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Face à l’affaiblissement aigu de l’action des organisations syndicales en France, la diffusion des technologies numériques peut se présenter comme une précieuse opportunité. Bien que le syndicalisme 2.0 puisse être porteur de renouveau, nombreuses sont aussi les menaces qu’il fait planer sur son évolution. A cette dualité de scénarios possibles sont associées des pistes d’actions et de réflexion, qui décideront de la renaissance ou du déclin du syndicalisme en France. Martin Richer livre pour Metis son analyse du syndicalisme à l’ère numérique. Dans un premier temps, il démontre en quoi les syndicats sont absents de la toile, là où pourtant se joue leur avenir, et affirme qu’il leur serait salutaire de s’adapter aux formes de protestation qui mutent. Retrouvez la suite de l’analyse de Martin Richer dans votre newsletter du 16 Juin 2015.

 

Collage of Digital (Social) NetworksLa diffusion et l’extension du numérique en entreprise suscitent de nouveaux challenges pour tous les acteurs : les salariés, les managers, les dirigeants. Les organisations syndicales, elles aussi, doivent se réinventer. C’est une question de survie. A la suite des exercices de prospective publiés par Metis sur le futur du travail, de l’entreprise et du management, j’essaye dans cet article de tracer des pistes sur les enjeux cruciaux qui permettront l’éclosion du syndicalisme 2.0.

 

On le sait : le syndicalisme en France n’est pas au mieux de sa forme. Il ne fédère que 7 % des salariés (5 % dans le privé, 15 % dans le public), soit trois fois moins qu’il y a trente ans et trois fois moins que la moyenne actuelle de la syndicalisation en Europe (23%). Parmi les 28 pays de l’Union européenne, la France se classe au 27ème rang pour son taux de syndicalisation (seul celui de l’Estonie est plus bas), à comparer à celui des pays qui occupent le haut du tableau, la Suède (69 %) et le Danemark (68 %). Certes, l’affaiblissement du syndicalisme, à l’œuvre en France et dans la plupart des pays développés, ne date pas de la montée du numérique. Mais pour autant, on ne peut pas se contenter d’acquiescer à l’idée du caractère mortel du syndicalisme (voir « Le dialogue social est-il mort en France ? »). Cet affaiblissement n’est pas inexorable et la diffusion des technologies numériques, qui constitue clairement une nouvelle menace, pourrait aussi être envisagée comme une opportunité. Je centre mon analyse sur ce qu’il est convenu d’appeler les technologies du Web 2.0, c’est-à-dire le web collaboratif. Alors que le Web 1.0 correspondait à l’accès à des informations en ligne, qui reflète bien le mode de fonctionnement traditionnel du syndicalisme (communication descendante des orientations et ascendante des revendications), le Web 2.0 fait entrer le modèle syndical en turbulence. Comme le disait Jean-Emmanuel Ray, Professeur de droit à l’Université Panthéon Sorbonne, à Metis, « un siècle après la révolution industrielle, la révolution numérique et l’irruption du Web 2.0 horizontal déstabilisent les corps intermédiaires : managers, mais aussi syndicats et représentants du personnel, littéralement court-circuités » (20 Juin 2013).

Dans une série d’articles publiés par Metis, j’ai essayé de dessiner l’évolution future du travail et de l’entreprise, sous l’effet de l’extension du numérique : « Travail et nouveaux modèles économiques : quels futurs ? », « Taylorisme 2.0 : comment mesurer le travail dans l’économie numérique ? », et « Les quatre R de l’entreprise 2.0. ».  J’ai également tracé quelques pistes sur l’évolution possible du management : « Le management 2.0 sera-t-il socialement responsable ? ». 

Compte tenu de ces évolutions, qui affectent profondément le présent et le futur du travail, de l’entreprise et du management, quels sont les enjeux pour le syndicalisme ? Il me semble que le Web 2.0 peut être vu comme une opportunité aussi bien que comme une menace pour les organisations syndicales. Leur futur se jouera selon moi sur les 6 enjeux suivants.

