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par Christophe Teissier

Undeclared Work in an Enlarged Union – An analysis of undeclared work : an in depth-study of specific items-,  P. Renoy, S.Ivarsson, O. van der Wusten-Gritsai, E.Meijer, Direction Générale Emploi et Affaires Sociales, Commission Européenne, Mai 2004

Réalisé pour le compte de la Commission Européenne, ce rapport vise à décrire et analyser le travail non déclaré dans l’Union Européenne, entendue ici comme l’actuel UE à 27. Il illustre l’importance accordée au sujet par l’UE, comme le confirment notamment des communications antérieures de la Commission ou les lignes directrices pour l’emploi adressées aux Etats membres.
Le docuement consacre ces premiers développements aux difficultés de définition et de mesure du phénomène du travail informel. Il fait ainsi état de la diversité des critères susceptibles d’être utilisés pour décrire cette question aux multiples facettes, pour finalement retenir une définition fondée sur le critère du travail productif. Dès lors, le travail non déclaré désigne «toute activité productive légale par sa nature, mais non déclarée aux pouvoirs publics, compte tenu des différences existant entre les systèmes réglementaires des Etats Membres». Dans cette mesure, les auteurs de l’étude sont conduits à prendre en compte un éventail d’activités plus large que celui couvrant les activités salariées non déclarées et les activités autonomes générant la perception d’un revenu non déclaré.
Sur la base de cette définition, les auteurs présentent ensuite les difficultés de mesure du travail non déclaré et les différentes méthodes concevables. Ils s’attachent ensuite à présenter leurs résultats quant à l’ampleur et aux causes de l’existence du travail non déclaré dans l’UE à 15, puis dans les nouveaux Etats Membres ainsi que la Bulgarie et la Roumanie (alors candidats à l’accession). Côté vieille Europe, le travail non déclaré semble le plus important en Italie et en Grèce, côté nouvelle Europe, la Bulgarie et la Roumanie occupent le haut du classement. Outre les raisons liées aux coûts fiscaux et sociaux afférents aux activités déclarées, les facteurs culturels sont soulignés conduisant à souligner l’absence de causes universelles au travail non déclaré. Les secteurs les plus touchés sont le bâtiment, l’agriculture, l’hôtellerie et la restauration puis les services à la personne et domestiques. La participation au travail non déclaré selon les sexes est également envisagée, de même que sont présentées des initiatives publiques de réduction du phénomène dans plusieurs Etats de l’Union. La plupart de ces dernières visaient à alléger les charges liées à l’entrée dans la sphère formelle. Le document se clot par la présentation de recommandations politiques.

http://ec.europa.eu/employment_social/employment_analysis/work/undecl_work_final_en.pdf…pdf

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