Editos2019-05-03T12:38:38+02:00

ÉDITOS

L’entreprise : une affaire de société

En 1990, Renaud Sainsaulieu publiait L’entreprise, une affaire de société. Dans l’introduction de ce livre collectif, il écrivait : « l’entreprise est en passe de prendre rang parmi les grandes institutions de notre époque, après l’Église, l’armée, la justice, l’école, la commune, l’Université. Ce qui se vit en entreprise est trop chargé de conséquences économiques, sociales et culturelles pour n’y voir qu’un pur appareil de production ». L’entreprise a une responsabilité particulière, celle d’inventer « des rapports humains fondés sur plus de reconnaissance, de reliance et de réflexivité ». Il parle d’un défi, celui de les faire évoluer « vers une légitimité sociale d’institution intermédiaire comme organisme fondateur de vie collective dans les sociétés contemporaines ».

4 novembre 2022|Catégories : Edito|0 commentaire

Hausse ou perte de pouvoir d’achat ?

Météo France nous a habitués à distinguer deux températures, celle mesurée par un thermomètre « placé à 1,5 m du sol dans un abri ajouré » et la température ressentie. Rien de neuf du côté des instruments, ils sont les mêmes depuis l’invention du thermomètre et du baromètre au 17e siècle, mais ils ne permettent pas à eux seuls de comprendre ce que nous ressentons en mettant le nez dehors. Qu’on la mesure en degrés Celsius ou en Fahrenheit, la température devient une information beaucoup plus utile lorsqu’elle est intégrée dans l’ensemble des conditions atmosphériques, le vent, la pluie, l’ensoleillement. Et encore, ça ne suffit pas. Météo France nous avertit qu’un autre facteur, subjectif cette fois, intervient : « la perception physiologique de la température varie d’un individu à l’autre ».

22 mai 2022|Catégories : Edito|0 commentaire

Élections : piège à insatisfaction

On a beaucoup dit que la campagne pour les élections présidentielles en France avait été nulle : c’est faux. Qu’il y avait une grosse « fatigue démocratique ». Ce n’est pas tout à fait juste. Une grosse fatigue oui : deux ans de crise sanitaire, de mesures restrictives, de craintes et d’angoisses, et puis maintenant l’horreur quotidienne de la guerre et de lendemains menaçants. L’Europe endormie dans la paix perpétuelle de Kant l’avait cru oubliée.

25 avril 2022|Catégories : Edito|0 commentaire