Parce que moi ça va mieux, je reprends l'écriture. En ayant conscience que mon pays, la France, a mal. Ce n'est pas de la déception footballistique que je veux évoquer ici. Même si la finale de l'Euro aurait pu nous faire du bien. Même passagèrement. Ce qu'elle fait d'ailleurs au Portugal qui se remet à peine d'une cure d'austérité dont nous n'avons pas idée ici. Bref, privée de victoire, la France va devoir revenir à ses fractures profondes. Que ce soit sur le plan politique, économique ou idéologique, que ce soit au plan des territoires, de l'éducation, de l'égalité des chances, de l'accès à l'emploi, de la possibilité de construire pour soi et ses proches un avenir meilleur, de la capacité à vivre ensemble au-delà de nos différences, ce ne sont pas tant les inégalités qui posent problème que les discriminations, les blocages, les impasses et les conflits patents ou latents qui en découlent. Et qui dit fractures dit blessures