Il y a 30 ans, le Céreq lançait l’enquête Génération, conçue pour suivre pas à pas le parcours d’une cohorte représentative de l’ensemble des jeunes au cours des trois premières années suivant la fin de leur formation initiale. Plusieurs éditions ont suivi, dont certaines (1998, 2004, 2010, 2017) réinterrogeaient deux fois les jeunes à 5 et 7 ans. L’édition 2017 vient de livrer ses premiers résultats : c’est l’occasion pour Metis de faire avec le Céreq le point sur les riches enseignements d’un outil puissant.
Pour beaucoup, la réélection d’Emmanuel Macron lors du deuxième tour dimanche dernier est un soulagement, davantage qu’un facteur d’enthousiasme. Macron contre Le Pen, c’était « triste repetita », comme le titrait le quotidien Libération (10 avril 2022). Triste, certainement. Mais pas si « repetita » que cela, car si les acteurs sont les mêmes en 2022 que cinq ans auparavant, le décor et le scénario sont profondément différents : entre les deux élections, la vision du travail qui nous est proposée s’est trouvée considérablement racornie.
Le travail ne tient que très rarement le rôle d’un personnage principal dans la dramaturgie des campagnes présidentielles. Comme toujours, il est phagocyté par la tyrannie de l’emploi et plus récemment par celle du pouvoir d’achat, qui capte toute la lumière. Pourtant, les Français entretiennent un rapport très riche avec le travail, avec leur travail. Lorsqu’un candidat parvient à s’emparer de cette thématique et à faire résonance avec les enjeux du moment, comme François Mitterrand en 1981, Jacques Chirac en 1995, Nicolas Sarkozy en 2007 ou Emmanuel Macron en 2017, une alchimie s’opère, qui provoque la « rencontre d’un homme et d’un peuple »… Voyons comment le travail s’est invité (ou non) dans les principales campagnes présidentielles en France depuis que ces élections reposent sur le suffrage universel direct.
L’association Kodiko facilite l’insertion professionnelle des personnes réfugiées à travers un programme de mise en relation avec des salariés en entreprise et d’accompagnement collectif. Dans le cadre d’une session, chaque binôme « réfugié-salarié » se retrouve au moins 2 fois par mois pendant 5 mois pour des rendez-vous d’une durée d’une heure et demie à deux heures. Pour en savoir plus, Jean-Raymond Masson a interrogé Lucie Mély et Cécile Pierrat, respectivement responsable de la communication et présidente de Kodiko.
Après 25 ans en entreprise, Valérie Charrière-Villien a eu envie de partager son expérience au croisement de la communication et du management. En 2018 elle crée son blog « La cité du travail libéré », ainsi nommé en référence aux travaux de Pierre-Yves Gomez, lyonnais comme elle. Aujourd’hui celle qui se définit comme une facilitatrice en communication humaine publie un « Manifeste pour créer un monde qui nous relie ». Metis lui a proposé d’en reprendre la partie intitulée « Façonnons une éthique du care ».
On parle beaucoup d’immigration, et moins des migrants eux-mêmes. La France est-elle vraiment ce pays où, comparée aux autres pays européens, les réglementations sont les plus restrictives en matière d’accès à l’emploi ? Metis fait le point.
En juin 2018, Jean-Marie Bergère a assisté à un échange entre Fabienne Brugère, philosophe, et Sandro De Gasparo, ergonome, lors d’une conférence-débat intitulée : « L’éthique du care, des inégalités de genre à la relation de service ». Fabienne Brugière était revenue sur l’origine de ce concept aux États-Unis et en France, et sur ses liens avec le féminisme et la politique. Jean-Marie Bergère revient pour Metis sur les points essentiels de sa présentation.
La Main de Jeanne est une entreprise située à Béziers. C’est un des 130 SAAD (Service d’aide et d’accompagnement à domicile) autorisés par le département de l’Hérault. Jean-Marie Bergère s’est entretenu avec Matthieu Charnelet, son gérant. Ingénieur, il a travaillé plusieurs années chez Michelin et pris goût aux organisations responsabilisantes. Il a créé La Main de Jeanne en 2010. Au début il livrait lui-même des repas au domicile des personnes âgées. Aujourd’hui son entreprise compte 265 salariées — 97 % sont des femmes — qui se rendent au domicile de 1 200 « bénéficiaires » en perte d’autonomie. Il nous en dit plus.
En lisant le livre de Marie-Anne Dujarier Troubles dans le travail - Sociologie d’une catégorie de pensée, est-ce que j’ai travaillé ? Je le lis pour mon plaisir, pour satisfaire ma curiosité, alors ce n’est pas du travail. Mais pour rédiger un texte (celui-ci) je fais un effort. Cela pourrait être du travail. Je le fais bénévolement, gratuitement, ce n’est donc pas du travail. Mais si j’étais rémunéré…
Le journal Le Monde a publié le 30 novembre dernier une tribune signée par 150 « cinéastes de la nouvelle génération », dont Julia Ducournau, Palme d’Or à Cannes. Elle alerte sur le risque « d’ubérisation de la majorité des cinéastes de fiction et de documentaire ». Jean-Marie Bergère fait le point sur une profession en plein bouleversement.
Charger les articles suivants