Plaidoyer pour une organisation des temps sur l’ensemble du cours de la vie

Le temps de travail est depuis le milieu du XIXe siècle l’objet de régulations structurées par une succession d’enjeux : dégager du temps pour vivre, amélioration des conditions de travail, flexibilité productive, emploi… Ces régulations ont pris pour point d’application des séquences temporelles de plus en plus larges : journée, semaine, année. Aujourd’hui, les mutations du travail ont mis sur l’agenda l’articulation entre vie professionnelle et vie personnelle, notamment à travers le socle européen des droits sociaux et incitent à envisager une régulation du temps de travail sur l’ensemble du cours de la vie.

Reprises d’études : quand les jeunes se fabriquent une seconde chance

Le contraste est frappant en France entre l’appel récurrent à un effort massif de (re) qualification des actifs, dont la nécessité fait depuis de longues années l’objet d’un large consensus, et la réalité persistante d’un système de formation professionnelle continue (FPC) dispensant très majoritairement des actions courtes d’adaptation au bénéfice des salariés en place. Pour l’essentiel, la formation différée reste à construire. Pourtant, de plus en plus de jeunes la mettent déjà en pratique, avec les moyens du bord.

Liberté de choisir son avenir professionnel ? Pouvoir d’agir individuel et collectif en question

L’application Mon compte Formation a été lancée le 21 novembre 2019 à grand renfort médiatique. Elle a fa [...]

Pas de liberté professionnelle sans responsabilités sociales garantissant à chacun une égale capacité d’agir

Les travaux de Bénédicte Zimmermann, Directrice d’études à l’EHESS, portent, entre autres, sur la dialectique des droits individuels et des possibilités de parcours professionnels et sur la notion de responsabilité dans le travail et la construction des compétences. Elle analyse pour Metis l’évolution vers une responsabilité plus individuelle en matière de formation.

L’évaluation à plusieurs : ingrédient de la démocratie

Le Conseil national d’évaluations de la formation professionnelle (CNEFP) a fonctionné de 2011 à 2018. Michèle Tallard l’a présidé de fin 2015 à fin 2018, à la suite de Sandra Enlart. Jean-Louis Dayan y a participé en tant que « personnalité qualifiée ». Créé de par la volonté des partenaires sociaux, ce Conseil a été une instance d’évaluation inscrite dans la sphère paritaire, de partage et de propositions dans le domaine de la formation professionnelle continue. Michèle Tallard et Jean-Louis Dayan reviennent sur cette expérience et se demandent comment caractériser ce type d’instance. Corps intermédiaire, outil d’aide à la décision ou tout simplement ingrédient de la démocratie ?

La coopération européenne en matière de formation professionnelle : de la coordination à la convergence

Le Brexit en est la preuve, l’information claire et largement diffusée des avantages apportés par la construction européenne au fonctionnement des sociétés et au bien-être des citoyens manque. La raison tient à la complexité des influences et des avancées, mais aussi aux réticences de nos gouvernants à attribuer à l’Europe des mérites qu’ils préfèrent revendiquer comme leurs tout en en faisant le bouc émissaire des difficultés rencontrées. La politique européenne dans le secteur de la formation professionnelle est un bon exemple : il est bon d’en rappeler les étapes et de démêler les fils des influences croisées avec les politiques nationales.

Par |2019-05-13T14:12:11+02:0010 mai 2019|Mots-clés : , , , , |

La formation professionnelle initiale en France : deux systèmes, deux réformes et toujours un problème

Quand un jeune vous dit « je suis au lycée », cela veut dire « lycée général ». Sinon on dit « lycée professionnel ». Il y a deux voies possibles. La voie professionnelle se divise en deux : dans le système éducatif ou en alternance avec un contrat de travail en entreprise. Et l'alternance peut se concrétiser par un contrat d'apprentissage ou un contrat de professionnalisation. Qu'apportent de neuf la loi « sur la liberté de choisir son avenir professionnel » de Muriel Pénicaud et la réforme de la voie professionnelle de Jean-Michel Blanquer ? Jean-Louis Dayan analyse l'existant et ce qui change, et les forces et les faiblesses du système français.

Formation professionnelle et apprentissage : le choix libéral

Le projet de loi « Pour la liberté de choisir son avenir professionnel » se discute en ce moment. Il devrait contenir des dispositions en matière de formation, d'assurance-chômage et d'apprentissage qui sécurisent les parcours professionnels. En somme, de la sécurité après la flexibilité : il faudra plusieurs années pour que le policy mix ainsi visé montre ses vertus. Mais il est déjà révélateur de s'interroger sur les concepts à l'œuvre. Pour André Gauron, La France loue le modèle allemand, mais imite le modèle anglais.

Réforme Macron : quel marché du travail pour le nouveau monde ?

Contrat de travail, négociation collective, représentation du personnel, Assurance chômage, formation professionnelle : la réforme du marché du travail promise par Emmanuel Macron touche à tout, et bientôt à son terme législatif. Comment caractériser ce gros pavé comprenant quelque 160 pages d'ordonnances et 96 pages de projet de loi, sans compter les accords interprofessionnels qui l'ont précédé ?

Les partenariats stratégiques d’Erasmus dans l’enseignement et la formation professionnels

Tout le monde connaît Erasmus, surtout depuis 2002 et la sortie de L'Auberge espagnole, le film tonique et réjouissant de Cédric Klapisch. L'année 2017 qui était celle des 30 ans d'Erasmus a donné lieu à de multiples célébrations qui ont vanté les succès de ce programme devenu Erasmus+. Ces manifestations ont rappelé les changements et les enrichissements introduits progressivement depuis 1987 : de l'ouverture aux apprentis, demandeurs d'emploi et migrants, à l'élargissement aux pays candidats à l'adhésion et aux autres pays hors UE pour les masters. Il est cependant un volet important d'Erasmus+ qui reste largement ignoré, celui des partenariats stratégiques qui représente une part considérable du budget. En janvier 2017, le journal Le Monde consacrait un supplément spécial de 8 pages aux 30 ans d'Erasmus sans dire un mot de ces partenariats.

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