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Après avoir étudié cinq grandes crises financières (Big Five) : Espagne (1977), Norvège (1987), Finlande et Suède (1991) et Japon (1992), deux chercheurs américains Carmen M. Reinhart (University of Maryland) et Kenneth S. Rogoff (Harvard), donnent une estimation pointue de répercussions de la crise actuelle.

 

La crise déclenchée aux USA en 2008 est de loin la plus sévère écrivent-ils dans un document intitulé The Aftermath of Financial Crises. La durée de la récession sera beaucoup plus courte que celle du chômage. En principe, la production va reculer en moyenne de plus de 9% en deux ans. Le taux de chômage va augmenter de 7% au cours de la phase descendante du cycle, qui dure quatre ans.

 

L’effondrement du marché des actifs est profond et durable. La valeur réelle de la dette publique va exploser, avec une hausse moyenne de 86%. « Le coût du renflouement des banques est certes difficile à mesurer, et les estimations divergent considérablement d’une étude à l’autre. Mais, le principal facteur d’explosion de la dette n’est ni le renflouement et ni la recapitalisation du système bancaire, mais bien l’effondrement des recettes fiscales ».

 

Compte-tenu de l’échelle mondiale de la crise, de nombreux pays auront des difficultés à combler les déficits par les bénéfices des exportations, et à lisser les effets de la consommation grâce à l’emprunt étranger.

 

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