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La reprise économique a créé de la valeur, mais a-t-elle été distribuée dans les salaires réels ou dans les bénéfices d’entreprise ?

 

Une récente note d’information de BCA Research commentée par Nick Pearce, directeur de l' »Institute for public politcy research » montre que les salaires réels ont augmenté en Allemagne et aux États-Unis, alors qu’ils ont baissé au Royaume-Uni. Dans le même temps, les profits augmentaient rapidement. Pourquoi ? Notamment parce que les banques centrales britanniques et américaines ont du consentir un effort nettement plus important que l’Allemagne pour recapitaliser leur système bancaire et qu’un effet collatéral de cette forme de « création monétaire » est un rétablissement plus rapide des profits que des salaires.

 

En France, la polémique bat son plein autour de la « prime obligatoire de 1000 euros » qui ne vaut plus 1000 euros. Tous les acteurs semblent d’accord sur un point, il y a un problème de pouvoir d’achat. Les partenaires sociaux, syndicats ou patronats s’accordent également pour rejeter la prime proposée par le gouvernement, mais pour des raisons opposées : « dangereuse pour l’emploi et la compétitivité » dit le Medef, « de nature à empêcher de véritables augmentations de salaires et injuste » déclarent les syndicats, « usine à gaz » pour tout le monde. Bref, une mesure « d’économie administrée » qui ne semble pas convaincre pour résoudre les effets pervers du capitalisme financier et qui ne profite même pas à son auteur. On n’a pas fini d’entendre parler de profits et de pouvoir d’achat.

 

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