FORMATION / ÉDUCATION
CPF : Quand l’exécutif s’ingénie à casser son dispositif… sous prétexte qu’il marche !
Trop souvent les politiques publiques n’atteignent pas leurs objectifs. On s’y habitue. Mais voilà un cas d’une politique efficace, que tous les managers, professionnels RH et travailleurs ont pu expérimenter concrètement : la réforme du CPF, compte personnel de formation, accessible sur une application, a si bien réussi qu’elle a fini par coûter plus cher qu’attendu, si bien que les pouvoirs publics font leurs meilleurs efforts pour la faire échouer. Avec un succès indéniable ! Cet article a été publié sur le blog Management et RSE.
La politique de l’emploi ne doit pas uniquement reposer sur l’apprentissage
Le développement de l’apprentissage constitue, depuis l’élection d’Emmanuel Macron en 2017, l’un des principaux marqueurs de la politique de l’emploi. Le succès à cet égard est incontestable : fin 2022, la France comptait 980 000 apprentis soit plus du double qu’en 2018 ! Cet essor de l’apprentissage en France résulte d’une part de l’aide exceptionnelle accordée par l’État dans le cadre du plan de relance post-Covid (8000 euros d’abord puis 6000 euros depuis 2023 pour tout majeur entrant en apprentissage) et d’autre part de la libéralisation, par la loi pour la « Liberté de choisir son avenir professionnel » de 2018, de la création des centres de formation d’apprentis (CFA) désormais laissée à l’initiative des entreprises sans autorisation juridique de la région.
Formations en situation de travail
Parallèlement à la réforme des lycées professionnels et au développement de toutes les formations en alternance, les Actions de formation en situation de travail (AFEST) poursuivent leur mise en place. Elles privilégient le caractère expérimental de ce qui se veut plus qu’une modalité pédagogique supplémentaire. Nous avions rendu compte de l’expérimentation nationale conduite par la DGEFP entre 2015 et 2018. Un nouveau travail de capitalisation, nourri par l’analyse monographique d’expérimentations menées par huit OPCO en région Hauts-de-France, prolonge les réflexions sur les conditions et « la diversité des chemins d’implémentation ».
Orienter mieux et revaloriser la voie professionnelle : colloque AFDET de Marseille
L’AFDET – Association Française pour le développement de l’enseignement Technique — organisée nationalement et en régions, réfléchit et agit pour transformer, faire progresser et promouvoir les différentes voies de formation professionnelle des jeunes. Un colloque national à Marseille le 11 mai 2023 « Voie professionnelle, voie d’avenir pour les jeunes » a réuni tous les principaux acteurs des formations techniques et professionnelles. Quatre jours après les annonces du Président de la République concernant la réforme des lycées professionnels, ce colloque arrivait à point nommé pour aborder les grands enjeux concernant l’enseignement professionnel à la lumière des travaux engagés depuis le lancement de la réforme et des actions en cours au sein du système éducatif.
Une table-ronde chez Metis : Comment conjuguer apprendre et travailler ? Le cas des formations initiales en alternance
Si Metis s’intéresse régulièrement à la formation professionnelle, initiale comme continue, c’est en raison de son rôle décisif dans l’accès à l’emploi et les transitions professionnelles, mais aussi de la force de son ambition : conjuguer « apprendre » et « travailler ». À commencer par les formations « en alternance », dont la montée en puissance conduit à réinterroger les modalités pédagogiques et l’organisation clivée, entre apprentissage et voie scolaire. Profondément réformé par la loi de 2018 « pour la liberté de choisir son avenir professionnel », l’apprentissage a vu ses effectifs doubler en trois ans, pour l’essentiel au profit des formations supérieures. Moins radicale, la réforme en cours du lycée professionnel ambitionne tout de même d’en faire une autre voie de réussite, voire d’excellence. Avec, dans les deux cas, priorité aux besoins du système productif.
Plaidoyer pour la valorisation de la fonction de tuteur dans la formation en alternance
Cet article repose sur un double postulat, d’une part que la qualité de la formation professionnelle initiale et continue en alternance est tributaire de celle de la fonction tutorale au sein de l’entreprise, et d’autre part que cette fonction constitue le maillon faible du processus de la pédagogie de la formation en alternance, alors même qu’elle connaît un développement quantitatif jamais connu à ce jour en France. De là ce plaidoyer pour mieux reconnaitre la fonction de tuteur qui concerne environ 1,5 million de salariés !