Dossier : Les corps intermédiaires
On n’a jamais autant utilisé cette expression pour désigner comme étant un intermédiaire, tout ce qui peut exister entre le pouvoir politique au sommet et les citoyens, salariés, ou habitants d’un pays. Comme si toute organisation ou instance de consultation était un « corps » réputé vieillissant voire caduc. La question vaut bien quelques explorations.
Corps intermédiaires et défiance en démocratie
Réfléchir au rôle et à la responsabilité des corps intermédiaires, c’est réfléchir aux forces qui animent les démocraties, ou au contraire les menacent. A partir notamment des travaux de Pierre Rosanvallon, Jean-Marie Bergère analyse les différentes expressions de la société civile et plaide pour qu’elles soient pleinement reconnues au sein de démocraties qui ne soient pas seulement un mode de gouvernement mais aussi un art de vivre en société. Il y va de leur survie.
Délibérer en entreprise ?
Les modes managériales sont impitoyables : qu’il s’agisse hier du lean management ou du modèle de l’entreprise libérée ou bien aujourd’hui du management agile, la solution est toute trouvée : réduisons ce management qualifié d’intermédiaire, comme les corps du même nom, réputés pour leur indécrottable conservatisme et leur pratique extensive de la résistance au changement. Dans l’ouvrage qu’il a dirigé et publié sous le titre L'Entreprise délibérée ; Refonder le management par le dialogue, Mathieu Detchessahar nous propose un diagnostic et des pistes d’action autrement plus subtils.
Avec qui négocier à l’ère de « l’immédiatique » ?
Pour négocier, il faut être deux. De nombreux participants à des mouvements sociaux refusent d’être « représentés ». Que faut-il faire alors pour que les contestataires intermittents ou les contestataires « 2.0» puissent entrer dans un processus de négociation ?
L’évaluation à plusieurs : ingrédient de la démocratie
Le Conseil national d’évaluations de la formation professionnelle (CNEFP) a fonctionné de 2011 à 2018. Michèle Tallard l’a présidé de fin 2015 à fin 2018, à la suite de Sandra Enlart. Jean-Louis Dayan y a participé en tant que « personnalité qualifiée ». Créé de par la volonté des partenaires sociaux, ce Conseil a été une instance d’évaluation inscrite dans la sphère paritaire, de partage et de propositions dans le domaine de la formation professionnelle continue. Michèle Tallard et Jean-Louis Dayan reviennent sur cette expérience et se demandent comment caractériser ce type d’instance. Corps intermédiaire, outil d’aide à la décision ou tout simplement ingrédient de la démocratie ?
Comment « Faire corps » ? – réflexion sur les médiations sociales
La crise des Gilets jaunes a été l’occasion d’un coup de projecteur sur les fameux corps intermédiai [...]