2 minutes de lecture

par Clés du social

IG Metall

C’est le résultat d’une politique volontaire de décentralisation et de développement grâce à l’élaboration et la mise en œuvre d’une tactique bien élaborée.

 

Cette fédération, qui a tenu son congrès récemment, a revendiqué avec fierté le gain de 15 000 nouveaux adhérents. Sur un total de 2,24 millions d’adhérents, ce chiffre peut paraître modeste (encore qu’il ferait le bonheur des syndicats français), mais cette augmentation est importante aux yeux des militants et responsables allemands car elle est une rupture avec la baisse continue des adhérents depuis vingt ans. Cerise sur le gâteau, la moitié de ces nouveaux adhérents sont des jeunes.

 

Les dirigeants d’IG Metall expliquent cette rupture par différents éléments.
– le choix de la décentralisation par allègement des moyens humains et financiers du sommet au profit des structures locales
– La priorité donnée à la politique fédérale au travail syndical dans les entreprises avec notamment un effort sur la création de conseils d’entreprise, car de nombreuses entreprises n’en n’ont pas.
– une politique de développement qui s’appuie sur des « organisateurs » qui, après sélection des entreprises, s’efforcent de nouer contact avec les salariés, connaître les problèmes concrets des salariés en les écoutant. La fédération illustre sa tactique ainsi : ne pas inventer des revendications, ne pas faire à la place des salariés s’ils peuvent se débrouiller tous seuls.

 

Enfin, les organisateurs se refusent à soutenir les salariés d’une entreprise si le taux de syndiqués est trop faible.
la fédération a aussi décidé de viser les jeunes, les apprentis comme les étudiants. Pour cela elle crée des antennes syndicales dans certaines universités.

 

Cet article est paru dans Clés du social

 

Print Friendly, PDF & Email
+ posts