 

Dans le Web 2.0, les syndicats sont aux adhérents absents

 

La diffusion du Web 2.0 en France est désormais bien avancée, aussi bien pour des usages privés (77% des internautes déclarent être inscrits à au moins un réseau social) que dans des scénarios professionnels (15% des salariés parlent de leur entreprise sur les réseaux sociaux) et à l’intérieur des entreprises avec le développement de ce qu’il est convenu d’appeler les réseaux sociaux d’entreprises (RSE).

 

Où en sont les syndicats ? Le principal réseau social centré sur les usages professionnels s’appelle LinkedIn. On pourrait penser que les syndicats y seraient très présents, à la fois pour capter l’air du temps mais aussi pour y effectuer ce qui constitue leur travail : informer, convaincre, transformer les mouvements individuels en revendications collectives, recruter des adhérents. Il n’en est rien puisque par exemple, la confédération CFDT a 465 followers et la CFDT Cadres 115 ; ni la CGT ni l’UGICT ne sont présentes en tant qu’organisation (relevé au 31 mai 2015). Un fait qui ne trompe pas : certaines sections syndicales d’entreprise, qui ont compris le potentiel du Web 2.0, sont plus fortement présentes que leur confédération ! Mais globalement, la présence des syndicats sur le principal réseau social professionnel est inférieure à celle d’une PME de province normalement constituée. Comment expliquer un tel paradoxe ?

 

Une étude réalisée par Pierre Boullier, community manager, bloggeur et rédacteur pour l’Observatoire des Réseaux Sociaux d’Entreprises, intitulée « Syndicats et médias sociaux », permet de faire le point. Elle a pour objet de mesurer l’activité des 5 principaux syndicats (CGT, CFDT, FO, CFE-CGC et CFTC) sur les réseaux sociaux, en utilisant des indicateurs classiques comme le nombre de likes, de followers, d’abonnés, de viewers, de reach… et ce sur les principaux réseaux sociaux (Twitter, Facebook, Linkedin, Viadéo, Youtube, Dailymotion). Conclusion : « une présence extrêmement limitée des syndicats sur les réseaux sociaux. La CFDT, et, dans une moindre mesure, la CFE-CGC, sont de loin les plus présentes, surtout comparées aux 3 autres organisations qui font plutôt pâle figure. En effet, CGT, FO et la CFTC sont quasiment inactives et même parfois complètement absentes du Web 2.0. Ces syndicats donnent l’impression de bouder les réseaux sociaux ». Par comparaison, le syndicat anglais Trade Union Congress a plus de 15 000 followers sur Twitter, soit trois fois plus que la CFDT (5 000). L’étude met alors en avant quelques questions qui me semblent pertinentes :

– Comment, dans un pays où l’on se plaint du faible taux d’adhésion au fait syndical, peut-on ne pas tenter d’exploiter ce formidable outil de lien, de communauté ou d’adhésion que représente le Web 2.0 ?

– Pourquoi les syndicats qui se plaignent tant d’être malmenés par les médias, ne s’emparent pas d’un espace de communication qu’ils pourraient maîtriser ?

– Pourquoi n’exploitent- ils pas le potentiel d’engagement du Web 2.0 pour appuyer leurs revendications ?

 

Le plus grand centre de fabrication, de prestations de services et de commerce du monde est en train de s’installer… et les syndicats regardent ailleurs…

 

