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par Christophe Teissier

 Bureau International du Travail, World Bank Doing Business report: the employing workers indicator, Governing Body, 300th session, Novembre 2007

La pluralité des logiques animant les diverses institutions internationales peut quelquefois, salutairement, susciter des difficultés de conciliation.
Un exemple  à cet égard nous est livré par ce document, adopté lors de la session de novembre 2007 du Conseil d’Administration du BIT. Il constitue une critique de l’un des indicateurs utilisé par la Banque Mondiale dans le cadre de la préparation de son rapport annuel « Doing Business » (voir http://publications.worldbank.org/ecommerce/catalog/product?item_id=5363808). Cette publication vise à donner aux décideurs politiques des moyens d’analyser les performances de leurs réglementations nationales pour améliorer l’attractivité économique de leur territoire. Dans cette perspective, au moyen de plusieurs indicateurs, un classement des performances de plus de 175 pays (ranking) est constitué.
C’est l’un de ces indicateurs qui est ici mis en cause par le BIT. Entre en effet dans la mesure de la performance des Etats réalisée par la Banque Mondiale, un « employing workers indicator » évaluant les contraintes et avantages des réglementations du travail existantes.  Le BIT met ici en cause, de manière claire et détaillée, la construction de cet indicateur qui n’envisage que très partiellement la réglementation du travail (notamment, mais pas seulement, en privilégiant l’analyse des règles encadrant la conclusion et la rupture des contrats de travail). Globalement, l’inquiétude du BIT tient à ce que, ce faisant, la Banque Mondiale conduise à ne considérer la réglementation du travail que comme un coût. Voila qui serait de nature à rendre plus difficile l’application des conventions internationales de l’OIT et partant, les objectifs qu’elles entendent servir.
          
http://www.ilo.org/wcmsp5/groups/public/.pdf

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