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par Christophe Teissier

Critique du Droit du Travail, Les voies du droit, Alain Supiot, 1ère édition, PUF, 1994.

Cet ouvrage constitue sans nul doute aujourd’hui un point de passage obligé pour tous ceux qui, à un titre ou un autre, s’intéressent au droit du travail. Loin de constituer une analyse du droit positif, il s’attache à envisager les logiques et les «ressorts», souvent contradictoires, qui traversent le droit du travail. On ne s’étonnera dès lors pas qu’il s’ouvre par une introduction soulignant la difficulté à définir le travail. Ce dernier est-il une chose et donc un objet possible pour l’échange économique ? Est-il une personne en ce qu’il est «inséparable de la personne du travailleur»? C’est notamment en regard de ces questions que le droit du travail s’est constitué. Elles fournissent ainsi la matière à la première partie de l’ouvrage (intitulée «la personne et la chose»). On ne prétendra pas épuiser ici la richesse de l’analyse. Invitons simplement le lecteur à s’y reporter, en soulignant que le droit du travail a notamment permis l’émergence d’un statut juridique faisant place à la double dimension, personnelle et marchande, du travail.

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