Cette absence est effectivement paradoxale. En 2010, une équipe de chercheurs de la LSE (London School of Economics) publiait une étude qui fit grand bruit chez les syndicalistes britanniques (Alex Bryson, Rafael Gomez and Paul Willman, « Online social networking and trade union membership: what the Facebook phenomenon truly means for labor organizers », Labor history, 2010). Dans cette étude, ils examinaient le développement rapide des utilisateurs de Facebook, le réseau social lancé en 2004 qui avait déjà acquis 130 millions de membres (contre plus d’un milliard en 2015…). Ils relevaient que cette croissance rapide n’avait qu’un précédent historique parmi les organisations fondées sur l’adhésion : « le développement des syndicats aux Etats-Unis entre 1936 et 1946, qui se situait sur une courbe de progression comparable ». Ils considéraient alors que rien n’interdirait aux syndicats, aux Etats-Unis comme ailleurs, de connaître le même succès d’adhésion que le réseau Facebook, à condition d’adopter les 5 principes qui caractérisent ce dernier : simplicité d’utilisation pour un coût très bas ; extensibilité (plateforme commune qui convient aux individus comme aux groupes nombreux) ; coûts d’entrée et de sortie (apprentissage, etc.) très bas ; effets réseaux (plus les membres sont nombreux, plus les bénéfices qu’ils peuvent tirer du réseau sont importants).

 

Certains ont entendu le message. Aux Etats-Unis, l’AFL CIO a créé Working America, un réseau affilié à l’organisation syndicale pour regrouper des futurs sympathisants plutôt idéologiquement éloignés et indépendamment de leur lieu de travail. L’adhésion est gratuite mais les membres peuvent devenir donateurs pour des montants modestes lors des campagnes menées par le syndicat. Un simple coup d’œil à la page d’accueil montre l’orientation services de ce réseau ainsi que sa philosophie résumée par son slogan : « there is strength in numbers » (« la force est dans le nombre », une autre matérialisation de l’effet réseau). Le crowdsourcing et le crowdfunding présentent des modèles intéressants auxquels le syndicalisme français devrait également s’intéresser. Il permet de faire contribuer un grand nombre d’individus à des « tarifs » d’adhésion très faibles, que les plateformes numériques permettent de fidéliser, de solliciter à bon escient et au bon moment. Le modèle du community management est également peu pratiqué par les syndicats français : il permet d’agréger les revendications dans des environnements fortement interactifs. Passer d’un dialogue social formel au management des communautés est un véritable défi.

 

Je ne prétends pas que les syndicats français sont inertes face au Web 2.0. Ils ont compris le potentiel que recèle son interactivité, qui peut aider à faire évoluer et enrichir le lien entre l’organisation syndicale et ses adhérents. En 2012 par exemple, Alcatel-Lucent engageait une négociation intitulée « vers un dialogue social 2.0 » pour déterminer les conditions d’accès à Engage, le réseau social interne de l’entreprise, devenu un lieu de débat et d’information de première importance. Selon Olivier Durécu, délégué syndical CFDT, « pour la CFDT, cette négociation présente deux intérêts majeurs. Si nous sommes présents sur Engage, nous pourrons toucher une population plus jeune, lui faire oublier la vision archaïque des syndicats. Et puis nous aurons des retours sur nos revendications. Jusqu’ici, les salariés prennent les tracts mais ils ne nous disent pas souvent ce qu’ils en pensent. Sur Engage, nous aurons sans doute plus de retours » (Revue Cadres CFDT Année 2012, n°449).

 

Pour Hervé Jégouzo, un ancien journaliste puis responsable de la communication à la CFDT puis consultant, « les syndicats sont en capacité, sans aucun doute, de s’emparer des réseaux sociaux car ils ont -ou avaient !- une culture du réseau : le ‘réseau militant’ est quelque chose qui a été inventé par le syndicalisme ! Mais il y a un besoin d’accompagnement et de conseil à aller chercher en dehors de l’univers syndical. (…) Les ‘réseaux sociaux’ peuvent être les ‘Bourses du Travail’ du XXIème siècle et ce serait un bel hommage de la modernité à l’histoire du syndicalisme » (Miroir Social, 27 mai 2011).

 

Le premier enjeu pour les organisations syndicales est donc, tout simplement, d’être beaucoup plus présentes et actives là où se joue le futur du travail et de l’entreprise.

