Travail indépendant, salariat, travail pour des plateformes numériques, à domicile, travail dans des tiers-lieux ou pour de tiers employeurs… Ce sont les manières de travailler et les formes d’emploi qui changent en profondeur : Metis continue d’explorer les nouveautés, les problèmes anciens qu’elles font resurgir et les questions nouvelles qu’elles suscitent en s’entretenant avec Denis Pennel, Directeur général de la World Employment Confederation (WEC).
Anousheh Karvar, ancienne responsable syndicale CFDT et membre de l’Inspection générale des Affaires sociales, est déléguée du gouvernement français auprès de l’OIT et en charge du suivi des politiques de l’emploi, du travail et de la protection sociale aux G7 et G20. Elle préside, au nom de la France, le Partenariat mondial contre le travail des enfants et le travail forcé (Alliance 8.7). En cette année de centenaire de la création de l’OIT en 1919, elle s’entretient avec Metis autour des principaux enjeux sociaux au plan international.
Le livre de Tom Chevalier La Jeunesse dans tous ses Etats est passionnant. Il pose quelques questions essentielles aux différents Etats européens : à quel âge est-on citoyen bien sûr, mais aussi à quel âge perçoit-on telle ou telle allocation, comment sont financées les études, qui est aidé : la famille ou le jeune ? Selon les réponses, le parcours, l'entrée dans la vie active et dans la vie adulte a des couleurs différentes. Et cela dit beaucoup sur les sociétés.
Metis a sélectionné pour ses lecteurs trois articles et rapports au sujet de la protection sociale des travailleurs indépendants et de ceux exerçant des formes d'emploi atypiques en Europe.
Se passe-t-il toujours quelque chose au Sénat ? En tout cas lors du Colloque organisé par Metis et la Fonda le 6 avril dernier, de nombreux participants ont été heureusement surpris du travail des sénateurs. Les matériaux pour la réflexion étaient nombreux : les sénateurs Jean-Marie Vanlerenberghe et Daniel Percheron ont produit un Rapport maintenant publié Revenu universel, de l'utopie à l'expérimentation. La Fonda a animé un groupe de travail d'associations sur ce thème et Metis a publié en ligne dès l'été 2016, puis sous forme de brochure Le Revenu universel, idées et expérimentations en France et dans le monde. Disons-le franchement, c'est une idée qui « fait son chemin », mais n'est peut-être pas encore mûre...
Après Le travail invisible (2013), Pierre-Yves Gomez publie Intelligence du travail, un livre important sur la place et le sens du travail dans la société contemporaine. Une réflexion stimulante, mais résolument critique de la modernité. Denis Maillart l'a lu pour Metis et le met en face de la plupart des conceptions du travail
L'idée de revenu universel prend sens en particulier par rapport aux nombreuses « aides sociales » qui ont été mises en place dans de nombreux pays. Yannick Vanderborght est professeur de science politique à l'Université Saint-Louis-Bruxelles, rattaché au Centre de recherche en science politique. Il est également membre de la Chaire Hoover de l'Université catholique de Louvain et travaille, en outre sur les questions de revenu de base inconditionnel notamment au Japon. Eva Quéméré s'entretient avec lui :
Brexit ore not Brexit ? Les négociations entre la Grande Bretagne et l'Union européenne connaissent ces jours ci une phase cruciale. Au cœur des exigences britanniques, ne plus accorder aux migrants européens certaines prestations sociales durant les quatre premières années de leur établissement. Il s'agit des prestations liées à l'exercice d'un emploi.
On l'entend souvent de la part des plus hautes autorités politiques face aux inquiétudes déclenchées par des cycles récurrents de réformes : nos modèles sociaux seront préservés. De Paris à Stockholm, de Bruxelles à Berlin, cette antienne se veut rassurante. Mais l'est-elle vraiment, alors que se multiplient les rafistolages d'une part, les transformations socio-économiques et technologiques de l'autre ?
Le CDI, présenté par la loi comme « forme normale et générale du contrat de travail », est rendu responsable de nombreuses contraintes qu'il fait peser sur les employeurs. Les réformistes plaident pour un assouplissement du contrat de travail, sensé favoriser la croissance et améliorer la compétitivité des Etats. Mais qu'en est-il des contreparties en échange d'un emploi plus facile à rompre ? Dans une perspective comparée, Jean Louis Dayan questionne pour Metis les contours de la réforme du contrat de travail.
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