial Laser, une entreprise de pointe vendue à l’Inde par un fonds spéculatif américain, prennent possession d’un navire de luxe, le Nausicaa. A son bord, les actionnaires du fonds et leurs invités célèbrent au champagne une année de bénéfices record. Dès lors, la situation s’inverse et les condamnés à l’incertitude et à la précarité deviennent seuls maîtres à bord. Un roman d’action où les passions individuelles, exacerbées par la situation extrême et la peur, révèlent notre « part des ténèbres. »
• Licenciement pour faute de Lilas Pommier, chez L’Harmattan
1984 : une usine de produits chimiques ferme ses portes, laissant sur le carreau une population ouvrière naufragée. Un silence pesant s’installe sur le gigantesque site industriel, où seul reste en activité un cabinet de reclassement. C’est à l’ombre de cette usine qu’a grandi la jeune Lilas, fille d’ouvrier, élevée par une grand-mère arrachée au monde de la paysannerie. C’est ici que va se jouer une tragédie, puisant sa source dans le sentiment d’humiliation attachée au déclassement social, quand à la fierté ouvrière des Trente Glorieuses succède la honte des années de chômage.
• Classement Vertical de Patrick Villemin, chez Anne Carrière
Henri Choiseul, juriste, travaille à la direction des ressources humaines de Parson & Royts ; il « reporte » à Joël Dufour, le DRH, lequel « reporte » à Jean-Pierre Eustache, le président. Un jour, ce dernier convoque Choiseul et l’informe que Dufour a l’intention de le virer. Choiseul ne comprend pas, son monde s’écroule, la paranoïa le gagne. C’est alors que le président le convoque à nouveau dans le plus grand secret et lui propose un véritable pacte faustien. Ce thriller professionnel décrit les luttes de pouvoir et la perte des valeurs d’un « cadre ordinaire » plongé dans le nouveau Far West économique.
• Au bureau de Nicole Malinconi chez L’Aube
Jean, Domi, Philippe, Suzanne… Depuis quand travaillent-ils ensemble au bureau ? Ils ne s’en souviennent pas, jusqu’à ce que l’annonce d’un plan de départs volontaires tombe comme un couperet. C’est alors que chacun (re)devient autre, soi ?, se protège, soupçonne, tire des plans sur la comète. Sont-ils au bord du précipice ? Vont-ils tomber ? Est-ce quelqu’un ou quelque chose pourra les sauver ? Un peu d’humanité, peut-être. L’auteur décortique ici une vie de bureau et la peur du chômage qui taraude les salariés, à l’annonce d’une restriction de personnel.
• Radiation de Guy Tournaye, chez Gallimard
L’auteur, ancien consultant en stratégie, dresse ici le portrait d’un cadre sup. réfractaire au « service social obligatoire » qui, après avoir envoyé son employeur aux Prud’hommes, va pointer à l’ANPE, et remet en question le rapport activité-oisiveté en décidant, à 35 ans, de vivre du RMI et de ses Sicav.
• Circuit de Charly Delwart, au Seuil
Un jeune cadre supérieur se fait licencier d’une grande boite internationale, mais proprement : ces indemnités sont conditionnées à la fréquentation d’une agence de reclassement. Il sent toutefois la peur du vide. Se rendant à un colloque organisé dans l’auditorium d’une grande chaîne de télévision payante, il reçoit un appel de sa compagne. Discrètement, il sort, et poursuit la conversation, portable à l’oreille, au hasard des couloirs, puis s’installe sans y prendre garde dans un bureau vide. La fille de l’accueil, passant par là, lui souhaite la bienvenue ‘Ah c’est vous le nouveau’. Dès lors, le destin tisse ses fils, et Darius va démarrer une carrière factice et fulgurante dans ce bureau 144 d’où il va fabriquer et commanditer des événements d’actualité dont il sera évidemment le mieux informé, avant tout le monde…
• Confessions d’un banquier pourri de Crésus, chez Fayard
C’est l’histoire secrète du krach de septembre 2008. On y découvre les épisodes inconnus de la faillite de la désormais célèbre banque américaine Lehman Brothers. On y dévoile les noms des acteurs de cette tragi-comédie. Les vrais chiffres, aussi. On y suit les péripéties de la guerre larvée entre l’Europe et la Suisse autour du secret bancaire. C’est enfin le récit d’un «casse» mené de l’intérieur. L’auteur est un ancien dirigeant d’une grande banque française, qui a choisi l’anonymat pour des raisons évidentes.
• Morts de peur – La vie de bureau de Théodor Limann, chez Seuil / Empêcheurs De Penser En Rond
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