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À un mois des élections municipales, Berlin a été touchée par une vague d’incendies de voitures. Ce n’est pas un phénomène nouveau en Allemagne.

 

berlin

Traditionnellement, on soupçonne l’extrême gauche, les autonomes, de brûler les voitures de luxe dans les quartiers de Kreuzberg et de Friedrichshain pour s’opposer à leur embourgeoisement rapide. Cette nouvelle vague concerne essentiellement Charlottenburg, quartier résidentiel, et on brûle les voitures de luxe comme les autres.

 

La police ne pense pas que l’extrême gauche soit concernée cette fois ci et certains y voient un effet contagieux des émeutes de Grande Bretagne. Ainsi, le Directeur de l’Institut de criminologie de Hanovre, Christian Pfeiffer déclare « ce qui se passe à Berlin fait suite aux émeutes de Londres ». Ehrhart Körting, ministre régional de Berlin affirme « il n’y a pas de motivation politique derrière ces incendies ». Pour sa part, l’actuel maire de Berlin (SPD) parle de « pur vandalisme ». Klaus Wowereit qui brigue la mairie pour un troisième mandat, sur le thème « comprendre Berlin » a vu son slogan de campagne détourné par la CDU qui s’interroge sur ce qu’il y a justement à comprendre.

 

Des vents de révolte et d’« indignations » de toutes sortes soufflaient déjà sur la jeunesse européenne, en Espagne, en Grèce, au Portugal, en Italie, en Irlande, en Grande Bretagne… la liste est longue. S’y ajoutent maintenant des épisodes de violence et de délinquance, pillages à Londres, affrontements à Hambourg, destructions de voitures à Berlin, multiplication de cambriolages par de très jeunes gens à Marseille qui affirment « nous on a rien, c’est normal qu’on vole ».

 

Le nombre de pauvres augmente en Europe, près d’un Français sur sept vit sous le seuil de pauvreté, les inégalités s’accroissent, l’étalage des richesses est permanent, les taux de chômage repartent à la hausse.

 

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