La montée en charge de l’apprentissage en France n’en finit pas de susciter des commentaires élogieux. Qui concerne-t-il ? Pour quels niveaux de diplômes ? Quels nouveaux problèmes se posent aux lycées professionnels ? En un mot comment réagit le « mammouth » ? À la suite de plusieurs rapports et d’un groupe de travail des « Inspecteurs de l’Éducation sans frontières », Jean-Raymond Masson fait le point.
La crise de la Covid-19 survenue à la mi-mars 2020 est venue totalement bousculer le fonctionnement de l’enseignement scolaire et supérieur. Après un premier temps d’arrêt total des cours, il a bien fallu que les acteurs de l’éducation s’organisent pour assurer la continuité pédagogique afin que les jeunes concernés ne deviennent pas une « génération sacrifiée ». Quelle sera la suite ?
Au cœur de cette loi (trois ans après 1968) : l’idée de deuxième chance, de parcours professionnel, en somme d’ascenseur social. Mais aussi de montée en qualification en accompagnement de la modernisation du pays. L’agence AEF a publié trois entretiens et sur les nombreux remaniements qui ont émaillé ces 50 ans. Metis reprend (avec l’autorisation de l’AEF) l’échange entre Christophe Marty et Danielle Kaisergruber, consacré aux politiques publiques.
50 ans, c’est par excellence l’âge du bilan. Qu’en est-il du système de formation professionnelle continue (FPC) issu de la loi fondatrice de 1971, dite « loi Delors » ? A-t-il répondu aux ambitions de ses pères fondateurs ? S’en est-il éloigné au fil des réformes récurrentes dont il a fait l’objet ? Et pour quels résultats ? Croisant les deux regards de l’expert et du syndicaliste, Didier Gélot et Djamal Teskouk dressent dans le livre qu’ils publient un constat sévère, entre échec et trahison. Mais pas désespéré : pour eux, il est toujours possible de repenser un système de formation au service de l’intérêt commun.
Tout en s’appuyant sur un modèle différent de celui de l’École 42 fondée par Xavier Niel en 2013, WebForce3 s’inscrit dans ce vaste mouvement né dans l’univers de la « Tech » et qui semble s’abstraire du modèle scolaire traditionnel par les publics qu’il recherche et les pédagogies innovantes qu’il propose, mais qui au final accompagne utilement les efforts du système formel d’éducation et de formation. WebForce3 a accepté de répondre à nos questions.
L’apprentissage a le vent en poupe. Il semble séduire davantage les jeunes et des études récentes montrent que la voie professionnelle par apprentissage est plus efficace que la voie scolaire pour décrocher un emploi, en particulier en CDI. Même dans une autre entreprise que celle où l’on a fait son alternance.
L’AFDET (Association française pour le développement de l’enseignement technique) vient de publier une étude sur l’impact de la loi de 2018 et des dispositions prises simultanément par le ministère de l’Éducation nationale pour le développement de l’apprentissage, avant les mesures conjoncturelles prises en raison de la crise sanitaire. Cette analyse précède la présentation de 7 propositions d’amélioration qui permettraient à l’apprentissage de mieux répondre aux attentes des jeunes ainsi qu’aux besoins des entreprises.
Dans tous les pays européens, des initiatives nouvelles et tous azimuts se développent concernant l’apprentissage. La question se pose du bon mix entre formation et travail, entre construction de compétences professionnelles bien adaptées aux besoins des entreprises et préparation de l’employabilité à long terme des apprentis. Jean-Raymond Masson fait la synthèse des travaux récents du CEDEFOP et de l’OCDE poursuivant ainsi pour Metis sa réflexion sur les défis actuels des systèmes de formation.
L’apprentissage se développe fortement depuis deux ans. Mais surtout dans l’enseignement supérieur. Et le plus difficile est toujours d’avoir une approche globale des besoins du jeune. Metis en parle avec le responsable de l’Association Nationale des Apprentis de France (ANAF) qui regroupe les apprentis eux-mêmes.
À l’heure où l’école, objet de tant de critiques, continue à fonctionner dans une France largement confinée qui se protège de la pandémie, et où elle se retrouve en première ligne face à la guerre menée par le terrorisme islamiste, le dernier ouvrage de François Dubet et de Marie Duru-Bellat, L’école Peut-elle sauver la démocratie ?, arrive à point nommé. Il apporte beaucoup et vaut bien une lecture plutôt critique.
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