par Christophe Teissier
A.Kümmerling and S.Lehndorff, Extended and unusual working hours in European companies, Establishment survey on working time 2004-2005, European Foundation for the Improvement of Living and Working Conditions, 2007
Ce rapport entend exploiter les résultats d’une enquête lancée par la Fondation de Dublin en 2004. Couvrant 21 Etats de l’Union, cette dernière a conduit à interviewer responsables des ressources humaines et représentants des salariés (quand ils existaient) dans un grand nombre d’établissements (21 000), sur les questions d’organisation du temps de travail et de conciliation vie familiale/vie professionnelle. Le présent document prend place au sein d’un ensemble de publications visant à rendre compte des différentes questions traitées par l’enquête et est ainsi ciblé sur un aspect spécifique du temps de travail : les horaires de travail atypiques. Il aborde plusieurs modalités distinctes d’organisation du temps : travail de nuit (22h à 6h00 ici), travail les samedi et dimanche, modifications régulières de l’organisation du temps de travail (shift work). Le rapport cherche d’abord à mesurer l’ampleur du phénomène analysé avant d’envisager les déterminants (nationaux et sectoriels) de ces modalités d’organisation. Il aborde ensuite les difficultés rencontrées par les entreprises usant de ces « horaires atypiques » puis les compensations offertes aux salariés (ou ce qu’il est possible de qualifier ainsi en regard des informations fournies par l’enquête). On remarquera que les établissements britanniques sont les plus concernés par ces formes d’organisation, à la différence de ceux implantés en Espagne, Portugal et Grèce. Au niveau sectoriel, on observera sans surprises, que c’est notamment l’hôtellerie restauration qui est l’un des secteurs les plus exposés au phénomène. Plus avant, c’est néanmoins la combinaison entre spécificités sectorielles et caractéristiques nationales qui permet d’expliquer le recours à ces heures « inhabituelles ». En regard des problèmes causés par ces dernières (absentéisme, maladie, baisse de motivation), le rapport avance l’idée d’une inadéquation relative des compensations financières habituellement offertes aux salariés.
http://www.eurofound.europa.eu/pubdocs/2006/105/en/1/ef06105en.pdf
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