par Planetlabor
Le gouvernement a annoncé, lundi 8 juin, les modalités du passage progressif à l’âge de la retraite à 67 ans (au lieu de 65 ans aujourd’hui). Aucune profession ne sera épargnée. Seule une phase de transition plus longue pour les seniors ayant exercé des « professions difficiles » pourrait être autorisée. Les partenaires sociaux ont jusqu’au 1er octobre pour soumettre un plan alternatif.
Le gouvernement a annoncé, lundi 8 juin, les modalités du passage progressif, étalé sur 15 ans, à l’âge de la retraite à 67 ans. Cette réforme impopulaire a été décidée en mars dernier. Sa date d’entrée en vigueur n’est pas encore fixée. En principe, les partenaires sociaux ont jusqu’au 1er octobre pour soumettre un plan alternatif qui permettrait de résoudre l’épineuse question du financement des retraites. Les chances de succès d’un tel plan paraissent toutefois assez minces.
Tout le monde travaillera jusqu’à 67 ans. Le gouvernement montre aujourd’hui sa détermination, avec un mémorandum qui pose le principe de l’égalité absolue. Il n’y aura pas d’exceptions et tout le monde est concerné, même ceux qui exercent les professions les plus éprouvantes sur le plan physique. "Quels sont les métiers que l’on peut faire jusqu’à 65 ans, et pas jusqu’à 67 ans ?", a lancé Piet Hein Donner, le ministre démocrate chrétien des Affaires sociales et du Travail, en présentant son plan. Ce dernier n’est prêt qu’à une seule concession : un passage plus progressif à la retraite à 67 ans pour les seniors ayant fait des métiers plus durs que les autres. Les partenaires sociaux devront se mettre d’accord sur la définition de ces métiers difficiles, sans intervention du gouvernement en la matière.
Les syndicats critiquent un « plan trop dur ». La liste qu’ils soumettront au ministère des Affaires sociales et du travail devra être assortie d’un plan d’action, branche par branche, à intégrer aux conventions collectives, pour alléger le côté éprouvant de ces métiers et éviter toute exception à l’avenir. Parmi les moyens envisagés figurent l’assouplissement des conditions de travail et des programmes de formation continue pour inciter les employés concernés à changer de métier en cours de carrière. La Fédération des syndicats néerlandais (FNV), la principale centrale néerlandaise, proteste contre ce plan qui lui paraît "très dur, qui ne montre aucun sentiment pour ce qui se passe dans la société". Wilna Wind, porte-parole de la FNV, regrette que ce mémorandum laisse ouverte la perspective d’une retraite à plus de 67 ans. Les syndicats néerlandais préparent une riposte.
Planet Labor 11 juin 2009, n°090631- www.planetlabor.com
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