 

S’adapter aux formes de protestation et d’influence en mutation

 

Un coup d’œil au dernier baromètre annuel de la confiance publié par le CEVIPOF (Centre d’étude de la vie politique française, rattaché à Sciences-Po et au CNRS) est instructif (« 6ème baromètre de la confiance en politique », Janvier 2015). A la question « Selon vous, qu’est-ce qui permet aux citoyens d’exercer le plus d’influence sur les décisions prises en France ? », on constate que le boycott des entreprises ou des produits est en érosion mais est jugé plus efficace que la grève ! Les mouvements citoyens, dans le courant de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) auraient-ils supplanté les mouvements sociaux ? Le boycott se situe à égalité avec la manifestation, elle aussi en perte de vitesse. Cela dit, le monde virtuel ne s’est pas (encore ?) imposé : ce n’est que beaucoup plus bas que l’on trouve « Discuter sur internet, sur un blog ou un forum », qui n’est jugé efficace que par 4% des Français. Le virtuel a ses limites…

 

Mais il est déjà en train de transformer l’action syndicale. Historiquement, la première action syndicale connue dans le monde du Web 2.0 est la grève organisée en 2007 contre IBM par le syndicat UNI-Global sur la plateforme de réalité virtuelle Second Life. En France, le quotidien ‘Le Monde’ aussi sceptique que dubitatif titra « C’est la lutte virtuelle! » Cette action fut un succès, qui se traduisit par la reprise des négociations bloquées et la démission du patron d’IBM Italie. Mais pourtant, Andrew Bibby qui a rédigé unrapport pour Uni Europa afin de faire le point sur le potentiel du Web 2.0 pour les syndicats (« Industrial relations and social dialogue in the Web 2.0 world » Report prepared by Andrew Bibby for Uni Europa, 27 November 2008) pointe le fait que « le caractère inhabituel de cet événement peut aussi être interprété comme une critique vis-à-vis de la lenteur des syndicats à s’engager dans la voie du numérique ».

 

Dans son rapport, Bibby présente de nombreux exemples de pratiques et initiatives intéressantes s’appuyant sur le Web 2.0 en provenance d’organisations syndicales du Canada, des Etats-Unis, de Grande Bretagne, d’Allemagne, tout en s’étonnant du fait que ces innovations restent avant tout le fait d’initiatives individuelles et ne fassent guère l’objet de capitalisation. Il pointe le décalage avec le potentiel offert par le Web 2.0. « Si le syndicalisme n’existait pas, les jeunes travailleurs d’aujourd’hui ressentiraient le besoin de s’organiser mais plutôt que de créer des organisations fondées sur les réunions physiques, c’est sur le web qu’ils s’organiseraient pour construire leurs réseaux, tenir leurs débats et conduire leurs campagnes ».

 

Le Web 2.0 fait muter l’action revendicative. Les plateformes de mobilisation comme Avaaz, Twitter, MoveOn ou encore Change.org, sont efficaces dans une logique d’organisation d’événements (pétitions, manifestations,…). Leur modèle est celui du FlashMob – qui a fait ses preuves lors des Printemps Arabes – c’est-à-dire une agrégation soudaine d’un grand nombre d’individus pour atteindre un objectif ponctuel, suivie d’une dispersion rapide. Ce n’est pas encore un environnement apte à organiser un collectif sur le long terme. Mais je remarque que c’est le mode de fonctionnement classique du Web, qui effectue une transition d’un mode transactionnel (gestion d’événements) vers un mode relationnel (construction sur la durée). Le mouvement Occupy, né en 2011, a rapidement gagné de nombreux pays dans le monde occidental en s’appuyant sur le numérique et sur une philosophie encore centrée sur l’événement mais déjà davantage pérenne. Il a repris les caractéristiques du « social network » : communications fréquentes et horizontales, dialogue ouvert, plateformes revendicatives collaboratives, désordre apparent, absence de leader hiérarchique. Ces approches nécessitent une adaptation de la part des syndicats : la communication, comme l’exprime son préfixe ‘co-‘, n’est pas la propagande. Elle se suscite plus qu’elle ne se maîtrise ; elle se développe de façon virale et non contrôlée.

 

Les organisations syndicales ne sont pas inactives. L’Ugict, l’organisation des cadres et techniciens de la CGT, a créé un environnement, Reference-Syndicale , qui est la première plateforme de blog pour les syndicats afin d’outiller les équipes syndicales, de former les militants et d’accompagner le changement vers l’appropriation politique de ces outils. Bien entendu, la création d’un environnement « propriétaire », contrôlé de façon centralisée, ne suffira pas à assurer une présence syndicale sur les réseaux sociaux. Mais cette initiative est à saluer. De même, on peut trouver sur Miroir Social , le plus vaste référentiel d’expériences syndicales, un ensemble d’exemples intéressants d’utilisation du réseau social d’entreprise par les organisations syndicales dans plusieurs entreprises (Alcatel, France Télévision, Orange, Capgemini, PSA…)

 

Le Web 2.0 exerce également une reconfiguration de l’action syndicale en redistribuant certaines fonctions sur de nouveaux acteurs. Les syndicats, comme les entreprises, sont ainsi confrontés à des problématiques de désintermédiation. On assiste par exemple à l’éclosion de sites spécialisés qui donnent à voir la réalité sociale de l’intérieur de l’entreprise et encouragent les salariés à donner leur avis, à s’exprimer. La société américaine Glassdoor (slogan : « An inside look at Jobs & Companies ») s’est créée en 2007 avec l’idée de permettre à tout collaborateur d’évaluer librement son entreprise. Depuis 2008, elle propose son classement des meilleures entreprises selon les évaluations de leurs employés et des avis anonymes sur plus de 325.000 entreprises à travers 190 pays. Elle s’est installée à Paris fin 2014…

 

La clé pour les organisations syndicales, est de trouver le bon degré de complémentarité entre la présence terrain et l’utilisation pertinente de ces technologies digitale. Comme l’on a déjà découvert les cyber-marchands, les réseaux et le terrain (« les briques et le ciment ») ne sont pas en concurrence mais en complémentarité. C’est l’alliance du poing et du doigt ! Lors des 13èmes rencontres de l’Observatoire des Réseaux Sociaux d’Entreprise (« Du dialogue Social aux conversations numériques », 10 juillet 2014), Carole Couvert, présidente de la CFE-CGC s’est exprimée dans ce sens : « Il est évident que la digitalisation interpelle les organisations syndicales comme toutes les organisations humaines. Elle oblige à repenser les modèles, elle remet en cause les dirigeants et les oblige à l’humilité. Elle met à l’épreuve leur capacité d’écoute. C’est la hiérarchie même et les modes de management qui sont bouleversés. Cependant, il faut aussi rappeler que le digital doit être combiné à une action sur le terrain. Il n’est pas une fin en soi mais un outil. Le syndicalisme de demain doit donc tout à la fois répondre à des enjeux d’écoute, de présence sur le terrain mais aussi d’innovation sociale. (…) Le collaboratif, le consensus, ces deux notions se rejoignent, et reflètent notre désir de démocratie participative, aujourd’hui profondément facilitée par le digital ».

 

Crédits Image : CC/Flickr/Tanja Cappel

 

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J’aime le débat, la délibération informée, folâtrer sur « la toile », lire et apprécier la vie.

J’ai effectué la plus grande partie de mon parcours professionnel dans le Conseil et le marketing de solutions de haute technologie en France et aux États-Unis. J’ai notamment été directeur du marketing d’Oracle Europe et Vice-Président Europe de BroadVision. J’ai rejoint le Groupe Alpha en 2003 et j’ai intégré son Comité Exécutif tout en assumant la direction générale de sa filiale la plus importante (600 consultants) de 2007 à 2011. Depuis 2012, j’exerce mes activités de conseil dans le domaine de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) au sein du cabinet que j’ai créé, Management & RSE. Je suis aussi administrateur du think tank Terra Nova dont j’anime le pôle Entreprise, Travail & Emploi. Je fais partie du corps enseignant du Master Ressources Humaines & Responsabilité Sociale de l’Entreprise de l’IAE de Paris, au sein de l’Université Paris 1 Sorbonne et je dirige l'Executive Master Trajectoires Dirigeants de Sciences Po Paris.